Au cours des années 1950 et 1960, l'aménagement de la région du Bas-Rhône et du Languedoc est menée par la Société Centrale pour l'Equipement du Territoire, filiale de la Caisse des Dépôts et Consignations, et par la Compagnie Nationale d'Aménagement de la Région du Bas Rhône et du Languedoc (CNARBRL) dont les actions visent à développer l'agriculture, notamment par l'irrigation. A partir de sa création en 1955, la CNARBRL, puis BRL en 1993, devient la cheville ouvrière du réseau hydraulique régional. En 1956, l'Etat lui concède la conception, la réalisation et l'exploitation d'ouvrages hydrauliques devant contribuer au développement économique de la région, notamment par l'irrigation des cultures et par l'alimentation en eau du littoral. Les premières réalisations sont entreprises dans la région de Nîmes au début de l'année 1957. Façonné par ces grands travaux réalisés dans le cadre du Ve Plan, le réseau régional mobilise, du Gard jusqu'à l'Aude, des ressources issues du Rhône. Au sein de ce dispositif, la station de pompage de la Pierre-Blanche fait partie des huit stations de mise en pression du périmètre hydraulique desservi par le canal Philippe Lamour dans l'est de l'Hérault. Ce tronçon est commencé en 1961 afin d'amener l'eau jusqu'à Mauguio. Alors implantée à l'extrémité du canal, la station de la Pierre-Blanche doit permettre d'alimenter les cultures au moyen de bornes d'arrosage établies sur les exploitations agricoles, et de fournir l'eau demandée par la ville de Montpellier. Les travaux, entrepris dès 1962, sont terminés en 1964 et la mise en eau de ce tronçon a lieu au printemps 1964. Les débits prélevés par la station de la Pierre-Blanche sont refoulés dans un château d'eau (vraisemblablement réalisé selon les plans de l'architecte Guillaume Gillet ou, tout du moins, inspiré des châteaux d'eau de l’Amarine et de la Demoiselle réalisés selon les plans de G. Gillet, le long du canal des Costières, dans le Gard), réservoir de régulation et de mise en charge des réseaux enterrés. En 1964, une canalisation de 11,5 Km assure l'adduction d'un débit de 400 l/s depuis la station de la Pierre-Blanche jusqu'à la zone industrielle de Montpellier. La surface agricole équipée en réseaux d’irrigation couvre alors 28 970 ha dont 18 140 ha de vignes.
La salle des machines de la station de pompage de la Pierre-Blanche est équipée de six pompes, quatre pompes Sulzer et deux pompes Rateau, commandées depuis le poste de contrôle située à la station Aristide Dumont (Gard).
photographe ayant assuré une prestation pour l'inventaire du patrimoine industriel de l'Hérault, entre juin 2013 et juin 2014.