• enquête thématique départementale, inventaire préliminaire de l'architecture civile médiévale
château
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Conseil départemental du Lot

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Castelnau-Montratier
  • Commune Saint-Paul-Flaugnac
  • Lieu-dit Saint-Privat
  • Cadastre 2009 0B01 135
  • Précisions commune fusionnée après inventaire  ; autrefois sur commune de Flaugnac
  • Dénominations
    château

Le château Saint-Privat se trouve à côté de la chapelle inscrite parmi les Monuments historiques. Saint-Privat, qui doit son nom à une famille de chevaliers, les Saint-Privat, était l'une des trois paroisses de Flaugnac. Cette branche de chevaliers s'éteignit au 14e siècle avec Magne qui se maria avec Bertrand de Cas, chevalier de la châtellenie de Caylus. Les Gontaud de Lalbenque succédèrent aux Cas puis vinrent les Fenelo de Parisot. Ce repaire médiéval côtoyait l'ancienne église paroissiale autour de laquelle s'était constitué un hameau de quelques maisons, protégé par une enceinte attestée en 1398. Le lieu de Saint-Privat comprenant une église, un repaire et diverses parcelles avec droit de basse justice, cens et la moitié des dîmes fut racheté à Fenelo en 1477 par Guillaume de Montagut. C'est ce dernier, curé de Saint-Privat, qui fut à l'initiative des embellissements effectués dans l'église et la maison forte à la fin du 15e siècle.

De plan rectangulaire, les façades du château bâties en bel appareil de moellons calcaires conservent de nombreux vestiges de l'ancienne maison forte des 13e et 14e siècles (la motte de Séguy) dont deux portes en tiers-points ainsi que des fragments d'impostes et d'appuis appartenant à une fenêtre géminée médiévale.

Le château fut remanié à la fin du 15e siècle comme de nombreuses constructions médiévales touchées par la guerre de Cent Ans. Selon un parti architectural alors en vogue, un escalier fut aménagé à l'intérieur d'une tour circulaire flanquant la façade principale. Des croisées en pierre, aujourd'hui obturées, ouvraient les façades sur l'extérieur. Différentes fenêtres et croisées aux encadrements lissent indiquent que l'édifice fit également l'objet de remaniements au 17e siècle.

Une famille de Saint-Privat est connue depuis le 13e siècle : en 1240, un Raymond-Guillaume de Saint-Privat de la Lolmière, accompagné de son fils Bertrand, est témoin d'un échange de fiefs autour de Castelnau ; la famille s'est sans doute éteinte vers 1330, avec le mariage de Magne de Saint-Privat et de Bertrand de Cas (J. Lartigaut, 1984).

La maison forte de la fin du 13e ou du début du 14e siècle (à en juger d'après les feuillages des chapiteaux conservés) a été remaniée au 15e siècle, avec en particulier l'adjonction d'une tour d'escalier au milieu de l'élévation nord. Une croisée, sur l'élévation sud, témoigne d'une campagne de travaux au 17e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : limite 13e siècle 14e siècle
    • Principale : 15e siècle
    • Secondaire : 17e siècle

Le bâtiment de plan barlong présente sur son élévation nord une tour d'escalier demi-hors-œuvre ; aucune trace du premier état n'apparaît sur la partie ouest, alors que la partie orientale conserve un jour au premier niveau et les vestiges d'une cheminée (attestant une structure disparue) au deuxième niveau. A l'est se développait un corps de bâtiment à un seul niveau dont subsiste le départ du mur sud ; l'angle nord-est du corps principal a en outre été remonté. Il communiquait avec le corps principal par deux portes couvertes par des arcs brisées et était équipée d'une cheminée dont subsistent les arrachements ; au deuxième niveau du corps principal, une fenêtre rectangulaire ouvrait au-dessus du toit du corps de bâtiment oriental. L'élévation sud présente au premier niveau une porte centrale couverte d'un arc brisé, à arêtes vives, et deux jours en meurtrière sur la partie ouest ; au 3e niveau, sur la partie est, est conservé le piédroit, avec les cordons d'appui et d'imposte, d'une fenêtre géminée ; deux chapiteaux-frises à groupes de feuilles molles sont en remploi sous l'appui d'une fenêtre moderne du deuxième niveau.

Cet édifice a bénéficié en 2009 du fonds de subvention pour la restauration du PRNP (Patrimoine rural non protégé). Les maçonneries de la façade Nord du château présentaient alors un certain nombre de désordres, notamment des altérations et des bouclements du parement qui menaçait de s'effondrer (comme cela s'était déjà produit sur le pignon ouest en 2003 qui avait fait l'objet d'une restauration en 2004), des fissurations verticales, des ravinements des joints, la présence de mousse en pied de façade, un vieillissement naturel de la génoise et le linteau fracturé de la baie de la tour. Les travaux de consolidation comprirent la confortation des maçonneries (reconstruction du parement), le remaillage des fissures, le rejointoiement, le nettoyage des mousses et la restauration de la génoise.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
    • calcaire moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    étage de soubassement, 1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-oeuvre
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • ornement végétal
  • Précision représentations

    Chapiteaux ornés de feuillages.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Bibliographie

  • Séraphin (Gilles), Donjons & châteaux du Moyen Âge dans le Lot, Portet-sur-Garonne, Editions midi-pyrénéennes, 2014.

    catalogue
  • Didon (Catherine), Châteaux, manoirs et logis. Le Lot, Chauray, Ed. Patrimoine medias, 1996.

    p. 307
  • Histoire des sites, Histoire des hommes, Découvertes archéologiques réalisées lors de la construction de l’autoroute A20 en Quercy, ASF, DRAC, INRAP, Archéologies, Rodez, Editions du Rouergue, 2003.

    p. 212

Périodiques

  • Lartigaut (Jean), "Le castrum de Flaugnac", dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. CV, 1984.

    p. 192

Documents multimédia

  • https://patrimoines.lot.fr Châteaux et manoirs du Lot

Date(s) d'enquête : 2008; Date(s) de rédaction : 2009