L'église Saint-Jean, appelée aussi Saint-Jean-le-Froid, était une dépendance de l'abbaye de Conques (Clary, 1986).
Deux hypothèses peuvent être émises pour la datation de l'édifice qui nous est parvenu. La première revient à attribuer à la fin du 11e siècle les parties les plus anciennes de l'édifice, qui comprennent le chevet, avec sa voûte, son arc triomphal et ses chapiteaux, et la partie basse du mur nord de la nef. Dans ce cas, la nef aurait été surélevée et achevée dans la deuxième moitié du 13e siècle, et le clocher-mur construit ou reconstruit à cette occasion ; le décor sculpté du portail appartient à cette époque. La seconde hypothèse, plus probable, revient à attribuer l'ensemble de l'édifice au 13e siècle. Elle est étayée par l'homogénéité des trous d'échafaudage et par la présence de chanfreins sur les ouvertures des parties supposées les plus anciennes. Dans ce cas, la disparité de matériau observée dans le mur sud de la nef correspondrait à un simple phasage de chantier. Le rejointoiement général des élévations intérieures, de l'élévation ouest et du chevet ne permet plus de restituer l'histoire de l'édifice.
La date de 1686 inscrite sur le décor peint de l'abside ne paraît pas correspondre à une campagne de travaux importante. L'église a été amplement agrandie en 1858-1877 (Clary, 1986), en conservant l'ancien édifice dont le mur sud de la nef a cependant été entièrement détruit : c'est sans doute là que se trouvait le portail remonté à l'ouest. Les parties du 19e siècle et l'élévation extérieure orientale de l'abside ont été rénovées en 1999-2001.