• enquête thématique départementale, inventaire préliminaire des églises médiévales
hôpital dit de Dame Hélène, église paroissiale Notre-Dame de la Nativité
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Conseil départemental du Lot

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Marches du Sud-Quercy
  • Commune Pern-Lhospitalet
  • Cadastre 2010 A02 603, 609
  • Précisions anciennement commune de Lhospitalet
  • Dénominations
    hôpital, église paroissiale
  • Vocables
    Notre-Dame de la Nativité
  • Appellations
    de Dame Hélène
  • Parties constituantes non étudiées
    cimetière

Le récit, souvent repris, de la fondation par une Hélène de Castelnau en 1095 (Clary, 1986) semble n'être qu'une légende forgée au 19e siècle, peut-être à partir de faits survenus au début du 16e siècle. La date de 1095 (en fait entre 1095 et 1130) donnée par Lacoste (op. cit., t. I), est hypothétique. Faute de mieux, il faut s'en tenir aux notes collectées par le chanoine Albe (Clary, op. cit) et Jean Lartigaut.

Des supérieures et des commandatrices sont connues à partir de 1275 et il paraît certain que la fondation est due aux Castelnau. Bien que Lacoste affirme le contraire (op. cit., t. II) et bien qu'un commandeur de l'ordre de Malte y soit mentionné en 1426, Edmond Albe (op. cit.) ne compte pas Lhospitalet parmi les établissements appartenant à l'ordre des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Jean Lartigaut note que l'on ne sait pas s'il relevait d'un ordre bien défini. Au milieu du 15e siècle, l'hôpital de Dame Hélène a perdu sa raison d'être et il a été dépecé ; en 1479 un acte mentionne une maison dite "la cuisine", confrontant la salle de l'hôpital et la rue menant à la "dépense" (J. Lartigaut, op. cit.). D'après l'abbé Clary, l'hôpital aurait été brûlé par les Anglais en 1369 et n'aurait pas été reconstruit ; il dispose cependant de six lits en 1566, mais semble avoir disparu en 1779.

La nef et la croisée de transept, qui sont les parties les plus anciennes de l'église, datent sans doute du 3e quart du 13e siècle. Quelques décennies plus tard, peut-être dans la première moitié du 14e siècle, a été lancé un ambitieux programme de reconstruction qui a débuté par l'abside et les bras du transept mais n'a pas été poursuivi. L'église ne paraît pas avoir connu d'autres travaux avant le 19e siècle, qui voit la reprise de la façade occidentale avec la construction d'un clocher-tour. Les vitraux sont signés de G. Dagrant (?) et datés des années 1891 et 1894. Le décor peint du bras nord du transept doit dater de la même époque.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 13e siècle
    • Principale : 1ère moitié 14e siècle , (incertitude)
    • Principale : 19e siècle

Les deux phases de construction de l'édifice médiéval sont parfaitement lisibles depuis l'extérieur grâce, en particulier, au décrochement des toitures et des attentes de maçonnerie établies au ras des murs de la nef, dont la reconstruction a donc été projetée. Ce n'est pas le moindre intérêt de Lhospitalet que d'illustrer un mode de reconstruction qui juxtapose les parties en permettant de ne pas interrompre l'utilisation de l'édifice. L'église est aussi un bel exemple de l'architecture gothique en Quercy aux 13e et 14e siècles.

La nef, très courte dans son état actuel, est dépourvue de fenêtres, mais une porte ouvrait au sud ; elle est couverte d'un berceau brisé. Elle est prolongée par la croisée du transept, dont les arcs latéraux sont seulement chanfreinés tandis que les nervures diagonales de la voûte ont un profil à tore à fin listel entre deux cavets. Les paires de chapiteaux placées à la rencontre de la nef et de la croisée portent des feuilles naturalistes disposées en frise sous des tailloirs épais. Les formes sont très différentes dans les bras du transept et dans l'abside : les supports sont polygonaux et les corbeilles des chapiteaux et des culots sont lisses ou ornées de bouquets de feuille, les nervures des voûtes sont prismatiques. Les supports et les arcs sont plaqués contre les arcs de la croisée qu'ils doublent. Dans l'abside, les départs de nervure ont été mis en place pour la future croisée, à l'endroit où l'on devine l'arrachement du mur de l'abside antérieure.

Le décor peint du bras de transept nord comprend un Couronnement de la Vierge dont on peut se demander s'il n'est pas repeint sur un décor du 14e siècle, à moins qu'il ne s'agisse d'une peinture "archéologique".£Le mur de clôture du cimetière, qui conserve des vestiges du Moyen Age, signale sans doute l'emplacement de l'un des bâtiments de l'hôpital.

  • Murs
    • calcaire
    • pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse, tuile plate
  • Plans
    plan en croix latine
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • voûte en berceau brisé
    • voûte d'ogives
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
    • croupe polygonale
  • Techniques
    • sculpture
    • peinture
  • Représentations
    • ornement végétal
    • saint
  • Précision représentations

    Les chapiteaux sont ornés de feuillages. Le décor peint du bras nord du transept représente le Couronnement de la Vierge et le martyre du bienheureux Perboyre.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    classé MH, 1912/02/23
  • Précisions sur la protection

    Protection non signalée par la base Mérimée du Ministère de la culture, parce qu'attribuée par erreur à la chapelle de hameau de L'Hospitalet de Rocamadour.

  • Référence MH

Bibliographie

  • Bru N. (dir.), Séraphin G., Scellès M., Czerniak V., Decottignies S., Amigues G., Blaya N., Les églises du Moyen Âge dans le Lot, Milan, Silvana Editoriale Spa, 2011.

    catalogue
  • Lacoste (Guillaume), Histoire générale de la province de Quercy, Cahors, Girma, 1883, 1ère édition 1783 (réédition : Marseille, Laffite Reprints, 1982), tome I.

    p. 445
  • Lacoste (Guillaume), Histoire générale de la province de Quercy, Cahors, Girma, 1885, 1ère édition 1783 (réédition : Marseille, Laffite Reprints, 1982), tome II.

    p. 15-16
  • Clary (abbé), Dictionnaire des paroisses du diocèse de Cahors, Cahors, 1986.

    p. 169-170
  • Lartigaut (Jean), Le Quercy après la guerre de Cent Ans, Aux origines du Quercy, Cahors, Quercy-Recherche, 2001 (réédition augmentée de l’ouvrage issu de sa thèse : Les campagnes du Quercy après la guerre de cent ans, Toulouse, 1978).

    p. 225

Périodiques

  • Albe (Edmond), Les religieuses hospitalières de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem au diocèse de Cahors, dans Revue d'histoire de l'Eglise de France, t. 27, n° 112, 1941, p. 180-220.

  • Dalon (Pierre), Les mésaventures de la châsse-reliquaire de l'Hospitalet, dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. CXXIV, 2003, p. 281-284.

Documents multimédia

  • https://patrimoines.lot.fr Eglises médiévales du Lot

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental du Lot