• enquête thématique départementale, inventaire préliminaire de l'architecture civile médiévale
  • enquête thématique départementale, vallée du Lot de Cahors à Capdenac
demeure dite "borie de Savanac"
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Conseil départemental du Lot
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Cahors-2
  • Hydrographies le Lot
  • Commune Lamagdelaine
  • Lieu-dit Savanac
  • Cadastre 1812 C3 1675, 1672, 1670, 1669, 1673, 1674  ; 1993 B 1459, 1462, 1464, 1466, 1467
  • Dénominations
    demeure
  • Appellations
    borie de Savanac
  • Parties constituantes non étudiées
    cour

L'origine de l'édifice est sans doute liée à une famille de Sabazac qui a été confondue, à tort semble-t-il, avec celle de Sabanac, possessionnée autour de Catus. En 1314, Bénech de Sabazac, fils de feu Bénech bourgeois de Cahors, agissant pour lui-même et pour trois frères et sœurs, cède par échange les parts qu'ils possèdent de la "fortalicia" de Savanac à Sicard de Jean. A la génération suivante, Savanac appartient à plusieurs "parciers", dont une Jeanne de Sabazac, la famille s'est donc maintenue dans les lieux. On a encore mention en 1374 d'un Bertrand Metge, damoiseau et seigneur de Savanhac (V. Rousset, 1993). Le fait que ses propriétaires aient détenu la directe et la justice jusqu'à 60 sols, sous la haute justice des Gourdon, seigneurs de Laroque-des-Arcs, conduit à s'interroger sur les origines purement bourgeoises du domaine, sans que la documentation ne permette de répondre. La "borie" et son domaine sont acquis par le Collège Pélegry de Cahors en 1463.

L'édifice s'est constitué, comme la borie de Lamagdelaine, à partir d'un premier logis assez modeste, que les formes de ses fenêtres conduisent à attribuer au deuxième tiers ou à la seconde moitié du 13e siècle. La tour et le logis constituant l'aile ouest sont plus récents et doivent dater de l'extrême fin du 13e siècle ou des premières décennies du siècle suivant. La terrasse attenant au pignon sud du logis ouest ne serait pas antérieure au 18e siècle.

Les bâtiments situés autour et accolés aux édifices médiévaux seraient probablement construits et remaniés au cours des 18e et 19e siècles. D'après le plan cadastral de 1812, la majorité des bâtiments sont signalés comme maison, mais appartenant à cinq propriétaires différents (G. Croq, Jean Conduché, Bernard Courthiade et Antoine Geniés). Seul, le bâtiment, placé au sud-est (parc. 1993 B 1459) était une grange au début du 19e siècle (appartenait à Charles Courthiade). Dans le dernier quart du 19e siècle, certains de ces logis sont transformés en bâtiments ruraux (parc. 1993 B 1463 et B 1465, ce dernier a disparu).

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 13e siècle , daté par travaux historiques
    • Principale : 1er quart 14e siècle , daté par travaux historiques
    • Principale : 18e siècle , daté par travaux historiques , (incertitude)
    • Principale : 19e siècle , daté par travaux historiques

Les bâtiments sont organisés en quadrilatère autour d'une cour. Deux corps de logis soudés par une tour d'angle forment les côtés nord et ouest. L'aile nord est la partie la plus ancienne : elle résulte cependant de trois campagnes de travaux. Elle est construite en brique. Des fenêtres géminées à colonnettes, des portes couvertes par des arcs brisés et les vestiges d'une cheminée à caisson débordant y sont conservés.

L'aile ouest et la tour appartiennent à la même campagne de construction et sont en maçonneries mixtes, associant des parements de briques et de pierre appareillée. Un grand pignon à redents percé de deux croisées à réseau de pierre et d'une rose couronne son élévation sud, tournée vers la vallée du Lot. Du côté ouest, les fenêtres à réseau sont inscrites sous un larmier en arc brisé. Les fenêtres de la tour sont d'un modèle plus archaïque, à colonnettes. Une importante cheminée est conservée à l'étage du logis. D'autres se répartissent aux étages de la tour, ainsi que des armoires murales et des latrines.

Du côté sud, un bâtiment en brique isolé, dont les vestiges sont moins bien conservés, était adossé à un mur qui se prolongeait jusqu'à l'aile ouest et fermait ainsi la cour. Une courtine refermait la cour sur le front est. Attenant à la tour, un piédroit de portail muni d'un trou barrier indique qu'une seconde courtine se développait à l'ouest, mais son tracé n'est pas connu.

  • Murs
    • brique
    • calcaire moellon
  • Toits
    tuile creuse, tuile plate
  • Étages
    2 étages carrés
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon découvert
  • Techniques
    • sculpture
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    baie, pignon
  • Protections
    inscrit MH, 1993/05/27
  • Précisions sur la protection

    Est inscrite au titre des Monuments historiques, la tour (cad. B 1464) : inscription par arrêté du 27 mai 1993.

  • Référence MH

Fenêtres géminées et fenêtres à remplages

Documents d'archives

  • AD Lot, 3 P 1205 : Cadastre, Lamagdelaine, états de section de 1812, section C et D.

  • AD Lot, 3 P 1157 : Cadastre, Lamagdelaine, registre des augmentations et des diminutions.

  • AD Lot, 3 P 1158 : Cadastre, Lamagdelaine, registre des augmentations et des diminutions.

Bibliographie

  • Séraphin (Gilles), Donjons & châteaux du Moyen Âge dans le Lot, Portet-sur-Garonne, Editions midi-pyrénéennes, 2014.

    catalogue
  • Lartigaut (Jean), Séraphin (Gilles), "Les bories de cahorsins", dans Le château près de la ville, Actes du second colloque de castellologie de Flaran, Lannemezan 1987.

    p. 47-50
  • Rousset (Valérie), "La borie de Savanac", dans Mémoires de la Société Archéologique du Midi de la France, t. LII, 1992.

    p. 61-86
  • Didon (Catherine), Châteaux, manoirs et logis. Le Lot, Chauray, Ed. Patrimoine medias, 1996.

    p. 266
  • Rousset (Valérie), La borie de Savanac (Lamagdelaine), Conseil général du Lot, notice numérique, 2005-2007.

Périodiques

  • Alauzier (Louis d'), « Le dénombrement de 1504 en Quercy pour le ban et l'arrière-ban », dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, tome CV, 1984, 3e fascicule.

    p. 261
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2006, 2023