Le moulin est mentionné sur l'usuel du compoix de la commune de Montesquieu (1649-1786) : il appartient au seigneur de Fos pour deux-tiers, le dernier tiers étant partagé entre Jean Couderc et Thomas Pastourel. Chacun des propriétaires possède une maison avec son entrée, plusieurs bâtiments agricoles (remises, étables, bergeries…) et des terres cultes et incultes (champs, prés, jardins, oliveraies, bois, hermes…). Quelques espaces sont communs aux trois propriétaires : plusieurs cours, le dessous d’un porche ainsi qu’un four. Jean Couderc jeune y détient également une étable avec bergerie (jasse) et cour (pattu) et les héritiers d’Anthoine Couderc possèdent une habitation au-dessus du moulin à blé. Au-delà de l’activité de production du moulin, ce site semble former un véritable hameau et apparaît comme un centre important de production agricole et d’élevage ovin, au carrefour de plusieurs voies de communication et traversé par un chemin de troupeaux (draye).
Bien qu'étant une possession du seigneur de Fos, le moulin est situé à l’extrémité sud du terroir de Montesquieu et sa chaussée est aménagée sur le terroir de Roquessels. Ces trois communautés d’habitants possédent chacune un chemin d’accès au moulin.
Le moulin est figuré sur la carte de Cassini dans la seconde moitié du 18e siècle. Il est encore cité en 1838 dans la liste des moulins et usines hydrauliques du département de l'Hérault, puis entre 1862 et 1867 sur la carte des agents voyers du département. Il cesse son activité dans le dernier quart du 19e siècle.
Le moulin est aujourd'hui ruiné. Le pan de mur situé entre le moulin et le réservoir conservé par endroit un appareil en moellons équarris régulièrement assisé, qui pourrait témoigner d'une construction de la fin du Moyen-Âge. Les autres élévations du moulin, de même que les aménagements hydrauliques et les bâtiments agricoles, ne semblent pas antérieurs au 16e siècle. Le corps de logis date de la fin du18e siècle ou du 19e siècle.