• inventaire préliminaire
château de Saint-Dau
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Conseil départemental du Lot
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Figeac périphérie - Figeac-1
  • Hydrographies le Célé
  • Commune Figeac
  • Lieu-dit près de Ceint-d'Eau
  • Cadastre 1833 E 1219, 1222, 1224, 1227 à 1229, 1231, 1233  ; 1968 E 514
  • Dénominations
    château
  • Appellations
    Saint-Dau
  • Parties constituantes non étudiées
    chapelle, parc, communs

Le château serait construit au 16e siècle par Pierre de Cayron, seigneur de Saint-Dau. Le logis est achevé ou remanié à la fin du 16e siècle ou au début du 17e. Il est pourvu de deux tours de plan circulaire et d'une tour d'angle en fer-à-cheval.

En 1631, une chapelle est installée au rez-de-chaussée de la tour d'angle. Elle abritait au 16e siècle une canonnière dont il ne reste qu'un trou de visée. Au cours du 17e siècle le château d'inspiration militaire deviendra un château d'habitation. La création des nombreuses ouvertures au siècle suivant a accentué le caractère résidentiel de l'édifice.

La porterie est réaménagée et restaurée vers 1871 pour Eugène Guary. Puis le château est agrandi au nord-est dans le style néo-Renaissance et les ouvertures de l'élévation nord sont remaniées vers 1920 par l'architecte Paul Bories.

La première mention d'un seigneur de Saint-Dau, nommé Pierre de Cayron, remonte à 1559 : le château n'est probablement pas plus ancien. Gabriel de Cayron est seigneur de Saint-Dau en 1565, et en 1580 le château est assiégé par les protestants (G. Lacoste, 1886), sans que l'on sache dans quelle mesure cet événement a pu affecter l'édifice. Fille de Gabriel de Cayron, Catherine de Cayron épouse François de Boisset de la Salle avant 1602 ; elle meurt en 1631 et son mari l'année suivante. Entre temps, le 16 mars 1631, a été fondée la chapellenie de Saint-Dau, avec une chapelle aménagée au premier niveau de la tour sud. Le 18 juillet 1636, le château est vendu à Jean Vignes, bourgeois et garde des sceaux de Figeac, puis il passe à François Dumont vers 1650. Après un partage survenu le 16 juin 1723, le château est la propriété du prêtre Exupère de Blanchefort de Pause, puis celle de son neveu Jean-Jacques Lombard. Ce dernier le vend le 30 septembre 1749 à François Guary. Le nom de Ceint-d'Eau a remplacé le nom d'origine après la Révolution.

La porterie est réaménagée et restaurée vers 1871 pour Eugène Guary (C. Galinon, 2011, p. 224). Le château est agrandi au nord-est dans le style néo-Renaissance et les ouvertures de l'élévation nord sont remaniées vers 1920 par l'architecte Paul Bories, pour Gabriel Guary dont la mort, en 1922, interrompt les travaux (C. Galinon, 2011, p. 225).

Les culots d'une fenêtre de la tour sud-ouest portent les armes de la seule famille de Cayron : il faut probablement attribuer à Pierre de Cayron la construction du château dans la première moitié du 16e siècle. Les armoiries représentées sur les cheminées permettent d'attribuer à Catherine de Cayron et à François Boisset de la Salle l'achèvement ou le remaniement des corps de logis, à la fin du 16e siècle ou au début du 17e.

