Dossier d’œuvre architecture IA34006116 | Réalisé par
  • patrimoine industriel, enquête partielle - Bassin houiller de Graissessac
mine Simon Supérieur
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Parc naturel régional du Haut-Languedoc
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton bassin houiller de Graissessac - Clermont-l'Hérault
  • Commune Graissessac
  • Cadastre 2011 OF 289
  • Dénominations
    mine
  • Précision dénomination
    mine de houille
  • Appellations
    Simon Supérieur

Sur la concession du Devois de Graissessac, la mine Simon supérieur, ouverte en 1862, a permis de d'exploiter, par descenderies, les couches de houille de la rive droite du Clédou (Grand Pas, Burelle, Ubertino, Thomas). Entre 1836 et 1890, ce secteur fournit 1,45 millions de tonnes de charbon (3,55 t entre 1900 et 1956). La ventilation des galeries a d'abord été assurée grâce à un puits d'aérage surmonté d'une cheminée, puis remplacé par une ventilation mécanique, mise en place dans le cadre d’un programme d’amélioration de l’aérage des mines de la rive droite du Clédou, adopté en 1891. Le ventilateur de la mine Simon supérieur était mis en mouvement par une machine à vapeur (remplacée au début du 20e siècle par un moteur diesel ou électrique). En 1895, la concession du Devois compte 7 machines à vapeur, donc 5 fixes et 2 locomotives d'une force totale de 146 ch. Chargé dans des wagonnets, le minerai descendait par un plan incliné (voies démantelées), pour être acheminé jusqu'aux installations de traitement situées à proximité de la gare de Graissessac (IA34006033). La mine Simon supérieur est encore en activité en 1915, date à laquelle la Compagnie des Quatre Mines Réunies de Graissessac transforme la voie ferrée de 0,40 en voie de 0,60. Il semble qu’elle ait cessé toute activité au milieu des années 1930. L'entrée de mine a été mise en sécurité à la fin des années 1990. Abandonné depuis les années 1930, cet ensemble a été acheté par la commune de Graissessac en 2012.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1862, porte la date

L'’entrée de mine est en pierre de taille, avec une date portée sur la clé du plein-cintre (1862) et un décor géométrique sculpté. Le travers-banc, qui permettait d'atteindre les premières couches de charbon après 600 m, est obstrué par un bouchon en béton d'’une vingtaine de mètres de longueur aménagé pour l'évacuation des eaux de résurgence. Le bâtiment à droite de l'entrée a pu avoir une fonction domestique ou administrative (habitat ou bureau). De l'’autre côté se trouve un ensemble de constructions qui abritaient les machines nécessaires aux travaux du fond : ventilation, compresseur et, vraisemblablement, exhaure. Demeurent la cheminée de section carrée surmontant le puits d'aérage, construite contre un angle du bâtiment des moteurs (machine à vapeur, puis moteur diesel ou électrique), et le ventilateur aspirant (ventilateur à ailettes) installé au débouché d'un conduit d'’aérage qui le relie à la galerie principale de la mine. La salle des chaudières a été en grande partie détruite (toiture et mur de façade), seule subsiste la cheminée de section carrée, en moellons. Un troisième bâtiment, accolé au précédent, a pu servir d'écuries. Suit la carrière utilisée pour la construction de cet ensemble. A proximité, un local abritait la machinerie du plan incliné automoteur dont il ne reste que les socles en métal fixé dans les murs, ainsi qu’'une partie du bâtiment destiné au système de freinage.

  • Murs
    • grès
    • moellon
    • pierre de taille
  • Énergies
    • énergie thermique produite sur place
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté, vestiges
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    machine de production, cheminée d'usine

Les travaux en découverte n'ont pas endommagé cette unité, datant de la première période d'industrialisation du bassin, contrairement aux autres carreaux (les Nières notamment) qui ont été détruits entre 1963 et 1993.

Documents d'archives

  • AD Hérault. Série S ; sous-série 8 S : 8 S 87. Mines de Graissessac, renseignements statistiques (1860-1876 ; 1894-1895).

Bibliographie

  • CALISTE, Lisa, JAHENY, Ronan. Le bassin houiller de Graissessac (Hérault). De l'inventaire à la mise en valeur du patrimoine minier. L'Archéologie Industrielle en France, juin 2014, n°64, p. 36-42.

  • CALISTE, Lisa, VIEQUE-VIGIER, Ondine, RODRIGUEZ, Lionel, SAUGET, Jean-Michel. Patrimoine industriel de l'Hérault. Languedoc-Roussillon. Lyon : Lieux Dits Editions, 2014, 112 p. (Images du patrimoine ; 287).

Documents figurés

  • Archives du Parc naturel régional du Haut-Languedoc. Fonds iconographique.

Date(s) d'enquête : 2011; Date(s) de rédaction : 2011
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Parc naturel régional du Haut-Languedoc