Au 9e siècle, le domaine de Condat appartient à la famille de l'archevêque Raoul de Bourges, fondateur du monastère de Beaulieu-sur-Dordogne. En 898, son neveu, Gotafred II, fait don de ce domaine avec son église Sainte-Marie à l'abbaye de Beaulieu. Les possessions de cette abbaye sont si importantes sur ce territoire qu'elle y fonde le prieuré de Friat dont vont dépendre les églises de Condat, de Strenquels et de Beyssac. Les sources étant lacunaires, on ignore à quelle époque l'église a pris le vocable de Saint-Jean-Baptiste mais on peut supposer qu'elle était devenue l'église baptismale de cette vaste paroisse. L'église actuelle est le fruit de nombreux remaniements. De l'église romane, outre les substructions, il subsiste le portail du milieu du 12e siècle, remployé dans le massif plus récent du clocher. Il comporte deux voussures toriques retombant sur des chapiteaux sans tailloirs ornés de monstres, malheureusement très dégradés, de facture limousine, proches des chapiteaux du portail sud de Beaulieu. A l'intérieur, les lourds remaniements du 18e ou 19e siècle laissent encore apparaître des arcs d'ouverture et des bases de colonne dont les moulurations indiquent le 15e ou le 16e siècle. Le clocher, restauré en 1845, conserve une cloche de 600 kilos.
- enquête thématique départementale, inventaire préliminaire des églises médiévales
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Conseil départemental du Lot
Dossier non géolocalisé
-
Aire d'étude et canton
Lot - Vayrac
-
Commune
Condat
-
Dénominationséglise paroissiale
-
VocablesSaint-Jean-Baptiste
L'église Saint-Jean-Baptiste de Condat dépendait du prieuré de Friat, fondation de l'abbaye de Beaulieu-sur-Dordogne dans le domaine de Condat, dont elle est propriétaire dès le 9e siècle (Abbé Clary, 1986, p. 84). L'édifice actuel est le fruit de nombreux remaniements. De l'église romane subsiste le portail du milieu du 12e siècle. Une importante campagne de travaux voit la construction de chapelles latérales et le voûtement de la nef, peut-être au 16e siècle. C'est probablement au 19e siècle que les chapelles sont transformées en bas-côtés.
-
Période(s)
- Principale : milieu 12e siècle
- Principale : 16e siècle , (incertitude)
- Principale : 19e siècle
Actuellement, l'église paraît entièrement voûtée, de voûtes d'ogives et de voûtes d'arêtes (il s'agit probablement de fausses-voûtes sur les bas-côtés et l'abside). Le portail ouest comporte deux voussures toriques qui retombent sur des chapiteaux sans tailloirs. Trois des chapiteaux ont été cassés, alors que le quatrième est à l'évidence une copie de médiocre qualité de son voisin.
-
Murs
- calcaire moellon
-
Toitsardoise
-
Couvertures
- toit à longs pans
- toit à un pan
- croupe polygonale
-
Techniques
- sculpture
-
Représentations
- ornement végétal
- animal
- être humain
- tête
-
Précision représentations
Les deux chapiteaux gauches du portail sont sculptés d'éléments végétaux, associés à des têtes humaines ; les deux autres portent des vestiges de personnages et d'animaux.
-
Statut de la propriétépropriété de la commune
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Conseil départemental du Lot
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Conseil départemental du Lot
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Conseil départemental du Lot
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Conseil départemental du Lot
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Conseil départemental du Lot
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Conseil départemental du Lot
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Conseil départemental du Lot
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Conseil départemental du Lot
Bibliographie
-
Bru N. (dir.), Séraphin G., Scellès M., Czerniak V., Decottignies S., Amigues G., Blaya N., Les églises du Moyen Âge dans le Lot, Milan, Silvana Editoriale Spa, 2011.
catalogue -
Clary (abbé), Dictionnaire des paroisses du diocèse de Cahors, Cahors, 1986.
p. 84
Documents multimédia
-
https://patrimoines.lot.fr Eglises médiévales du Lot