Dossier d’œuvre architecture IA34010198 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Canal du Midi
Pont de Poilhes
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hérault
  • Hydrographies canal du Midi
  • Commune Poilhes
  • Lieu-dit
  • Adresse
  • Cadastre 2021 A non cadastré domaine public

Le pont de Poilhes a été construit en même temps que les point de Saisses et de Piétat par Jean Gardes, maître maçon à Capestang, entre 1831 et 1863 sur le revers des coteaux que descend des collines d'Ensérrune, très exposé aux vents dominants. Il comportait une arche en plein cintre basse et étroite très semblable à celle du pont de Saïsses. L'ouvrage situé au débouché d'un virage très prononcé est rendu dangereux par l'étroitesse de sa voûte et par le manque de visibilité, à l'origine de nombreux accrochages. Un batardeau à tempes avait été installé entre les culées des rampes dissymétriques, avec le côté droit construit dans une pente très raide. Comme les charrettes ont du mal à grimper l'avenue du pont des travaux sont programmée en avril 1763 par Nauton, alors inspecteur des travaux publics du diocèse de Narbonne pour en adoucir la côte : il est prévu de construire un mur de soutènement de 7 toises de long (environ 4 m). En même temps, le caladat (pavement de galets) sera refait à neuf sur toute la chaussée du pont et des avenues. Jean Baubil, de Puisserguier, obtient l'adjudication des travaux dont le procès-verbal de réception des travaux est signé l'année suivante..

En 1825, l'ingénieur des Ponts et Chaussées, responsable de la division de Béziers, décrit dans son rapport une chaussée très dégradée qui doit être réparée par la commune. En 1837, la situation s'est aggravée car le secteur de Poilhes connaît une activité nocturne de plus en plus importante, en partie liée à la navigation accélérée de la barque de poste, qui rend le passage du vieux pont difficile. Les horaires de passage aux écluses de Fonsérannes contribuent également à cette augmentation puisque la montée n'est autorisée que l'après-midi, les barques naviguent fréquemment de nuit mais les vents du nord-ouest (le cers) du sud (le marin) empêchent parfois le passage du pont à la mauvaise saison.

En 1838-1839, il s'avère nécessaire d'élargir le canal dans la traversée du village et de reconstruire le pont en le déplaçant de 76 mètres vers l'amont. Le nouveau pont s'inspire directement du modèle de Garipuy au siècle précédent avec une voûte en arc segementaire. C'est l'ingénieur Pradal qui en signe le projet. Le pont est construit en 1839, conformément au projet. L'ouvrage, trop étroit pour le trafic actuel, a été doublé en largeur il y a quelques années, dans le respecte du pont de Pradal.

La largeur du canal à cet endroit est de 6 mètres, ce qui a permis d'aménager deux banquettes de 3 mètres. La hauteur sous clé est de 4 mètres au dessus-du miroir.

La voûte en arc segmentaire, de 12 mètres de portée repose sur des culées hautes de 2 mètres, largement suffisante pour permettre le passage des animaux de halage. Les culées parementées en grand appareil ne comportent aucune aile en retour et supportent le tablier en pierre de taille également, pourvu de parapets en pierre. Le seul décor se résume au bandeau saillant qui orne le garde-corps.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille enduit
    • brique
  • Statut de la propriété
    propriété publique
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Inventaire général Région Occitanie