116 pièces ou ensembles ont été vus, datables du début du 18e siècle à la première moitié du 20e siècle, qui n'offrent pas la cohérence d'une sacristie d'église mais constituent une collection composite.
Certaines pièces sont de celles que l'on ne trouve que dans les cathédrales, telles les mitres (six, des numéros 78 à 83) ), les glands de ceinture de prélat (n° 77), les mozettes de chanoines (n° 84 à 94), les sandales liturgiques (n° 112 et 113), les gants pontificaux (n° 76) ou les éléments de cappa magna (n°13 à 19).
Des cadeaux honorifiques vont également de pair avec la présence d'un prélat tenant son rang et très sociable; ils expliquent l'écrin de mitre de Carcassonne (n° 68), la chasuble d'Annecy (n° 32), la plume de Léon XIII (n° 97) ou les mules de Pie IX (n° 95).
Le plus précieux ornement est sans conteste l'ornement réversible blanc/rouge, n° 36, du début du 18e siècle, oeuvre de brodeurs d'argent et d'or professionnels. La comparaison de cet ornement avec d'autres réversibles est même en faveur de celui de Montpellier. Si deux chasubles se distinguent par la coupe (n° 28 et 29), d'autres se démarquent par la qualité de leur tissage (n° 31, 34).
La reconnaissance d'ornements vendus localement est toujours intéressante, et les soeurs Malentino (cf. dossier IM34900920) ont cousu leur marque sur deux chasubles (n°40 et 43) et une chape (n°23) ; elles se disent chasublières et en achetant tissus, galons et broderies d'applications, elles ont effectivement pu fabriquer ces trois pièces.
Concernant les aubes, cotta et rochets, la présente analyse n'a pas été celle d'un spécialiste de la dentelle. Même si aucune pièce ne paraît ancienne, l'intérêt se porte sur l'aube n° 8, très riche, avec rehauts de soie, sur le rochet n° 106, constitué d'assemblage de carrés en filet ou brodés, le rochet n° 105, pour la finesse des broderies blanches sur batiste.
Les restaurations, voire le recyclage des soieries - broderies changés de supports de la chasuble n° 30, orfrois de la chape n° 26, conopée n° 52 - est une pratique généralisée dans toutes les églises de France, surtout au sortir de la Révolution, même si l'on reste parfois dubitatif devant certains montages (n° 54).
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