Le nouveau pont de Malviès témoingne, en dépit de sa laide brutalité, de la mentalité qui prévalait pendant les "Trente Glorieuses", un temps où une administration pouvait programmer la reconstruction d'un ouvrage placé sur un chemin rural qui ne dessert pas plus de domaines qu'il n'en desservait aux XVIIIe ou au XIXe siècles et dont le trafic journalier qui l'emprunte se compte sur les doigts d'une main. Aucune réflexion n'a sous-tendu l'éventualité d'une possible conservation et restauration du pont existant. Les motifs de sa démolition, au milieu des années 1960, même si le dossier n'est pas connu, paraissent évidents : l'ouvrage étant vétuste, il était nécessaire de le démolir pour construire un ouvrage moderne qui ne gênera pas le passage des péniches au gabarit Freycinet