• enquête thématique départementale, inventaire préliminaire de l'architecture civile médiévale
maison, dite Maison Breton
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Conseil départemental du Lot
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Commune Saint-Cirq-Lapopie
  • Adresse place du Carol
  • Cadastre 1841 F3 1143, 1145 ; 2019 B 814

Une tour de chevalier, isolée, datable de la fin du 12e siècle ou de la première moitié du 13e siècle, est peut-être à l’origine de l’édifice, sans que l’on puisse tout à fait exclure qu’elle ait été contemporaine du premier corps de logis qui lui est accolé à l’ouest dans le troisième quart du 13e siècle. Le corps logis, disposé nord-sud, est partiellement conservé lors l’édification au sud de la tour d’un logis orienté est-ouest, peut-être dans le troisième quart du 13e siècle, à moins que la phase de transformation, au cours de laquelle le chapiteau de la cheminée provenant de celle de l’étage supérieur et les fenêtres géminées de l’étage auraient été remployés, associée à une réorganisation des niveaux, ne soit pas antérieure au 15e ou au 16e siècle. L’étude de G. Séraphin (2019) conclut à l’impossibilité de dater avec quelque certitude les différentes campagnes de travaux, en l’absence d’une véritable étude archéologique.£L’extrémité orientale du corps de logis a été démolie, sans doute parce qu’elle menaçait ruine, et une nouvelle élévation a alors été construite pour fermer le bâtiment peut-être en 1767, date inscrite sur une porte de la tour et qui semble correspondre à des travaux réalisés sur l’ensemble de l’édifice.£La maison, alors appelée Auberge des Mariniers, est achetée en 1912 par le peintre Henri Martin (C. Juskiewenski, 1980). Ses héritiers la vendent à André Breton en 1951 ou peu après (V. Rousset, 2005). Si quelques aménagements ont été réalisés pendant cette période, la demeure n’a pas fait l’objet de travaux de restauration, bien que classée Monument historique en 1923 et contrairement à bien d’autres maisons de Saint-Cirq-Lapopie, et nous est parvenue, pour l’essentiel, dans son état du début du 20e siècle.£L’ancienne maison d’André Breton a été achetée par la commune en 2016 et labellisée « Maison des illustres » en 2018.

La maison est située en contrebas des terrasses qui portent le « Château de la Gardette », dont elle est séparée par un chemin qui se poursuit vers l’est par un sentier descendant jusqu’au Lot. Au sud, sa façade borde aujourd’hui la place du Carol, dont l’appellation est ancienne mais qui ne figure pas parmi les noms de lieu mentionnés en 1585 (Fourgous, 1960, p. 147).£La maison se compose d’une tour de plan carré, établie sur une plate-forme rocheuse, et d’un logis à trois niveaux, montant de la terrasse inférieure à flanc d’escarpement et dont les deux niveaux supérieurs enveloppent la tour sur ses côtés ouest et sud. A l’ouest, elle bénéficie d’une cour gagnée sur un ancien bâtiment contigu sur lequel sa maçonnerie s’est appuyée, à l’est, des fouilles récentes ont mis au jour les premières assises de l’extrémité disparue du corps de logis.£La tour compte trois niveaux. Le premier niveau, auquel une porte à arc brisé et arêtes vives, repercée dans l’élévation nord, donne accès, est un espace exigu dont la majeure partie est occupée par l’escarpement rocheux. Primitivement, la tour ne disposait que d’un unique accès, au deuxième niveau, constitué par une porte ouvrant en hauteur, 3 m au-dessus du chemin qui la borde au nord, caractérisée par son arc faiblement brisé, et l’épaisseur de ses tableaux (0,29 m) à arêtes vives. Au troisième niveau, une fenêtre ouvrait peut-être vers l’ouest.£Le corps de logis, amputé de son extrémité orientale, compte aujourd’hui quatre niveaux, le premier étage résultant soit de l’aménagement d’un entresol soit de la modification des niveaux de la maison médiévale. La maçonnerie de l’élévation sud est peu régulière, montre d’importantes traces de reprises avec, en particulier, dans sa partie orientale des assises de nature et de hauteur variables. Une large porte couverte d’un arc brisé et chanfreiné donne accès au-rez-de-chaussée, en partie excavé dans le rocher. L’étage de la « salle » médiévale est marqué par un cordon d’appui seulement chanfreiné, au-dessus duquel sont disposées, sur deux assises d’appui, deux fenêtres géminées de formes différentes : l’une, transformée en croisée par la reprise du sommier et mise en place d’un trumeau et d’une traverse, l’autre, qui semble remontée, à colonnette et linteaux échancrés en trilobe. La salle est équipée d’une cheminée d’angle intégrant un chapiteau médiéval, qui résulte probablement d’une recomposition moderne. Elle communique par une porte moderne avec une pièce en retour contre l’élévation ouest de la tour. Dans le comble actuel subsistent, dans le mur ouest au-dessus d’une retraite de la maçonnerie, le contrecœur ainsi que le chapiteau et la base de la colonnette disparue d’une grande cheminée, qui supposent l’existence, à un moment donné de l’évolution de l’édifice, d’un deuxième étage avec une grande salle disposée nord-sud.

