Cet ancien manoir est aujourd'hui devenu en ensemble agricole composé d'un logis, de trois granges et d'un portail donnant accès à une vaste cour délimitée par des murets en pierre sèche.
Le logis est flanqué en façade d'une tour d'escalier carrée où se trouve la porte d'entrée protégée par une bretèche.
Les maçonneries sont soignées et formées d'assises de moellons de calcaire équarris et de pierre de taille pour les chaînes d'angle et encadrements d'ouverture. Le bâti est abrité par une toiture à deux croupes est à fortes pentes couvertes de tuiles plates. La tour est coiffée d'un toit à quatre fortes pentes également en tuiles plates.
Le logis se développe sur trois niveaux, un rez-de-chaussée, un étage carré et un étage de comble ajouré par des lucarnes à frontons en pierre agrémentés d'amortissements. Les espaces du logis sont desservis par un escalier à vis en calcaire contenu dans la tour carrée. Cette dernière est accessible par une porte piétonne à encadrement mouluré (moulure en doucine entre deux réglets terminée par des congés) et un linteau portant un écusson aux armoiries effacées (peut-être celles des Ribayrols). Les baies de la tour sont chanfreinées et dotées de congés et d'appuis moulurés. Les ouvertures de la face ouest ne comportent pas d'appuis car elles sont situées sous la bretèche qui protège la porte. Les baies du corps de logis sont dépourvues de chanfreins et sont surmontées d'un linteau droit ou bien segmentaire. Ces différences indiquent un remaniement des ouvertures au 18e ou 19e siècle. La façade principale, au sud, montre des traces de reprises dans la maçonnerie : le piédroit d'une ancienne baie est visible sur la partie ouest, la maçonnerie de l'autre partie, à l'est, est remaniée. Il faut signaler la présence d'une échauguette en encorbellement sur l'angle nord-est du logis.
A l'intérieur du logis, des portes chanfreinées permettent d'accéder aux espaces depuis la tour. Le salon se signale par sa cheminée monumentale en pierre au décor de style classique composé de pilastres et d'un entablement. Pour la cheminée de la cuisine, le manteau est composé d'un linteau segmentaire chanfreiné et des piédroits également chanfreinés terminés par des congés. Un plafond aux solives ornées d'un décor peint (rinceaux) est conservé dans l'une des chambres.
La première grange, située à proximité directe du logis, est organisée en travées. Son élévation sur cour, à l'est, est percée de trois portes chanfreinées. Une lucarne fenière rompt l'égout du toit pour mener au fenil. Une porte charretière à encadrement chanfreiné et en anse de panier permettait l'accès par le mur-pignon sud, elle est aujourd'hui condamnée. Elle est couverte de fortes pentes de tuiles plates.
En dehors de la cour enclose, les deux autres granges sont situées de l'autre côté de la route. La seconde grange, perpendiculaire à la voie montre des traces de reprises sur son mur nord indiquant une probable reconstruction partielle. Les portes de cette élévation sont formées d'éléments chanfreinés en remploi. Cette grange est abritée par une toiture à fortes pentes en tuiles mécaniques dotée d'une demi-croupe à l'est. Elle est organisée en superposition accessible à la fois par le mur-gouttereau nord et également par les deux murs-pignons. Sa charpente est à chevrons formant fermes.
La troisième grange, plus tardive, est construite sur le modèle en superposition.