Dossier d’œuvre architecture IA34007004 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, coopératives vinicoles
Distillerie Coopérative d'Autignac, actuellement centre de collecte pour le Faugérois
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton aire d'étude de la région Languedoc-Roussillon - Murviel-les-Béziers
  • Commune Autignac
  • Adresse 9 avenue de Béziers
  • Cadastre 2010 0E 106  ; 2010 0B 470, 529
  • Dénominations
    distillerie
  • Genre
    de coopérateurs
  • Précision dénomination
    de marcs vins et lies
  • Appellations
    Distillerie coopérative d'Autignac
  • Destinations
    centre de collecte pour le Faugérois

La Société Coopérative de distillation des Vignerons d'Autignac est créée par l'assemblée générale constitutive du 13 novembre 1926. L'année 1927 est consacrée à l'instruction administrative et technique du projet de construction. L'architecte Maurice-Paul Bertrand de Béziers conçoit une distillerie à calandres. Les travaux sont achevés en 1929. L'appartenance de la société à l'Union des Distilleries Coopératives est mentionnée en 1937. Cette même année la cave coopérative est construite à proximité par Audoux. L'activité a survécu jusqu'à aujourd'hui. Elle a été marquée par le passage à la diffusion à une date indéterminée. Le site appartient à la Société Française de Distillerie qui l'utilise comme point de collecte en Faugérois au moins depuis 2001. Les matières premières sont ensuite expédiées à Olonzac. Depuis 2000, la production de fine de Faugères est relancée. La distillation s'effectue en atelier public par dérogation, car la commune n'entre pas dans l'aire géographique de l'appellation Faugères. Un distillateur ambulant traite le vin des coopérateurs comme celui des domaines privés. L'alcool de vin est mis au vieillissement dans des barriques logées au chai.

La distillerie coopérative d'Autignac est implantée à plus d'une cinquantaine de mètres du village devant un carrefour de routes importantes mettant en communication le village avec la route de Bédarieux à Béziers. L'édifice adopte un plan rectangulaire régulier à corps multiples en forme de T. Il est composé de trois corps de bâtiment rectangulaires sous longs pans aux murs gouttereaux adossés. Les bâtiments sont disposés à cheval les uns par rapport aux autres, dans un ordre croissant d'ouest en est : logement et bureau, atelier de distillation, silo. Chaque corps est couvert de deux longs pans sur mur pignons, dont la juxtaposition en élévation antérieure constitue la façade principale. L'édifice est dominé par une tour à usage de château d'eau, dans-œuvre du logement bureau. Le chemin d'accès longe l'élévation postérieure à demi-enterrée, la distillerie étant adossée à une faible pente. Le chemin conduit à un quai sur remblai, bordant toute l'élévation latérale droite du silo, protégée à l'origine par un large avant-toit. Six portes permettaient de déverser les marcs dans le vaisseau dépourvu de toute autre ouverture donnant sur l'extérieur. Trois portes percées dans le mur gouttereau opposé communiquaient avec une mezzanine établie dans l'atelier de distillation. L'atelier est un vaisseau qui abritait initialement les calandres, la chaudière à vapeur à combustion, la colonne de distillation. Le pignon antérieur est percé d'un portail à l'aplomb duquel s'ouvre une grande baie couverte d'un arc en plein cintre. Sous les rampants du pignon un bandeau en forme de chevron brisé porte l'inscription "distillerie coopérative". Une fenêtre en demi-cercle ajoure le pignon postérieur de l'atelier. La distribution se poursuit au-delà du mur gouttereau de gauche à travers un corps de bâtiment à un vaisseau et un étage carré. En rez-de-chaussée, l'atelier commande l'accès au chai par un dégagement qui distribue également le bureau et la soute à charbon. Le château d'eau couvert d'un toit en pavillon s'élève sur deux étages au-dessus du dégagement. Le chai occupe un angle du corps de bâtiment. Il formait un vaisseau montant jusqu'à la toiture, percé de trois jours verticaux en partie haute du mur gouttereau de gauche. Le logement se répartit sur l'étage à l'exception de la partie haute du chai. Le bâtiment est construit en moyen appareil irrégulier de moellons de pierre ébauchés. La couverture initialement en tuiles mécaniques repose sur des fermes et des pannes métalliques. Le passage à la diffusion a entraîné la construction d'une batterie extérieure de quinze cuves à diffusion de l'autre côté du quai, élargi et allongé. Le silo est devenu un hangar, tandis que l'atelier a été équipé de nouvelles machines à distiller nécessitant la construction d'un lanterneau. L'augmentation des capacités de production a entraîné la construction d'une batterie de quatre bassins de refroidissement des eaux de réfrigération, disposée le long du mur gouttereau gauche du bureau logement. L'élévation antérieure du corps de bâtiment est rendue invisible par une extension récente, tout comme l'élévation antérieure du silo dissimulée par un hangar en pan de fer. La réfection générale de la couverture a consisté en la pose de plaques de tôle.

  • Murs
    • béton
    • calcaire
    • béton armé
    • moyen appareil
    • pan de fer
  • Toits
    tuile mécanique, tôle nervurée
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    3 vaisseaux, 1 étage carré
  • Couvertures
    • terrasse
    • lanterneau
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur
    • escalier dans-oeuvre : en charpente métallique
  • État de conservation
    menacé

La distillerie fondée en 1926 appartient à la deuxième vague de créations, celle de l'expansion du mouvement. Elle est fondée ex nihilo. L'achèvement de sa construction intervient huit ans avant l'édification de la cave coopérative.

Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Pays d'art et d'histoire Haut Languedoc et Vignobles