• enquête thématique départementale, inventaire préliminaire des églises médiévales
église paroissiale Saint-Martin
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Conseil départemental du Lot
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Castelnau-Montratier
  • Commune Cézac
  • Cadastre 2009 D 259, 261
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Saint-Martin
  • Parties constituantes non étudiées
    cimetière

Située au creux de la vallée du Lendou, l'église de Cézac s'apparente de l'extérieur à n'importe quelle église néo-gothique de la fin du 19e siècle. Elle conserve pourtant à l'intérieur un bas-côté orné de motifs de bâtons écotés, roses et croix de Malte caractéristiques des années 1500. Dédiée à saint Martin, l'église est orientée à l'Ouest et présente un plan allongé avec un chevet polygonal, une nef à trois travées, bordée de deux bas-côtés à deux travées chacun, et précédée d'un clocher formant narthex. Seul le bas-côté nord conserve des vestiges de la fin du 15e siècle ou du début du 16e siècle, caractéristiques de l'ornementation quercinoise à la charnière entre l'époque gothique et les débuts de la Renaissance. La première travée du bas-côté nord (côté est) présente un grand arc doubleau, de forme brisée et retombant sur des bases prismatiques, sculpté de bâtons écotés et d'une croix de Malte en partie bûchée, ainsi que d'un écu timbré de deux soleils, d'une équerre et des monogrammes entrelacés de la Vierge (AM) et du Christ (IHS). Les mêmes motifs sculptés se retrouvent sur l'arc séparant les travées est et ouest, cette dernière conservant une voûte sur croisée d'ogives avec clé ornée d'un soleil, retombant sur des culots sculptés d'une rose et d'un visage. La voûte nervurée du choeur est frappée d'une clé portant la date 1876, témoignant d'une importante campagne de reconstruction qui a alors concerné tout l'édifice. Le bas-côté sud présente ainsi les mêmes motifs de bâtons écotés que côté nord, mais la nature de la pierre et la qualité de la taille trahissent une imitation qu'il faut attribuer au 19e siècle. L'arc d'entrée de la première travée (côté est) porte un écu frappé aux armes de Monseigneur Grimardias, évêque de Cahors de 1866 à 1896 (trois cors de chasse entourant une étoile à cinq branches) ; on retrouve un cor identique sur la clé de voûte. L'évêque mécène s'est aussi fait représenter aux côtés du pape Pie IX sur un vitrail de la chapelle gauche.

La paroisse était à la collation de l'évêque. D'après l'abbé Clary (1986), l'église aurait été presque entièrement reconstruite en 1687, mais l'analyse de l'édifice ne livre aucun élément assurément datable la fin du 17e siècle, hormis peut-être les maçonneries bien assisées du chevet et de la partie basse du côté nord de la nef. Seules les deux travées du bas-côté nord conservent d'importants vestiges de la fin du 15e ou du début du 16e siècle, sculptés de motifs caractéristiques de l'ornementation quercinoise vers 1500 (branches écotées, soleil, rose...).

L'arc doubleau de la chapelle nord-ouest et la voûte de la chapelle nord-est ont été refaits au 19e siècle, de même que les remplages des deux fenêtres nord, seuls les meneaux verticaux pouvant être en place ou en remploi. Le reste de l'édifice paraît avoir été entièrement reconstruit à la fin du 19e siècle, à partir de 1876, date portée sur la clé de voûte du chœur : les contreforts et les fenêtres au chevet, en pierre des Charentes, pourraient néanmoins avoir été collés et percées dans une maçonnerie de qualité différente, peut-être plus ancienne (17e siècle ?). Ce chantier a bénéficié de la générosité de Monseigneur Grimardias, évêque de Cahors entre 1866 et 1896 : ses armes figurent dans la travée est du bas-côté sud, tandis qu'il s'est fait lui-même représenter sur un vitrail de la chapelle sud-ouest aux côtés du pape Pie IX. Le bas-côté sud présente les mêmes décors ornementaux stylistiques que le bas-côté nord (bases prismatiques et bâtons écotés), mais la nature du matériau et la qualité de la taille de pierre trahissent une imitation volontaire à la fin du 19e siècle. Deux campagnes de vitraux se sont succédées, les deux vitraux du bas-côté sud (ni signés, ni datés) paraissant antérieurs aux autres (signés dans le chœur : G. P. Dagrant, Bordeaux, 1903).

Bâti en moellons et pierre de taille calcaire, l'édifice présente un plan allongé, composé d'un chœur polygonal, d'une nef à trois travées bordée de deux bas-côtés à deux travées chacun, formant chapelles, et d'un clocher carré avec narthex auquel est accolée une tour d'escalier à pans coupés sur le flanc nord. Le chœur est coiffé d'une croupe polygonale, la nef et les bas-côtés de toits à deux et un pan, l'ensemble recevant de la tuile creuse ou mécanique ; seul le clocher est coiffé d'une flèche polygonale avec ardoises. Le chœur présente une voûte nervurée, les autres parties étant voûtées sur croisées d'ogives. Le clocher accueille une tribune ouvrant sur la nef.

  • Murs
    • calcaire moellon
    • calcaire pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse, ardoise, tuile creuse mécanique
  • Plans
    plan en croix latine
  • Étages
    3 vaisseaux
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit à un pan
    • flèche polygonale
    • croupe polygonale
  • Techniques
    • sculpture
    • vitrail
  • Représentations
    • soleil
    • ornement végétal
    • rose
    • tête humaine
    • saint
    • sainte
    • armoiries
    • IHS
    • MA
  • Précision représentations

    Les arcs de la chapelle nord-est sont sculptés de branches écotées qui retombent sur des bases prismatiques, une croix de Malte (en partie bûchée) timbre l'arc doubleau de la chapelle nord-est (qui possède au centre un écu avec deux soleils, une équerre et les monogrammes entrelacés de la Vierge et du Christ), le pilier dans la nef et l'arc séparant les deux travées. Soleil sur la clé de voûte de la chapelle nord-ouest ; rose et tête coiffée sur les culots.

    Armoiries de Mgr Grimardias à la clef de l'arc doubleau du bas-côté sud : trois cors de chasse et une étoile à cinq branches. Figuration en pied de Mgr Grimardias et du pape Pie IX, accompagnées de leurs armoiries respectives, sur la verrière de la travée ouest du bas-côté sud.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Bibliographie

  • Bru N. (dir.), Séraphin G., Scellès M., Czerniak V., Decottignies S., Amigues G., Blaya N., Les églises du Moyen Âge dans le Lot, Milan, Silvana Editoriale Spa, 2011.

    catalogue
  • Clary (abbé), Dictionnaire des paroisses du diocèse de Cahors, Cahors, 1986.

    p. 79-80
  • Goulet (Claude), Quercy Blanc. Castelnau-Montratier, Montcuq, Martel, Editions du Laquet, Collection "Guides Tourisme et Patrimoine", 1996, 80 p.

    p. 34

Documents multimédia

  • https://patrimoines.lot.fr Eglises médiévales du Lot

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2009