  • Murs
    • calcaire
    • pierre de taille
    • moellon
  • Étages
    étage de soubassement, 2 étages carrés
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • feuille
  • Précision représentations

    Chapiteau de la cheminée à collier d'échine et crochets feuillagés, chapiteau de fenêtre géminée et chapiteau isolé ornés de longues feuilles simples à nervure perlée.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G A Saint-Cirq-La-Popie : En promenade avec la Société des Etudes, dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. LVII, 1936, p. 572.£Juskiewenski (Claude), Henri Martin, peintre quercynois, dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. CI, 1980, p. 13.£Rousset (Valérie), Architecture domestique du 13e au 16e siècle à Saint-Cirq Lapopie, mémoire de Maîtrise d’Histoire de l’Art et d’Archéologie sous la direction de M. Yves Bruand, Université de Toulouse - Le Mirail, 1990, vol. Texte, p. 51-58, vol. Illustrations, fig. 63-78 + pl.£Rousset (Valérie), Architecture civile médiévale à Saint-Cirq-Lapopie", dans Congrès Archéologique de France. Quercy, 147e session,1989, Paris, Société Française d'Archéologie, 1993, p. 457-466.
  • NOTB_S Rousset (Valérie), La maison Breton ou auberge des mariniers (Saint-Cirq-Lapopie), Conseil départemental du Lot, notice numérique, 2005.£Séraphin (Gilles), Inventaire de l'architecture civile médiévale du Lot. Saint-Cirq-Lapopie : La maison dite "d'André Breton", Conseil départemental du Lot, 2019, 10 p. + plans.
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN fenêtre géminée à arcs ; fenêtre géminée à colonnette et linteaux échancrés en trilobe
  • FEN2
  • FENP fenêtre géminée à arcs ; fenêtre géminée à colonnette et linteaux échancrés en trilobe
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL traces de taille
  • TAILLP deux traces de taille bretturée différentes
  • TOITU
  • USER IVD46_SPLOT
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    classé MH, 1923/07/07
  • Précisions sur la protection

    Immeuble du 14e s. : classement par arrêté du 7 juillet 1923

  • Référence MH
  • 1989

  • Rousset (Valérie), Architecture domestique du 13e au 16e siècle à Saint-Cirq Lapopie, mémoire de Maîtrise d’Histoire de l’Art et d’Archéologie sous la direction de M. Yves Bruand, Université de Toulouse - Le Mirail, 1990, vol. Illustrations

  • Architecture civile médiévale à Saint-Cirq-Lapopie", Paris, dans Congrès Archéologique de France. Quercy, (147e session,1989), Société Française d'Archéologie, 1993, p. 460.

Date(s) d'enquête : 2008; Date(s) de rédaction : 2019
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental du Lot