• enquête thématique départementale, inventaire préliminaire des églises médiévales
église paroissiale Notre-Dame
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Conseil départemental du Lot

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Souillac
  • Commune Fajoles
  • Cadastre 2010 C02 906
  • Précisions anciennement commune de Masclat
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Notre-Dame
  • Parties constituantes non étudiées
    réduit

La paroisse Notre-Dame de Fajoles apparaît dans les textes comme dépendance du chapitre du Vigan avec une charte de l'archevêque de Bourges en 1143, puis une bulle de 1153-1154 ; la seigneurie est entièrement aux Thémines (Clary, 1986). En dépit des disparités de construction entre la nef et l'ensemble formé par le transept et l'abside, il faut sans doute placer la construction de la totalité de l'édifice qui nous est parvenu à la fin du 12e siècle ou au début du 13e siècle, probablement sous l'impulsion du chapitre du Vigan et de la famille de Thémines dont il est possible de reconnaître la chapelle dans le bras sud du transept. La seigneurie est restée dans la famille de Thémines, puis de Lauzières-Thémines, puis d'Estrées de Lauzières-Thémines à partir des années 1600, jusqu'à la Révolution. La litre funéraire pourrait donc être antérieure au 17e siècle. La tour-clocher de la croisée est transformée en refuge par agrandissement au nord et au sud au-dessus des bras du transept, peut-être dès le 15e siècle.£L'intérieur de l'église a été entièrement décapé en 1962 (Viers, 1965).

  • Période(s)
    • Principale : limite 12e siècle 13e siècle
    • Secondaire : 15e siècle , (incertitude)

Au premier regard porté sur l'édifice et sur son plan, l'église semble résulter de deux campagnes de construction successives : la nef, construite en moellon soigneusement équarri et charpentée, est désaxée par rapport à l'ensemble que constituent le transept et l'abside qui se signalent au contraire par la grande qualité de leur architecture ; si le transept est encore construit par sa plus grande part en moellon équarri, l'abside se distingue par son appareil très soigné, en pierre de taille sans joint. Au second examen, mais sous réserve des résultats que pourrait donner une étude archéologique détaillée, il est possible de conclure que l'édifice est une construction d'un seul jet : on remarquera par exemple la liaison des murs de la nef avec l'arc de la croisée du transept. La large ouverture de l'abside, semi-circulaire et voûtée en cul-de-four, détermine les dimensions de la croisée, dont la voûte d'arêtes n'est certainement pas d'origine. Les bras du transept sont traités différemment : le mur sud est défoncé par une double arcature dont l'écoinçon est occupé par la fenêtre ; surtout, un portail donne un accès direct au bras sud du transept, dont la fonction était sans doute d'être la chapelle seigneuriale, comme l'a proposé Valérie Rousset : dans ce contexte, il serait en effet possible de reconnaître une chasse au faucon dans la scène sculptée sur le chapiteau de l'élévation ouest. Le portail le plus orné est celui du bras sud transept : il superpose à un arc en plein cintre des voussures dont le tracé est brisé ; la sculpture des chapiteaux est aussi médiocre que celle que l'on trouve à l'intérieur, confirmant qu'il n'y a pas de véritable sculpteur sur le chantier. Les paroissiens accédaient à la nef par un deuxième portail, dont la structure est semblable à celle du bras sud du transept, mais dont les deux chapiteaux ont disparu. Une simple porte, très étroite, était encore ménagée dans l'élévation ouest, disposition que l'on retrouve dans d'autres églises de la même époque.£Au-dessus de la croisée du transept on distingue encore sur les élévations est et ouest la maçonnerie de petits moellons équarris disposés en assises régulières de la tour-clocher originelle ; l'agrandissement au nord et au sud se signale par un changement d'appareil, et des fissures. Dans l'élévation sud du bras sud du transept, la maçonnerie d'origine conservée permet de restituer un pignon ; au sommet de l'angle sud-ouest, correspondant à la surélévation, des consoles aujourd'hui bûchées portaient sans doute une guette.

  • Murs
    • calcaire
    • pierre de taille
    • moellon
  • Toits
    tuile plate, tuile mécanique, ardoise
  • Plans
    plan en croix latine
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • cul-de-four
    • voûte en berceau brisé
    • voûte d'arêtes
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
    • croupe ronde
  • Techniques
    • sculpture
    • peinture
  • Représentations
    • armoiries
    • litre funéraire
    • ornement géométrique
    • ornement végétal
    • entrelacs
    • Genèse
    • scène de chasse
  • Précision représentations

    Les chapiteaux du portail du bras sud du transept portent un décor végétal stylisé ou des entrelacs, et deux scènes dans lesquelles il serait peut-être possible de reconnaître Adam et Eve chassés du Paradis et un archer ou la pesée des âmes (?) par l'archange saint Michel. Les chapiteaux intérieurs portent un décor très schématique de plis, de volutes et de feuilles, et le seul chapiteau historié sans doute une scène de chasse au faucon.£Les traces de badigeon, appliqué à même la pierre, sur les colonnes engagées et dans l'ébrasement d'une fenêtre, montrent un décor de faux-appareil coloré et de larges rubans jaunes et rouges enroulés. Armoiries des Lauzières-Thémines sur la litre funéraire dans le bras sud du transept et sur l'élévation extérieure sud de la nef : écartelé, au 1 d'argent à l'osier de sinople (qui est de Lauzières), au 2 (de gueules) à deux chèvres (d'or) passantes posées l'une sur l'autre, au 3 (de gueules), à un lion lampassé (d'argent), accompagné de besants du même, mis en orle (qui est de Cardaillac), au 4 (d'or) à trois fasces (de sable), au chef d'hermines (qui est de Clermont-Lodève).

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Viers (Henri), Histoire d'une petite commune : Fajoles-en-Quercy, dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, 1965, p. 273-286.£Clary (Abbé), Dictionnaire des paroisses du diocèse de Cahors, Cahors, Imp. Tardy, 1986, p. 107-108.£Rousset (Valérie), L'église Notre-Dame de l'Assomption (Fajoles), notice numérique, Conseil Général du Lot, 2007.
  • NOTB_S
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 1978/05/30
  • Référence MH

Bibliographie

  • Bru N. (dir.), Séraphin G., Scellès M., Czerniak V., Decottignies S., Amigues G., Blaya N., Les églises du Moyen Âge dans le Lot, Milan, Silvana Editoriale Spa, 2011.

Documents multimédia

  • https://patrimoines.lot.fr Eglises médiévales du Lot

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental du Lot