• enquête thématique départementale, inventaire préliminaire des églises médiévales
église paroissiale Saint-Jean
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Conseil départemental du Lot

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Figeac-2
  • Commune Saint-Jean-Mirabel
  • Cadastre 2010 B02 676
  • Précisions autrefois sur commune de Saint-Félix
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Saint-Jean

L'église Saint-Jean, appelée aussi Saint-Jean-le-Froid, était une dépendance de l'abbaye de Conques (Clary, 1986).

Deux hypothèses peuvent être émises pour la datation de l'édifice qui nous est parvenu. La première revient à attribuer à la fin du 11e siècle les parties les plus anciennes de l'édifice, qui comprennent le chevet, avec sa voûte, son arc triomphal et ses chapiteaux, et la partie basse du mur nord de la nef. Dans ce cas, la nef aurait été surélevée et achevée dans la deuxième moitié du 13e siècle, et le clocher-mur construit ou reconstruit à cette occasion ; le décor sculpté du portail appartient à cette époque. La seconde hypothèse, plus probable, revient à attribuer l'ensemble de l'édifice au 13e siècle. Elle est étayée par l'homogénéité des trous d'échafaudage et par la présence de chanfreins sur les ouvertures des parties supposées les plus anciennes. Dans ce cas, la disparité de matériau observée dans le mur sud de la nef correspondrait à un simple phasage de chantier. Le rejointoiement général des élévations intérieures, de l'élévation ouest et du chevet ne permet plus de restituer l'histoire de l'édifice.

La date de 1686 inscrite sur le décor peint de l'abside ne paraît pas correspondre à une campagne de travaux importante. L'église a été amplement agrandie en 1858-1877 (Clary, 1986), en conservant l'ancien édifice dont le mur sud de la nef a cependant été entièrement détruit : c'est sans doute là que se trouvait le portail remonté à l'ouest. Les parties du 19e siècle et l'élévation extérieure orientale de l'abside ont été rénovées en 1999-2001.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 11e siècle
    • Principale : 1ère moitié 13e siècle , (incertitude)
    • Principale : 3e quart 19e siècle

L'église du Moyen Age constitue la partie nord de l'édifice actuel : ses élévations se reconnaissent à leur appareil de moellon équarri ou de pierre de taille, bien différent de moellon de tout venant utilisé pour l'agrandissement du 19e siècle. L'église ne présentait qu'une nef unique, sans doute charpentée, et un chevet plus étroit de plan rectangulaire couvert d'un berceau en plein cintre, dont l'arc triomphal est outrepassé. Le mur nord de la nef et le chevet, entièrement conservés, montrent deux phases de construction : les parties basses sont en moellons de poudingue grossièrement équarris mais soigneusement assisés. Une porte murée chanfreinée, couverte par un linteau en bâtière y apparaît. Au-dessus, la maçonnerie se poursuit avec un module semblable mais des moellons de calcaire gréseux mieux équarris. Elle comprend les deux fenêtres en lancettes, l'une couverte en plein cintre, l'autre par un linteau trilobé. Ce changement de matériau n'a eu aucune répercussion sur la disposition des trous d'échafaudage. L'élévation ouest, qui contient le portail, montre de nombreuses traces de reprises, en particulier autour du portail, qui a donc probablement été replacé à cet endroit au 19e siècle, à en juger d'après l'aspect de l'archivolte. Il pourrait provenir de l'ancienne élévation sud, en grande partie détruite lors de l'agrandissement de l'église primitive. Les vestiges d'une porte haute murée apparaissent au-dessus du portail, à gauche.

  • Murs
    • grès
    • pierre de taille
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse, tuile plate, tuile mécanique
  • Plans
    plan en croix latine
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
    • voûte d'ogives
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
    • pignon découvert
  • Techniques
    • sculpture
    • peinture
  • Représentations
    • Christ en croix
    • Baptême du Christ
    • tête d'homme
    • tête de femme
    • ornement végétal
    • entrelacs
    • armoiries
  • Précision représentations

    Le tympan du portail représente le baptême du Christ par saint Jean-Baptiste, et le Christ en Croix entre saint Jean et Marie-Madeleine. Le linteau est soutenue par deux consoles sculptées représentant une tête de roi et une tête de reine portant une coiffe à touret (Alphonse de Poitiers et Jeanne de Toulouse ?). Les chapiteaux de l'arc triomphal de l'ancienne abside portent un décor de feuilles, de tiges et d'entrelacs. Un fragment de litre funéraire conservé à côté de la fenêtre d'axe de l'abside porte des armoiries non identifiées, en grande partie illisibles : écartelé au 1 de (...), au 2 de (...), au 3 d'argent à la bande de gueules, au 4 d'or à (...).

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH partiellement, 1972/12/19
  • Précisions sur la protection

    Ancienne église du 12e siècle constituant le chevet de l'église actuelle (cad. B 676) : inscription par arrêté du 19 décembre 1972.

  • Référence MH

Bibliographie

  • Bru N. (dir.), Séraphin G., Scellès M., Czerniak V., Decottignies S., Amigues G., Blaya N., Les églises du Moyen Âge dans le Lot, Milan, Silvana Editoriale Spa, 2011.

    catalogue
  • Clary (abbé), Dictionnaire des paroisses du diocèse de Cahors, Cahors, 1986.

    p. 255
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental du Lot