Dossier collectif IA34009028 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Croix monumentales et croix de chemin de La Tour-sur-Orb
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  • (c) IGN

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    croix de chemin, croix monumentale
  • Aires d'études
    Tour-sur-Orb (La)
  • Adresse
    • Commune : La Tour-sur-Orb

La croix la plus ancienne recensée sur le territoire communal est conservée dans le cloître de l’église de Saint-Xist et porte la date de 1686 (IA34009065). A Clairac, une autre croix en pierre remonte à l’Ancien Régime et porte la date de 1723. La faible représentation des croix anciennes s’explique notamment par l'application des lois en vigueur lors de la Révolution. L'existence d'un texte dont nous n'avons pas retrouvé la source mentionne des mesures prises par le Conseil départemental de l'Hérault le 18 brumaire de l'an II (le 8 novembre 1793) : "toutes les croix hors des temples, toutes les effigies et marques extérieures du culte se trouvant dans les rues, aux façades des maisons, dans le terroir seront abattues". En outre, les croix de chemin sont déplacées lors de travaux routiers et altérées du fait de leur exposition aux intempéries. Quatre autres croix sont datées par un chronogramme, deux croix en pierre : à Clairac (1803) et à Saint-Xist (1816), ainsi que deux croix de mission : au Mas Blanc (1861) et à Clairac (1894). Les croix de mission, de dimensions souvent imposantes, sont des monuments érigés en souvenir d’une mission chargée de restaurer la pratique religieuse. La majorité des croix date de la seconde moitié du 19e siècle, période de forte croissance démographique et d'essor industriel durant laquelle la reconquête de la foi est engagée par l’Église. Parmi ces croix, celles en ferronnerie sont souvent des productions sérielles achetées sur catalogue, notamment chez le fondeur ardennais Alfred Corneau de Charleville-Mézières (croix de chemin à Saint-Xist IA34009105). La plupart des croix repérées ne portent pas de signature permettant d'en identifier le fabricant fondeur. Cependant, elles s’inscrivent dans l'importante production sérielle de modèles de croix de cimetière, de monuments funéraires, de croix de chemin ou de mobilier urbain que proposent sur catalogue les fonderies d'art françaises et en particulier celles de la Haute-Marne dans la deuxième moitié du 19e siècle. Les croix en fer forgé résultent du travail de forgerons locaux. Les œuvres restantes datent très certainement du début du 20e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : limite 15e siècle 16e siècle, 4e quart 17e siècle, 1er quart 18e siècle, 1er quart 19e siècle, 2e moitié 19e siècle, 4e quart 19e siècle, 1ère moitié 20e siècle

Les croix monumentales et croix de chemin repérées à La Tour-sur-Orb se concentrent dans les hameaux de la commune et le long de chemins reliant deux hameaux comme entre Le Mas Blanc et le Bousquet de la Balme et entre La Tour-sur-Orb et Boubals. Ces croix se situent aux carrefours des chemins, le long des voies de communication, aux entrées, sur les places des villages et des bourgs. Certaines croix servaient aux processions, et notamment aux Rogations, fête liturgique de bénédiction des cultures.

Le plus souvent, les croix sont fixées sur un socle monolithe, certaines sont constituées d’une colonne tandis que d’autres sont enchâssées dans un mur. Les croix se composent d’un piédestal qui forme le soubassement et reposent généralement sur un socle simple ou à plusieurs degrés. Ce piédestal composé d’une base, d’un dé et d’une corniche comporte parfois un texte comme c’est le cas pour la croix de La Tour-sur-Orb (IVR76_20173409979NUC2A). Les matériaux employés sont la pierre (calcaire gréseux ou pierre d’extraction locale), le fer, la fonte et le bois (IVR76_20173409964NUC2A). Le matériau est soit taillé, fondu et moulé ou forgé et parfois peint.

Concernant le décor, les croix sont parfois simples ou ornementées. Si dans leur majorité ces dernières présentent un décor sobre, quelques-unes révèlent une iconographie remarquable.

A Sénégra, la croix (IVR76_20173409990NUC2A) qui reprend un vocabulaire architectural et décoratif néo-Renaissance est ornée au centre de la croisée d’un médaillon ovale rayonnant, dans lequel figure un portrait du Christ. De part et d’autre du médaillon se trouvent deux grappes de raisin. La hampe de la croix présente le titulus et les fleurons trilobés sont divisés en leur centre d’épis de blé.

A La Tour-sur-Orb, une grande croix (IVR76_20173409979NUC2A) présente elle aussi un décor riche. La croisée est ornée d’une représentation du Christ bénissant sous un édicule architecturé, couronné par la colombe du Saint-Esprit. A gauche de la croisée, un angelot porte un rouleau. Les fleurons sont légèrement trilobés et renferment un médaillon figurant un putto. La hampe de la croix est elle aussi richement décorée, deux anges dont l’un porte un angelot prennent place sur un emmarchement sous lequel sont figurés deux cœurs : un cœur sacré et un cœur immaculé de Marie (entouré de roses et percé d’un glaive). Les extrémités de la croix sont ornées de médaillons contenant des putti.

La majorité des croix sont ornée du crucifix, de la colombe du Saint-Esprit, d’angelots ou encore de l’inscription INRI et des initiales P.C. Elles comportent également souvent un décor à forme végétale ou géométrique.

  • Toits
  • Murs
    • pierre
    • calcaire
    • fer
    • fonte
    • bois
  • Décompte des œuvres
    • repérées 28
    • étudiées 4
Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2017
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