Le Bouyssou et son annexe Saint-Bressou ne formaient qu'une paroisse à la collation de l'évêque (Clary, 1986). La première mention connue de l'église apparaît avec celle de son recteur en 1327, et aucun document ne vient éclairer l'histoire de l'édifice avant 1700, date à laquelle l'église est dans un tel état qu'aucun office ne peut s'y faire. En 1835, les religieuses du couvent voisin de l'église sont autorisées à agrandir la chapelle sud vers l'est, avec une ouverture directe sur le sanctuaire. D'importantes précisions sur l'état de l'édifice sont ensuite apportées par un devis de 1872 : à cette époque, la nef et l'abside sont couvertes d'un plancher qui a remplacé les voûtes en pierre de taille, lesquelles seront reconstruites en brique sur " les naissances encore existantes " ; une chapelle sera ajoutée au nord et le sol de la nef abaissé pour retrouver les bases des colonnes.
La présence de deux types de maçonneries atteste l'existence d'un chevet bâti en moellons équarris grossièrement assisés antérieur au chevet actuel construit en moyen appareil de grès. Détruit ou resté inachevé, ce premier édifice (du 11e siècle ?) a servi de base à l'église qui pourrait avoir été édifiée dans le courant du 12e siècle. C'est à cette campagne de travaux que sont dus la nef et le clocher-tour, dont la mise en oeuvre, les trous de boulins et les fenêtres sont homogènes.
La réalisation d'un décor peint au début du 16e siècle suppose que l'édifice est en bon état à cette époque.