• patrimoine industriel
Carrière de calcaire et de quartzite Carayon
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hérault
  • Commune Saint-Pons-de-Thomières
  • Lieu-dit
  • Adresse R. D. 612
  • Cadastre 2011 F 93 à 97, 378, 379, 385, 556 à 560, 657 à 675
  • Dénominations
    carrière
  • Précision dénomination
    carrière de calcaire, carrière de quartzite
  • Appellations
    carrière Carayon
  • Parties constituantes non étudiées
    aire de concassage, excavation, bureau, vestiaire d'usine, laboratoire, pont, pont bascule, réservoir industriel, atelier de réparation

La carrière de calcaire de Saint-Pons est ouverte en 1935 par l'entreprise Parisy (basée à Ferrals-les-Montagnes) qui l'exploite jusqu'en 1940, puis reprise par les frères Civale jusqu'en 1966, puis par la société des Carrières de la Moutouse jusqu'en 1969. L'entreprise tarnaise Carayon, qui produit des granulats, des sables et des bétons prêts à l'emploi depuis 1938 (1978 pour le béton), achète le site en 1971. Les produits élaborés sont destinés au marché local pour les granulats calcaire (matière première pour les usines de préfabrication, centrales à béton et sous-couches des routes) et interrégional pour les granulats quartzite (matières premières des couches de roulement des routes et autoroutes). Ainsi, en 1975, l'entreprise obtient le marché de granulats, lancé par ASF pour la réalisation de l'autoroute Narbonne-Rivesaltes (205 000 t). En 1982 l'entreprise est autorisée à étendre l'exploitation sur le territoires des communes de Saint-Pons et de Riols, aux lieux dits « Bégot » et « La Tangue ». A cette date, elle modifie l'installation du concassage-criblage : le concasseur initial est démonté et remplacé par un nouveau concasseur primaire, un stockpile est implanté entre le concasseur et le criblage, un troisième crible de 12 m² agrandit l'installation d'origine. La capacité de l'installation est portée à 500 000 t. Une centrale à béton est implantée sur le site en 1984 (20 000 m3 produits par an) ainsi qu'une installation d'enrobage à chaud de matériaux routiers, en 1995, actuellement exploitée par le groupe APPIA (Eiffage). La production de béton représente la moitié des débouchés de la carrière. En 2009, le bâtiment administratif, construit en 1990, est surélevé. Un terminal cimentier est construit, en 2010, sur le port de commerce de Port-La-Nouvelle afin d'importer le ciment depuis la Turquie, la Grèce et l'Espagne pour la production de béton. En 2011, la société Carayon (devenue Carayon Holding en 2006) obtient l'autorisation d'approfondir la zone d'exploitation. La carrière est en cours d'agrément pour la fourniture de matériaux pour les ballasts de voies ferrées, marché qui est amené à se développer en lien avec la réalisation de la ligne LGV et la diminution de la production de basalte dans le département.

En 1972, étaient extraits 37 000 t de roches (calcaire et quartzite), puis 235 000 t en 1982. La société Carayon en extrait actuellement 600 000 t par an, par tirs de mine (alternance des campagnes tous les 15 jours). Elle est équipée de quatre dumpers et deux pelles mécaniques. Pour la fabrication des granulats, le concassage primaire (du 1500 mm au 0/250 mm) est assuré par un concasseur Arbed (Luxembourg). Dans le hall de broyage, quatre concasseurs Altairac (Alès) transforment les granulats de 250 mm en granulats de 0-4 mm (finesse des produits) : le concasseur CC113, installé en 2010, transforme les granulats de 20-250 mm en granulats de 0-63 mm, le concasseur HP400 le 20-63 mm en 0-31,50 mm, le concasseur HP300 le 10-31,50 mm en 0-20 mm et le concasseur Weil le 4-4,60 mm en 0-4 mm. Le hall de broyage est relié à la ligne de criblage par des convoyeurs, achetés aux mines de fer de Moselle. La ligne de criblage a été agrandie de 1975 à 1996 (cribles et trémies du constructeur Delpoux à Carmaux). A cette date a été implantée la dernière trémie cylindro-conique réservé au criblage tertiaire (HP400). L'installation de criblage des stériles (concasseur des stériles de 0-31,50 mm, sauterelle et crible à 3 étages de 15,5 m²), mise en place en 2009, permet de récupérer une partie des matériaux de précriblage et d'optimiser l'exploitation des gisements.

Au début des années 1980, l'entreprise emploie 22 salariés sur le site de la carrière. Elle emploie actuellement 27 salariés.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 20e siècle
    • Principale : 4e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1935, daté par source
    • 1971, daté par source
    • 1982, daté par source
    • 1984, daté par source
    • 1990, daté par tradition orale

L'emprise de la carrière s'étend actuellement sur 20 ha (3 ha au début de l'exploitation). Le calcaire est extrait de la zone ouest et le quartzite de la zone est, une faille séparant les deux fosses d'extraction. Le concasseur primaire Arbed, installé sur les gradins de la carrière, est relié au concasseur des stériles, au stockpile, et, en contre-bas, au hall de broyage abritant quatre autres concasseurs, communiquant eux mêmes avec les lignes de criblage par un réseau de convoyeurs aériens. L'ensemble est traité pour réduire les nuisances par le bardage des concasseurs et des cribles et le capotage des convoyeurs. Au sud de la carrière et des installations de concassage se trouvent le bâtiment administratif à un étage carré, précédé de la bascule, ainsi que le bâtiment abritant l'atelier de mécanique et le réfectoire, en rez-de-chaussée. La centrale à béton est implantée à l'ouest de cet ensemble.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Hérault. Série W ; 1293 W 100. Etablissements classés, 1982.

    dossier Entreprise Carayon
  • AD Hérault. Série W ; 2243 W 154. Etablissements classés, 1995.

    dossier de la "Société chimique de la Route", installation d'une centrale d'enrobage
  • AP Carayon. Archives d'entreprise (documents publicitaires), 2010.

    documentation publicitaire

Bibliographie

  • CALISTE, Lisa, VIEQUE-VIGIER, Ondine, RODRIGUEZ, Lionel, SAUGET, Jean-Michel. Patrimoine industriel de l'Hérault. Languedoc-Roussillon. Lyon : Lieux Dits Editions, 2014, 112 p. (Images du patrimoine ; 287).

    p. 65

Documents figurés

  • Saint-Pons-de-Thomières, carrière de pierres de construction. Béziers : E. Roques, [vers 1925-1930]. Photographie positive (AD Hérault ; 1770 W 319. Archives de l'ODAC).

    Fiches de collecte réalisées en 1996, par Richard Lauraire, sur la commune de Saint-Pons-de-Thomières
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2013