L'étude des maçonneries et des formes de baies permet de distinguer plusieurs phases de construction remontant jusqu'au Moyen-Age.
La maçonnerie en partie basse de l'élévation sud remonterait au 13e ou 14e siècle. Le mur-pignon à l'est conserve un piédroit arrondie qui serait de la même période. Cette baie médiévale est remplacée par une fenêtre à croisée lors de la reconstruction de la maison au 15e siècle. Cette dernière a été malheureusement dénaturée.
La maison du 15e siècle est établie sur le modèle des logis en hauteur. L'étage servant d'habitation était accessible par l'élévation latérale au sud via une porte piétonne équipée d'un balcon de bois dont il subsiste des traces en négatif (deux trous en dessous de l'ancienne porte). Cette ancienne porte a été transformée en fenêtre. La porte piétonne chanfreinée située en dessous, dessert le rez-de-chaussée utilitaire (cellier, étable, cave, etc.). Une seconde porte chanfreinée est percée au rez-de-chaussée de cette même élévation. Cependant, la mise en œuvre paraît quelque peu différente de la première porte (dépourvue de congés et de nombreux calages). Cette seconde porte pourrait être plus tardive.
Une troisième phase de construction semble intervenir au 17e ou 18e siècle avec le percement de nouvelles ouvertures à l'étage. Un perron et une nouvelle porte piétonne au linteau de bois sont établis sur le mur-pignon est. Le plan cadastral de 1837 fait figurer le perron et deux dépendances (les dépendances ont aujourd'hui disparu).
Un second perron menant à une porte piétonne est établi contre le mur-pignon ouest. Il peut s'agir d'un second accès à la maison ou bien une transformation en logis double, la souche de cheminée placée en partie centrale pourrait desservir deux cheminées en miroir.
Enfin, les traces de reprises en partie supérieure, indiquent une réfection de la toiture.