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Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Haut Languedoc et Vignobles
  • Hydrographies canal du Midi
  • Commune Cruzy
  • Lieu-dit
  • Cadastre 2021 BC01 non cadastré domaine public
  • Commune Quarante
  • Lieu-dit la Croisade
  • Cadastre 2021 OG non cadastré domaine public

En 1778, le diocèse de Saint-Pons lance l'adjudication des travaux sur le tronçon allant de Cruzy à la sortie du diocèse, remportée par la famille Baugy. La même année, les travaux arrivent à Sériège et, en 1779, le tracé du chemin est modifié : le chantier est poussé, d'après un toisé établi la même année "jusqu'aux avenues du pont à construire sur le canal près de l'aqueduc". Le syndic du diocèse de Saint-Pons, en démontrant que l'absence de pont rendait caduque le nouveau chemin, a réussi à infléchir Garipuy et la Province qui participe à la construction du nouvel ouvrage dont le devis est publié en mars 1781.

Le devis précise que la pierre placée "sous les eaux" sera extraite des carrières de Pouzols ou de Trèbes et que pour les autres parties elle sera tirée des carrières de Béziers (Brégines). Les enchères se font en mai entre quatre entrepreneurs qui œuvrent déjà dans le secteur : Paulet a pris la suite des Baugy sur Argeliers tandis que Figeac a travaillé sur le tronçon de Capestang jusqu'aux environs du chemin de Saint-Pons pour l'aqueduc de Sériège. Fals a construit une partie du chemin de Narbonne à Saint-Pons au sud du canal et Pierre Vidal n'est pas connu. C'est pourtant ce dernier qui emporte l'adjudication pour une dépense évaluée à 36.000 livres, avancées par diocèse de Saint-Pons et la sénéchaussée de Carcassonne, la communauté versant un préciput de 400 livres.

Le pont est construit non loin de l'aqueduc, de manière à ce que le canal soit franchi en aval de la courbe qu'il forme à cet endroit. Le 12 août 1785, une somme de 480 livres est réglée à l'entrepreneur pour la construction de l'ouvrage. La remise d'un "toisé définitif des ouvrages faits au pont de Sériège" atteste que les travaux sont achevés en 1785 pour un coût de 28.630 livres. Le certificat de réception du pont est signé le 12 octobre.

En aval du pont, rive gauche, une cale en terre recevait les eaux de la propriété riveraine. Cette cale, mentionnée par source en 1858, a aujourd'hui disparu, tout comme l'abreuvoir rive gauche et la prise d'eau dite "de Bourguet", en aval du pont, borne n°277. Ouvrage à rapprocher du pont neuf d'Argeliers.

En 1782, de nombreux travaux d'aménagement sont réalisés sur le chemin de Saint-Chinian, entre le village de Cruzy e le chemin de l'étape à Sériège. Le pont est construit non loin de l'aqueduc, de manière à ce que le canal soit franchi en aval de la courbe qu'il forme à cet endroit. Le 12 août 1785, une somme de 480 livres est réglée à l'entrepreneur pour la construction de l'ouvrage. En aval du pont, rive gauche, une cale en terre recevait les eaux de la propriété riveraine. Cette cale, mentionnée par source en 1858, a aujourd'hui disparu, tout comme l'abreuvoir rive gauche et la prise d'eau dite "de Bourguet", en aval du pont, borne n°277. Ouvrage à rapprocher du pont neuf d'Argeliers.

Le pont ressemble beaucoup à celui d'Argeliers dont il reprend les caractéristiques essentielles : un tablier droit cantonné de deux petites ailes en retour d'équerre. Le même type d'ailes curvilignes rampantes qu'au pont neuf d'Argeliers prolonge le tablier. Les quatre angles entre les ailes et les culées sont garnies de maçonnerie en grand appareil en quart de ronde. La position de l'ouvrage, au pied d'une colline nécessite la construction d'une longe rampe sur la rive droite du canal pour rattraper la dénivellation.

La voûte en arc de cercle, faite de pierres de taille en grand appareil est élargie et surbaissée. La clef de voûte, très saillante, coiffe un bandeau en tas de charge mais elle semble inachevée car elle interrompt le bandeau horizontal. Les voussoirs, très longs, s'ancrent dans la maçonnerie des tympans, tandis que les culées, moins profondes sont épaulées par des demi-becs assez semblables à ceux du pont d'Argeliers. L'ensemble forme un tout particulièrement rigide, dans lequel les poussées trouvent de nouveaux points d'équilibre. Le décor reste sobre : une corniche moulurée court sur toute la longueur du tablier et des ailes en retour et accentue les jeux d'ombre et de lumière. Elle forme un boudin saillant, élégamment relié à l'extrados de le voûte par un cavet cantonné de baguettes.

La continuité ménagée entre la corniche et les chaperons en pierre de taille qui coiffent les ailes latérales assure la cohérence de l'oeuvre, que les parapets sommés de chaperon, portent au niveau de la ligne d'horizon. Deux banquettes de part et d'autre de l'ouvrage se prolongent par des ailes curvilignes élégantes en pierre de taille biseautée.

Une prise d'eau subsiste (dite Andoque en 1858), en amont, rive gauche: elle est en pierre de taille, prolongée par un bajoyer.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • Sites de protection
    liste du patrimoine mondial
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2021