La commune de Puissalicon a compté plusieurs moulins éoliens, dont la localisation a évolué au cours des siècles. Un premier moulin à vent est mentionné en 1606, sur le compoix communal, à proximité du chemin de Saint-Etienne (actuelle route départementale 33). Celui-ci n’étant pas allivré, on peut en déduire qu’il s’agissait d’un bien noble, non assujetti à l’impôt. Il semble disparaître ensuite de la documentation historique.
Un deuxième moulin apparait sur la carte de Cassini, éditée en 1778-1778, à proximité de la métairie de Bassac, au sud-ouest de la commune. La forme penchée du pictogramme indique que la machine éolienne est déjà ruinée au moment où la carte est levée.
La tour du troisième et dernier moulin s’élève encore au sommet du petit pech à l’ouest du village. Il est construit vers 1842 par Jean-Louis Cavalié, conseiller à la cour royale de Montpellier, également propriétaire de la métairie de Canet et du moulin alimenté par le petit fleuve Libron. Le moulin à vent est situé à mi-chemin entre le village et le moulin à eau, à 700 mètres à l'est de ce dernier. L’utilisation des deux types d’énergie par un même propriétaire est fréquente dans le secteur des Avant-Monts biterrois. En effet, l’énergie éolienne assure un revenu en période d’étiage, quand la rivière est en assec ou le débit insuffisant pour faire fonctionner le moulin à eau. La proximité entre les deux équipements dénote une évidente praticité : elle permettait au meunier d’aller facilement d’un site à l’autre et de mutualiser les équipements (espaces de stockage, matériel…). De telles associations ont notamment été observées sur les communes voisines de Laurens, Magalas, Autignac ou encore Cabrerolles, où le moulin à vent est construit sur la digue du moulin à eau.
Le moulin à vent de Puissalicon est rayé de la matrice cadastrale en 1882, deux ans après le moulin à eau. Il aura donc connu, comme la plupart des moulins éoliens, une période d’activité relativement courte. Il porte aujourd’hui le nom de « moulin des Rives », du nom de la famille qui possédait aux 17e et 18e siècles le domaine et le moulin à eau de Canet. Il est également parfois appelé "moulin de Salabert", toponyme antérieur à sa construction mais qui passe pour avoir été, selon la tradition orale, le nom de son dernier meunier.
Photographe prestation Fish Eye dans le cadre de l'étude du patrimoine industriel du département de l'Hérault de 2011 à 2013