Le logis est pourvu de deux tours de plan circulaire et d'une tour d'angle en fer-à-cheval. Cette dernière possède sur l'élévation antérieure une demi-croisée chanfreinée. Les corbeaux à triple ressaut en quart-de-rond sont également des vestiges du 16e siècle. Installée en 1631, la chapelle est située au rez-de-chaussée de la tour d'angle. Elle abritait au 16e siècle une canonnière dont il ne reste qu'un trou de visée. Au cours du 17e siècle le château d'inspiration militaire deviendra un château d'habitation. La création des nombreuses ouvertures au siècle suivant a accentué le caractère résidentiel de l'édifice. Les fenêtres du 17e siècle à fronton surhaussé ou en plein-cintre sont à entablement et éclairent les étages sur l'élévation antérieure. Le corps ouest du château comprend deux étages et le comble à surcroît, le corps oriental compte un étage supplémentaire. Toute l'élévation postérieure est remaniée vers 1920 dans un style empruntant aux siècles de l'époque moderne : de nombreuses croisées percent l'élévation nord. La croisée du pavillon ouest est un autre témoin d'un style néo-Renaissance où les moulures des 16e et 17e siècles sont confondues dans l'ouvrage. Deux pavillons de style 16e siècle encadrent un portail orné de merlons et créneaux, souvenir décoratif d'un passé militaire du site. Un des pavillons est accessible par une porte à deux vantaux pastichant le style Louis XIII. Le château est complété de quatre bâtiments dont trois antérieurs à 1833, date du plan cadastral ancien, dont la maison du gardien et un bâtiment en équerre, vraisemblablement une ancienne grange-étable, daté de 1804. La maison du gardien est en rez-de-chaussée surélevé, couvert d'un toit à croupes en tuile plate. Le bâtiment daté 1804 porte un toit à pignons couverts en tuile creuse.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    tuile creuse, tuile plate
  • Étages
    rez-de-chaussée, en rez-de-chaussée surélevé, 3 étages carrés, comble à surcroît
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit à longs pans brisés
    • toit conique
    • croupe
    • pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier hors-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
  • Techniques
    • peinture
    • sculpture
  • Représentations
    • ornement végétal
    • vase
    • armoiries
  • Précision représentations

    La chapelle porte un décor peint sommaire, un ciel étoilé avec des ornements végétaux autour de la clef de voûte sur laquelle sont représentées des armoiries très effacées (probablement celles des Cayron et des Boisset de la Salle), des angelots de part et d'autre de la fenêtre et deux bouquets de fleurs dans des vases.

    Armoiries de François Boisset de la Salle et de Catherine de Cayron (?) sur le manteau d'une cheminée : parti au 1 (d'or) au chêne arraché de (sinople), (au chef d'argent chargé de deux fleurs de lis d'or), qui est de Boisset de la Salle, au 2 (d'azur) au chevron (d'argent) accompagné de trois billettes (du même), qui est de Cayron.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 1925/10/30
  • Précisions sur la protection

    Trois tours et logis du 18e siècle : inscription par arrêté du 30 octobre 1925.

  • Référence MH
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Bibliographie

  • Séraphin (Gilles), Donjons & châteaux du Moyen Âge dans le Lot, Portet-sur-Garonne, Editions midi-pyrénéennes, 2014.

    p. 272
  • Champeval (Jean-Baptiste), Figeac et ses institutions religieuses, avec un état des fiefs du Haut Quercy, Cahors, Impr. Laytou, 1898.

    p. 106-107
  • Didon (Catherine), Châteaux, manoirs et logis. Le Lot, Chauray, Ed. Patrimoine medias, 1996.

    p. 196
  • Bru (Nicolas), L'occupation du sol au Moyen Age dans le canton ouest de Figeac, mémoire de maîtrise d'Histoire sous la direction de Mme Sylvie Faravel et de M. Gérard Pradalié, Université de Toulouse-Le Mirail, 1998, 2 vols.

    vol. 2, p. 214-215

Périodiques

  • Champeval (J.-B.), "Pages d'histoire locale. Saint-Dau", dans Revue religieuse de Cahors et de Rocamadour, 1894, p. 106-107.

  • Galinon (Christophe), "Le château de Saint-Dau", dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. CXXXII, 2011, p. 222-230.

Documents multimédia

  • https://patrimoines.lot.fr Châteaux et manoirs du Lot

Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2007, 2013