• enquête thématique départementale, inventaire préliminaire de l'architecture civile médiévale
château de la Grézette
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Luzech
  • Hydrographies le Lot
  • Commune Caillac
  • Lieu-dit Château de Lagrézette
  • Cadastre 1811 B2 745, 747, 748  ; 2014 B2 836, 830
  • Dénominations
    château
  • Parties constituantes non étudiées
    chapelle, cour, jardin d'agrément, pigeonnier

Pierre de Massaut, seigneur d'Anglars, dénombre en 1504 pour Anglars, et divers droits dans des paroisses voisines dont Caillac, où il possède une maison avec jardin, tenus sans seigneurie de l'évêque de Cahors (L. d'Alauzier, 1984). Lagrézette n'apparaît qu'en 1540, lors d'un dénombrement effectué par son fils Gilibert de Massaut, grand archidiacre de Cahors, décédé en 1543. Sur la voûte de la chapelle figurent, aux côtés des armes des Massaut, celles d'Aloys ou de Paul de Caretto, successivement évêques de Cahors de 1514 à 1524 et de 1524 à 1553. La similitude des décors de l'hôtel construit à Cahors pour le grand archidiacre en 1527-1528 et du château de Lagrézette et l'absence de toute référence aux châteaux d'Assier ou de Montal invitent à attribuer à Gilibert de Massaut la construction de Lagrézette : le chantier a pu être ouvert dans les années 1520.

Après 1543, le château est occupé par Antoine de Massaut, un neveu de Gilibert, dont la trahison aurait facilité la prise du château épiscopal de Mercuès en 1562, et qui l'aurait vidé de ses meubles pour les porter à Lagrézette (G. Lacoste, 1886). En 1612, c'est un Bertrand de Malégat qui hommage à l'évêque pour Lagrézette, puis le château passe par alliance à Antoine de Lebrun, dont le descendant lègue le domaine en 1706 à Pierre Joseph de Belcastel. En 1774, le château est acheté par le marquis Alexandre de Malartic, dont la fille épouse en 1796 le général Jean-Jacques Ambert, ami de Murat, dont l'un des fils est deux fois député du Lot. A partir de 1859, Lagrézette change sept fois de mains jusqu'à son acquisition en 1980 par de nouveaux propriétaires qui le font alors restaurer et créent les jardins. Une étude précise serait nécessaire pour déterminer les modifications successives et les parties restaurées.

Le château se compose d'un corps de logis principal rectangulaire, à deux étages et étage de comble, flanqué aux angles nord-est et sud-est de tours rondes, et de deux courtines (auxquelles sont aujourd'hui adossées des ailes basses) prolongées par des tours rondes, qui enferment la cour à l'ouest. A la façade sur cour est accolée une tour d'escalier polygonale, légèrement décentrée comme le plus souvent dans ce modèle de logis en vogue depuis le milieu du 15e siècle. Une chapelle, couverte d'une voûte d'ogives à nervures multiples courbes, occupe le premier niveau de la tour nord-ouest.

Comme à l'hôtel du grand archidiacre à Cahors, le décor sculpté appliqué aux portes, aux fenêtres et aux cheminées allie un décor encore gothique à des ornements à l'italienne.£Le pigeonnier, situé un peu à l'écart, est bâti en pan de bois sur six piles rondes en pierre.

  • Murs
    • calcaire moellon
    • bois pan de bois
  • Toits
    tuile plate
  • Plans
    plan régulier en U
  • Étages
    2 étages carrés, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte à nervures multiples
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit conique
    • toit polygonal
    • toit à un pan
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier hors-oeuvre : escalier en vis sans jour en maçonnerie
  • Jardins
    parterre de pièces coupées, parterre de gazon, labyrinthe de jardin, groupe d'arbres, pelouse
  • État de conservation
    restauré
  • Techniques
    • peinture
    • sculpture
  • Représentations
    • armoiries
    • ange
    • femme
    • ornement végétal
    • buste d'homme
    • oiseau
    • animal fantastique
  • Précision représentations

    Armoiries des Massaut sur la porte de l'escalier et sur la clef de voûte centrale de la chapelle : écartelé, aux 1 et 4 d'azur, aux 2 et 3 d'argent au lion d'azur. Sur les clefs secondaires de la voûte de la chapelle, armoiries des Caretto : d'or coticé de gueules à cinq pièces, timbré d'un casque à dextre et d'une crosse à senestre ; armoiries des Roux: palé (d'argent et d'azur) de six pièces ; armoiries des Briançon : de gueules à trois fasces ondées d'argent.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    classé MH partiellement, 1982/10/21
  • Précisions sur la protection

    Façades et toitures ; escalier avec son décor ; pièces suivantes avec leur décor ou éléments de décor : chapelle et salle à manger au rez-de-chaussée, cheminée sculptée de la grande salle du premier étage, décor et cheminée de la grande salle au deuxième étage ; pigeonnier (cad. B 836, 830) : classement par arrêté du 21 octobre 1982

  • Référence MH

Bibliographie

  • Séraphin (Gilles), Donjons & châteaux du Moyen Âge dans le Lot, Portet-sur-Garonne, Editions midi-pyrénéennes, 2014.

    catalogue
  • Lacoste (Guillaume), Histoire générale de la province de Quercy, Cahors, Girma, 1886, 1ère édition 1783 (réédition : Marseille, Laffite Reprints, 1982), tome IV.

    p. 161-162
  • Didon (Catherine), Châteaux, manoirs et logis. Le Lot, Chauray, Ed. Patrimoine medias, 1996.

    p. 250-251
  • Rousset (Valérie), Le château de Lagrézette (Caillac), Conseil général du Lot, notice numérique, 2006.

Périodiques

  • Roudié (Paul), "Château et manoirs : de l'éclat de la Renaissance à la vogue du néo-classique", dans Vieilles Maisons Françaises. Lot. Patrimoine historique, n° 103, juillet 1984, p. 33-43.

  • Alauzier (Louis d'), « Le dénombrement de 1504 en Quercy pour le ban et l'arrière-ban », dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, tome CV, 1984, 3e fascicule.

    p. 249
  • Bourrières (Corinne), "La famille Massaut : les armoiries du château de la Grézette", dans Quercy Recherche, n° 97, 1999, p. 14-17.

Documents figurés

  • Châteaux et manoirs du Lot, carte touristique, Département du Lot, 2015.

Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2013
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental du Lot