• enquête thématique départementale, inventaire préliminaire des églises médiévales
église paroissiale Saint-Georges
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Marches du Sud-Quercy
  • Commune Laramière
  • Cadastre 2010 AN 01 283, 284
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Saint-Georges
  • Parties constituantes non étudiées
    cimetière

Attenante au prieuré Notre-Dame de Laramière, l'église Saint-Georges est devenue paroissiale à la Révolution, tandis que les bâtiments monastiques (inscrits parmi les Monuments historiques) sont une propriété privée.

Fondés par le moine Bertrand de Griffeuille vers 1150, le prieuré et sa chapelle ont été en grande partie détruits par les guerres de Religion. Au 17e siècle, ces bâtiments passent aux Jésuites.

Occupant le côté nord du quadrilatère formé par l'ancien cloître, l'église de style gothique est composée d'une nef à trois travées voûtées menant à un chœur à chevet plat de même largeur. Elle fut complétée au 19e siècle de deux chapelles latérales formant transept. Son portail ouest du 13e siècle est orné de colonnettes et de chapiteaux gothiques à feuillages naturalistes.

Aucun document ne nous renseigne sur les dates de construction de l'église ; on sait cependant que l'église paroissiale serait indépendante du prieuré au début du 14e siècle (Clary, 1986). L'édifice qui nous est parvenu peut être daté, pour sa majeure partie, du milieu du 13e siècle, à en juger d'après le profil des moulures des branches d'ogives, ainsi que par le décor sculpté des chapiteaux, des culots et des clefs de voûte ; le parti des colonnettes tronquées sur culots et le profil en amande des tores des croisées d'ogives sont employés dans l'église de Fons, où se retrouve également le même décor d'entrelacs appliqué à une clef de voûte (une clef semblable se trouve dans le bras de transept nord de Saint-Sauveur de Figeac). Trois culots de la troisième travée ont sans aucun doute été refaits, indiquant des réparations réalisées probablement à l'époque moderne. Les chapelles nord et sud ont été ajoutées en 1862 et 1872 (Clary, 1986). Le vitrail de la fenêtre du chœur est signé et daté "LV Gesta Toulouse 1875".

Cet édifice a bénéficié en 2009 du fonds de subvention pour la restauration du PRNP (Patrimoine rural non protégé). Suite à un défaut d'étanchéité, la couverture de la chapelle sud devait être refaite. Les travaux consistèrent en la démolition de la toiture et la charpente : une nouvelle charpente en sapin reçu une couverture fibrociment, les plaques furent habillées ensuite de tuiles canal type terre de vigne comme le prieuré.

  • Période(s)
    • Principale : milieu 13e siècle
    • Principale : 3e quart 19e siècle

L'église paroissiale borde le côté nord de la cour du prieuré avec lequel elle communiquait par une petite porte aujourd'hui murée ; un double enfeu est ménagé dans le mur : son décor associe des feuillages gothiques à une mouluration et des décors de congés de style "figeacois". Le portail ouest présente des chapiteaux-frises à feuillages épanouis et plaqués côté nord, et à crochets feuillagés en boule côté sud.

Dépourvue de chapelles à l'origine, l'église présentait un volume unique composé de trois travées identiques et un chevet plat. Les nervures des voûtes d'ogives retombent dans le chœur sur des culots ornés de têtes ou de crochets de feuillages ; dans la nef, elles retombent sur des chapiteaux à crochets feuillagés portés par des colonnettes tronquées qui s'achèvent sur un culot à tête humaine. Les nervures des croisées d'ogives sont à tore à profil en amande entre deux gorges et les clefs de voûte sont en forme de disque assez large. Les deux chapelles ajoutées au 19e siècle sont construites en moellons et leurs élévations intérieures sont enduites ; elles sont voûtées d'ogives.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan en croix latine
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit à deux pans
    • croupe
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • ornement végétal
    • tête humaine
    • entrelacs
    • croix
    • main
    • agneau mystique
  • Précision représentations

    Les chapiteaux-frises du portail ouest sont ornés de feuillages, ainsi que les chapiteaux de la nef. Les culots placés à la retombée des nervures des voûtes sont ornés principalement de têtes humaines, dont une tête couronnée et une figure grimaçante. Les clefs de voûte du chœur et de la nef portent l'agneau mystique, une main bénissant, une croix et un décor d'entrelacs.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Bibliographie

  • Bru N. (dir.), Séraphin G., Scellès M., Czerniak V., Decottignies S., Amigues G., Blaya N., Les églises du Moyen Âge dans le Lot, Milan, Silvana Editoriale Spa, 2011.

    catalogue
  • Clary (abbé), Dictionnaire des paroisses du diocèse de Cahors, Cahors, 1986.

    p. 156

Documents multimédia

  • https://patrimoines.lot.fr Eglises médiévales du Lot

Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2009