Dossier d’œuvre architecture IA34007020 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, coopératives vinicoles
Distillerie Coopérative L'Union, actuellement annexe de la cave coopérative
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Communauté de communes Sud-Hérault
  • (c) Conseil départemental de l'Hérault
  • (c) Pays Haut Languedoc et Vignobles

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Haut Languedoc et Vignobles - Saint-Chinian
  • Commune Cruzy
  • Adresse rue du Camp du Pal
  • Cadastre 2007 AB 706
  • Dénominations
    distillerie
  • Genre
    de coopérateurs
  • Appellations
    Distillerie Coopérative L'Union
  • Destinations
    annexe de la cave coopérative

La société coopérative de distillation L'Union est créée le 13 février 1910 à l'initiative de la Confédération Générale des Vignerons. La séance constitutive est ouverte par le président de la CGV Monsieur Fages, assisté d'Emile Miquel, secrétaire de l'organisation syndicale. L'architecte est M. Rouhaud et l'entrepreneur Joucla, tous deux de Narbonne. La distillerie traite les piquettes. Six cuves sont d'abord construites, puis 12. La cave coopérative est construite à côté de la distillerie en 1933 par Edmond Leenhardt. Le 17 mars 1950 le président propose d'adhérer à une coopérative de tartres et lies que la fédération des distilleries coopératives envisage de construire. A cette époque, les marcs épuisés sont envoyés à Narbonne pour épépinage. En 1975 la batterie de cuves à diffusion est débarrassée de sa couverture pour permettre la manoeuvre d'une grue. La chaufferie abandonne le charbon au profit du mazout. L'activité est transférée dans le village voisin de Quarante en 1980. L'appareil distillatoire Cluzel daté de 1910, le plus ancien conservé dans le département, déménage aussi. La commune héberge des fouilleurs bénévoles dans l'ancien logement lors de chantiers estivaux. La cheminée circulaire de briques est démolie après 1980.

La distillerie est un bâtiment à corps multiples rectangulaires, composé d'un hangar, d'une batterie de cuves à diffusion, d'un château d'eau et d'un corps de bâtiment rectangulaire régulier regroupant atelier de distillation, bureau, logement et garage. Les corps de bâtiment s'organisent autour d'une vaste cour trapézoïdale fermée, dotée d'un portail d'entrée et d'un portail de sortie. Les portails ouvrent les angles abattus d'un petit côté de la cour, entre lesquels était implanté le poste de pesage. Les cuves à diffusion occupent une position centrale en étant adossées au petit côté de la cour opposé aux portails. La distillerie et le hangar se développent en retour d'équerre à partir des extrémités de la batterie. A droite, le hangar, à gauche la distillerie. Le hangar repose sur huit piliers portant fermes sous deux longs-pans. Les côtés sont ouverts. Hangar et batterie ne sont pas jointifs mais sont couverts par la même toiture sous une toiture à deux longs-pans qui épouse l'angle formé par les corps de bâtiment. Comme sous le hangar, le mur de clôture formant la façade postérieure du corps de bâtiment remontait à l'origine jusqu'à l'égout du long-pan postérieur. Il était seulement percé d'ouvertures rectangulaires barlongues, très allongées, fermées par des abattants de bois. Le corps de bâtiment a été découvert lorsque la vidange des cuves a été assurée par une grue. Contre l'extrémité gauche de la batterie, s'élève le château d'eau au-dessus de deux cuves enterrées alimentées par l'eau de ville. Il est constitué de deux réservoirs superposés en béton armé, couverts d'un toit en terrasse et surélevés par des piliers. Il jouxte la distillerie qui se développe contre un grand côté de la cour. La façade principale s'élève sur deux niveaux. Elle présente un décor peint sur l'enduit, qui simule les encadrements et les tableaux des ouvertures, ainsi que les chaînages d'angle. Il s'agit d'un faux appareil harpé à assises alternées un sur deux, imitant la pierre de taille de teinte jaune, et plusieurs assises de brique de couleur rouge. La distillerie a perdu sa cheminée circulaire de briques qui se dressait devant la façade principale, hors oeuvre.

  • Murs
    • maçonnerie enduit partiel
  • Toits
    tuile
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans
Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Pays d'art et d'histoire Haut Languedoc et Vignobles