La seigneurie de Caniac appartenait aux Gourdon, sous la seigneurie directe des Thémines : en 1257, à la suite d'un arbitrage, Gisbert II de Thémines, marié à Hélène de Gourdon (qui lui a apporté en dot la Bouriane), reconnaît tenir Caniac de Fortanier de Gourdon, en fief franc et libre, avec hommage simple, sans redevance ni autre droit. Caniac passe ensuite par alliance aux Cardaillac-Thémines, puis aux Hébrard de Saint-Sulpice vers 1450, et aux Crussols d'Uzès en 1600 (E. Albe, 1998).£En 1301, sont mentionnées la maison et la salle, "aula", pour lesquelles les recteurs de l'église doivent fournir les chandelles ; en 1448, Jeanne Hébrard de Saint-Sulpice habite dans la salle ou maison de Caniac ; en revanche, la salle n'est pas mentionnée en 1570, quand les habitants de Caniac se réfugient dans l'église et une tour proche de celle-ci (E. Albe, 1998). Il est difficile d'interpréter la mention, en 1445, d'une "maison appelée de Castel Nuou" (J.-L. Marcouly, 1998, p. 103).£D'après la description de l'abbé Lemozy et des photographies, la tour qui subsistait pouvait dater de la seconde moitié du 13e siècle, datation quil est peut-être possible de préciser : larticle 30 des coutumes octroyées en 1287 stipule que les habitants sont tenus « de faire le guet et la manuvre de léglise », mais ne mentionne pas la tour : sa construction serait donc postérieure à 1287, et peut-être antérieure à 1295, puisque lorsque Fortanier III de Gourdon cède à Guibert III de Thémines lhommage dû pour Caniac, Quissac et Artis, cest lappellation de « repaires » qui est retenue (Albe, 1998, p. 131-132 ; M. Greslé-Bouignol, 1970, p. 230-231). Elle se serait effondrée au cours de l'hiver 1945-1946 ; les fenêtres trilobées que l'on voit dans une maison des Sols en proviendraient.
- enquête thématique départementale, inventaire préliminaire de l'architecture civile médiévale
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Conseil départemental du Lot
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Lot - Labastide-Murat
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Commune
Caniac-du-Causse
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Cadastre
1840
D4
1309
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Dénominationschâteau
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Parties constituantes non étudiéestour
-
Période(s)
- Principale : 2e moitié 13e siècle , (incertitude)
L'abbé Lemouzy a donné une description assez précise de la tour en 1936. Sur un plan carré de 3,80 m de côté, elle avait des murs en petits moellons de calcaire disposés en assises régulières, épais d'1,15 m au moins à sa base, pour une hauteur conservée de 20 m. Le premier niveau était muni de trois archères pattées, sur les faces nord et ouest, et quatre de ses fenêtres étaient couvertes de trilobes, Sur l'une de ses faces, la tour présentait une retraite à quelques mètres du sol, et une porte, et l'abbé Lemouzy notait aussi les traces d'un escalier, éléments qu'il mettait en relation avec un corps de bâtiment disparu. Les textes confirment que la tour n'était pas isolée mais était accompagnée d'une "salle". Il faut y ajouter "la muraille que le dit seigneur (Frotard Hébrard) a fait bâtir, où il y a un portail", dont fait état un bail à fief de 1464 (J.-L. Marcouly, 1998, p. 103).
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Murs
- calcaire
- moellon
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Étages2 étages carrés
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État de conservationdétruit
Champs annexes au dossier - Architecture
- NOTB_G Lemozy (Abbé), Le nouvelliste de Cabrerets, n° 34, avril-mai 1936 (cité d'après J.-L. Marcouly).£Alauzier (Louis d'), La fortune des seigneurs de Saint-Sulpice vers 1500, dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. LXXXII, 1961, p. 109.£Alauzier (Louis d'), Le dénombrement de 1504 en Quercy pour le ban et l'arrière-ban, dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. CV, 1984, p. 219.£Greslé-Bouignol (Maurice), Caniac à la fin du XIIIe siècle : ses coutumes, Actes du XXIIIe Congrès d'Etudes régionales de Figeac (juin 1967), dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. XCI, 1970, p. 229-247.£Marcouly (Jeanne-Luce), Caniac-du-Causse en Quercy : De l'origine à nos jours, Gourdon, Editions de la Bouriane, 1998, p. 103, 119, 123, 131, 124-127, 353.£Albe (Edmond), Monographies des paroisses de la région Vers-Lot-Célé, transcription de Paulette Aupoix et François Petitjean, 1998, p. 131-136.£Séraphin (Gilles), "Les tours féodales du Quercy", dans Dany Barraud, Florent Hautefeuille, Christian Rémy dir., Résidences aristocratiques, résidences du pouvoir entre Loire et Pyrénées, Xe-XVe siècles : recherches archéologiques récentes, 1987-2002, Edition du Centre d'archéologie médiévale du Languedoc, 2006, p. 130, 133, 135.£Séraphin (Gilles), Donjons et châteaux du Moyen Age dans le Lot, Portet-sur-Garonne, Editions midipyrénéennes, 2014, p. 236.
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Bibliographie
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Séraphin (Gilles), Donjons & châteaux du Moyen Âge dans le Lot, Portet-sur-Garonne, Editions midi-pyrénéennes, 2014.
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