Dossier d’œuvre architecture IA34009880 | Réalisé par
  • dossier ponctuel, Pays Haut Languedoc et Vignobles
château, puis verrerie, actuellement maison
Œuvre repérée
Auteur
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Haut Languedoc et Vignobles - Saint-Pons-de-Thomières
  • Commune Hérépian
  • Adresse 25 Grand Rue , 8, 10, 12 place Saint-Martial , 2 rue de Paris
  • Cadastre 2023 A 164, 2486, 2487, 2509, 2510  ; 1827 A 205
  • Dénominations
    château
  • Destinations
    verrerie, maison

La première mention connue du château d'Hérépian remonte à 1433. Néanmoins, l'appareil assisé de l'aile occidentale (partiellement conservé) témoigne d'une campagne de construction remontant au 13e siècle. Ce premier château pourrait avoir été construit pour la famille Faugères, seigneurs d'Hérépian et fondateurs de la cité médiévale instituée Ville Franche en 1273 (acte de l'abbaye de Villemagne). Les ailes nord, est, et les tours d'angle défensives sud conservent des éléments architecturaux attribuables aux 14e et 15e siècles, notamment une fenêtre géminée à meneau et arcs trilobés, probable relique d'une salle d'apparat aménagée dans l'aile orientale.

Le château est entièrement remanié dans la seconde moitié du 16e siècle, vraisemblablement sous l'égide des Fabre, seigneurs de Puimisson. Un escalier monumental rampe-sur-rampe, aménagé dans l'aile orientale, peut être rattaché à cette nouvelle campagne de construction. L'ouvrage peut être rapproché de l'escalier du château de Ribaute à Lieuran-lès-Béziers, portant la date de 1574, dont les repos présentent un décor similaire de pilastres supportant deux travées de voûtes appareillées. Les corbeaux galbés en demi-coeur à la retombée des arcs évoquent d'autres créations biterroises contemporaines, à l'instar de l'hôtel de Maussac place Sémard (1589, porte la date) et de l'hôtel d'Arnoye.

En 1768, M. de Thésan, seigneur d'Hérépian, baille une partie du château à Me Etienne Giral fils, bourgeois et maître verrier, pour y établir une verrerie. Ce dernier finance simultanément la construction du Pont du Diable à Villemagne pour acheminer le charbon de ses concessions minières situées à Boussagues, dépendant du bassin de Graissessac, jusqu'aux fours de sa future industrie. Sous la Révolution Française, le château, divisé en plusieurs lots mis en vente comme biens nationaux, est le siège des assemblées du conseil communautaire. La verrerie continue de fonctionner jusqu'à son arrêt définitif en 1848, produisant jusqu'à 300 000 bouteilles de verre noir par an, essentiellement destinées à contenir le vin.

En 1858, la nouvelle église Saint-Martial est édifiée dans l'aile nord du château. Les ailes orientale et occidentale sont actuellement occupées par des logements.

  • Période(s)
    • Principale : 13e siècle
    • Principale : limite 16e siècle 17e siècle
    • Secondaire : Fin du Moyen Age
    • Secondaire : 18e siècle

Le château est construit au nord-ouest du bourg médiéval. Il est organisé selon un plan en U autour d'une cour d'honneur, autrefois fermée au sud par un portail monumental flanqué d'un mur de clôture crénelé et de deux échauguettes aux angles sud-est et sud-ouest.

L'aile orientale est percée de croisées et demi-croisées. Les étages sont distribués par un grand-escalier rampe-sur-rampe composé de quatre volées de douze marches en grès voûtée en berceau rampant. Les repos sont couverts par deux travées de voûtes en pendentifs, les paliers par deux travées de voûtes d'ogives. Le mur-noyau est flanqué à chaque angle de pilastres surmontés de chapiteaux formés d'un astragale, d'une échine et d'un coussinet orné d'oves et volutes, inspiré de l'ordre ionique, motif répété en couronnement des corbeaux galbés en demi-coeur recevant la retombée des arcs doubleaux.

  • Murs
    • grès moellon
    • calcaire moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour en maçonnerie
  • Typologies
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • fleur
    • fronton
  • Précision représentations

    Le portail desservant le grand-escalier de l'aile orientale est couronné par un fronton sur frise de volutes affrontées. Les voûtes d'ogives de l'escalier possèdent des clés pendantes ornées d'un motif végétal sculpté.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Éléments remarquables
    escalier, fenêtre

L'aile orientale possède un escalier monumental rampe-sur-rampe Renaissance ainsi qu'une fenêtre géminée à meneau et arcs trilobés, formule de transition entre les formes gothiques et modernes.

Périodiques

  • DUMONT Etienne. Hérépian, bourg carrefour méconnu antique, médiéval et moderne. Bulletin de la Société archéologique et historique des Hauts Cantons de l'Hérault, n°41, 2018.

Documents figurés

  • AD Hérault. Hérépian, Plan cadastral napoléonien, 1827. 3P3547

    AD Hérault : 3P3547
Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2023
(c) Pays Haut Languedoc et Vignobles
(c) Inventaire général Région Occitanie