La première mention d'un seigneur de Saint-Dau, nommé Pierre de Cayron, remonte à 1559 : le château n'est probablement pas plus ancien. Gabriel de Cayron est seigneur de Saint-Dau en 1565, et en 1580 le château est assiégé par les protestants (G. Lacoste, 1886), sans que l'on sache dans quelle mesure cet événement a pu affecter l'édifice. Fille de Gabriel de Cayron, Catherine de Cayron épouse François de Boisset de la Salle avant 1602 ; elle meurt en 1631 et son mari l'année suivante. Entre temps, le 16 mars 1631, a été fondée la chapellenie de Saint-Dau, avec une chapelle aménagée au premier niveau de la tour sud. Le 18 juillet 1636, le château est vendu à Jean Vignes, bourgeois et garde des sceaux de Figeac, puis il passe à François Dumont vers 1650. Après un partage survenu le 16 juin 1723, le château est la propriété du prêtre Exupère de Blanchefort de Pause, puis celle de son neveu Jean-Jacques Lombard. Ce dernier le vend le 30 septembre 1749 à François Guary. Le nom de Ceint-d'Eau a remplacé le nom d'origine après la Révolution.
La porterie est réaménagée et restaurée vers 1871 pour Eugène Guary (C. Galinon, 2011, p. 224). Le château est agrandi au nord-est dans le style néo-Renaissance et les ouvertures de l'élévation nord sont remaniées vers 1920 par l'architecte Paul Bories, pour Gabriel Guary dont la mort, en 1922, interrompt les travaux (C. Galinon, 2011, p. 225).
Les culots d'une fenêtre de la tour sud-ouest portent les armes de la seule famille de Cayron : il faut probablement attribuer à Pierre de Cayron la construction du château dans la première moitié du 16e siècle. Les armoiries représentées sur les cheminées permettent d'attribuer à Catherine de Cayron et à François Boisset de la Salle l'achèvement ou le remaniement des corps de logis, à la fin du 16e siècle ou au début du 17e.