Plusieurs établissements ruraux et villae se développent sur l'actuel territoire communal durant l'Antiquité romaine (la Condoumine, Peyreseignade, Saint-Pierre, las Jurieires-Basses...). Au Ve siècle de notre ère, dans le contexte des grandes migrations et du déclin de l'Empire romain d'Occident, ces sites antiques sont abandonnés. Un foyer d'habitat semble s'installer dans le vallon du Libron, non loin de la villa de la Condoumine, dans le tènement de Saint-Etienne et de Saint-Alary. Le prieuré Saint-Etienne de Pézan, dépendant de l'abbaye de Villemagne, y est fondé au VIe siècle. Il ne subsiste de cet ancien monastère que le clocher de l’église, remarquable construction de style roman qui s’élève aujourd’hui dans l’enceinte du cimetière du Puissalicon.
Au cours du XIe ou du XIIe siècle, la population s’agrège autour du château édifié en position dominante ; c’est le temps de l’incastellamento, phénomène de concentration et d’organisation de l’habitat castral qui opère des transformations profondes et durables sur les campagnes biterroises. Les maisons forment autour du château un premier anneau de maisons protégé par une enceinte. En 1232, une vicairie perpétuelle est fondée dans la chapelle castrale, dédiée à Notre-Dame, afin de remplir les fonctions curiales relevant auparavant de Saint-Etienne de Pezan. L’église paroissiale Notre-Dame de Pitié est construite un siècle plus tard, dans les années 1330, au sud-ouest du château.
Les faubourgs se développent autour du noyau primitif aux XIIIe et XIVe siècles, formant un deuxième anneau de maisons bordé par des murailles défensives. Cette enceinte, ouverte par trois portes (de Montels, d’Emblan, de Perrau ou de la Barbacane), est réparée en 1363 dans le contexte de la guerre de Cent Ans.
Le village ne sort de ses murs qu'au XIXe siècle, en pleine expansion viticole. La ligne de chemin de fer, dont le premier tronçon Béziers-Bédarieux est mis en service en 1858, traverse le territoire communal dans sa partie est. Elle participe de ce dynamisme économique grâce à la gare de Magalas, située à 1 km au nord du village. L'habitat se développe le long de la route départementale n°33 - reliant le village à l’axe Béziers/Bédarieux – de l’avenue de la Gare et du Cami de Pézenas. De nouvelles constructions s’implantent de part et d’autre des anciens fossés, désormais comblés. Une promenade est aménagée au sud du village. Cet emplacement est choisi pour implanter un vaste groupe scolaire au début du 20e siècle.
Le village, situé dans l’aire d’attraction de la ville de Béziers, connaît une poussée démographique importante à partir des années 1990. Les nouveaux quartiers s’implantent tout autour de l’ancienne enceinte et s’étendent sur la plaine au sud du village, multipliant quasiment par 7 la superficie du village entre l’établissement du cadastre de 1943 et la date de l’enquête.
Photographe prestation Fish Eye dans le cadre de l'étude du patrimoine industriel du département de l'Hérault de 2011 à 2013