• enquête thématique départementale, inventaire préliminaire des églises médiévales
église paroissiale Saint-Barthélemy
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Conseil départemental du Lot
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Gramat
  • Commune Thégra
  • Cadastre 2011 AI 101
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Saint-Barthélemy
  • Parties constituantes non étudiées
    crypte

Thégra est le siège d'un archiprêtré au moins depuis 1106 ; la seigneurie a été aux Gasc et aux Cornil, puis aux Valon : Raymond de Valon est coseigneur de 1300 à 1334, et son fils Galaubie devient seigneur dominant (Clary, 1986).

L'état actuel de l'église résulte de plusieurs campagnes de travaux qui demanderaient à être mieux définies et dont les datations sont, pour une part, incertaines. On distingue habituellement (cf. V. Rousset, op. cit.) trois phases : la nef et la crypte du 12e siècle, puis le transept construit sous l'impulsion d'Adhémar de Valon, seigneur de Thégra, dans la seconde moitié du 15e siècle, et enfin l'abside et la chapelle funéraire des Valon du début du 16e siècle.

Il est possible de proposer une chronologie sensiblement différente pour les trois phases principales. La fin du 12e siècle ou le début du 13e peuvent être proposés pour la majeure partie de la nef et la crypte, ce qui ne rend pas compte de la colonne engagée sur dosseret de l'élévation nord de la nef, qui reste comme un élément isolé. Le transept, où la clef de voûte du bras nord porte les armes des Valon, pourrait être daté de la fin du 13e siècle ou du début du 14e siècle : aucun argument architectural ou stylistique ne permet en tout cas de le placer dans la seconde moitié du 15e siècle. Et c'est à Charles de Theis, archiprêtre de Thégra en 1549 (Clary, 1986), qu'il faudrait attribuer la construction de l'abside dont la clef de voûte porte les armes familiales, à moins qu'un autre membre de la famille ait occupé la fonction auparavant. La chapelle nord, dédiée à saint Jean-Baptiste, est sans doute la chapelle funéraire des Valon : la mouluration des nervures de la voûte et la forme de l'écu sont identiques à celles de l'abside, et elle a donc été construite à peu près au même moment. L'écu porte non des armoiries mais les lettres R, D entrelacé à une croix dont l'extrémité porte un V placé à l'horizontale (?) et P, que l'on a proposé de lire : R. D. P. I. V., pour "Religiosus Dominus Potens Iohannes de Valon" (Religieux et puissant seigneur, Jean de Valon), la croix indiquant sa qualité de chevalier de Saint-Jean de Jérusalem. L'église conserve en outre une cloche datée de 1518. Il faut surtout en conclure qu'une étude plus précise de l'édifice serait nécessaire.

L'inventaire des archives des Monuments historiques (Médiathèque de l'architecture et du patrimoine) laisse penser que la fausse-voûte en bois de la nef a été réalisée dans les années 1923-1926.

  • Période(s)
    • Principale : limite 12e siècle 13e siècle , (incertitude)
    • Principale : limite 13e siècle 14e siècle
    • Principale : milieu 16e siècle , (incertitude)
    • Secondaire : 2e quart 20e siècle

De l'extérieur, c'est la pierre de taille de moyen appareil qui distingue la nef du transept et de l'abside bâtis en moellons soigneusement équarris et assisés. Les élévations de la nef sont rythmées par deux contreforts au nord et au sud, qui ne correspondent pas à des travées intérieures. A l'intérieur, un renfort placé dans l'angle nord-ouest et la colonne engagée sur dosseret conservée à l'est indiquent sans doute que l'élévation nord appartient à un premier état. Le portail disposé dans la façade ouest est décentré vers le sud ; à triple rouleau et archivolte, il est couvert d'un arc brisé, mais le premier rouleau a été retaillé en plein cintre. Il est surmonté d'un oculus.

Le transept présente des caractères constructifs archaïques : porte à arête vive couverte d'un arc brisé à claveaux étroits non-extradossés dans l'élévation ouest du bras sud, chaînes d'angle en moellon équarris et angles rentrants en partie basse. Les deux bras du transept sont couverts de voûtes d'ogives à nervures prismatiques retombant sur des culots dont les tailloirs sont pris dans un cordon qui marque le départ de la voûte. Les arcs de la croisée du transept sont à double rouleau et brisés. L'abside polygonale est à contreforts rayonnants ; les nervures de sa voûte ont un profil en tore à large listel entre deux cavets.

L'église possède une crypte située sous la croisée du transept ; elle est couverte d'un berceau légèrement brisé et d'un cul-de-four séparés par un arc doubleau épais, de profil semi-cylindrique.

  • Murs
    • calcaire
    • pierre de taille
    • moellon
  • Toits
    tuile plate
  • Plans
    plan en croix latine
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • cul-de-four
    • voûte d'ogives
    • voûte en berceau plein-cintre
    • voûte en berceau brisé
    • charpente en bois apparente
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit à deux pans
    • toit en pavillon
    • croupe polygonale
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • armoiries
    • tête humaine
    • homme
    • agneau mystique
  • Précision représentations

    Des culots de l'abside et du transept sont sculptés de têtes humaines. La clef de voûte de la croisée porte l'Agneau mystique, celle du bras sud du transept un personnage debout dans une barque en forme de croissant. Armoiries des Theis sur la clef de voûte de l'abside : écartelé aux 1 et 4 (d'azur) semé de fleurs de lys (d'or ?), aux 2 et 3 (de gueules) à deux fasces engrêlées (d'argent). Armoiries des Valon sur la clef de voûte du bras nord du transept : écartelé (d'or) et (de gueules).

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Clary (Abbé), Dictionnaire des paroisses du diocèse de Cahors, Cahors, Imp. Tardy, 1986, p. 285. Rousset (Valérie), L'église Saint-Barthélemy et sa crypte (Thégra), Conseil général du Lot, notice numérique, 2004.
  • NOTB_S Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, cote 0081/046/0034 : Correspondance ; travaux de restauration (1931) Grosses réparations ; Subvention (1964).
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVD46_SPLOT
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM
  • IMP
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    classé MH, 1923/03/09
  • Référence MH

Bibliographie

  • Bru N. (dir.), Séraphin G., Scellès M., Czerniak V., Decottignies S., Amigues G., Blaya N., Les églises du Moyen Âge dans le Lot, Milan, Silvana Editoriale Spa, 2011.

    catalogue
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2011
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental du Lot