Dossier d’œuvre architecture IA34006043 | Réalisé par
  • patrimoine industriel
Carrière de marbre et usine de taille de matériaux de construction Cantini, puis Guilhaumon, puis Crémadès
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Parc naturel régional du Haut-Languedoc

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hérault - Saint-Pons-de-Thomières
  • Commune Saint-Pons-de-Thomières
  • Lieu-dit Resplandy (le)
  • Adresse rue Resplandy
  • Cadastre 2012 AD 116 à 118, 384
  • Dénominations
    carrière, usine de taille de matériaux de construction
  • Précision dénomination
    carrière de marbre
  • Appellations
    carrière Cantini, puis Guilhaumon, puis Crémadès
  • Parties constituantes non étudiées
    excavation, atelier de fabrication, atelier de réparation

C’est une des plus anciennes carrières de marbre de Saint-Pons (essentiellement du Kuros Doré et du Kuros Violet). Sa mise en exploitation semble être à l'’initiative de l'’abbaye de Saint-Pons. Dans la seconde moitié du 19e siècle, la carrière a appartenu à Jules Cantini, marbrier de Marseille. Vers 1920, elle est louée par Sixte Doat, à la tête de la société « Les Marbreries Toulousaines », puis à partir du début des années 1950, elle est achetée par la famille Guilhaumon. A cette époque, elle est modernisée grâce à l'’achat d’un compresseur avec moteur Diesel et d'un fils de sciage (extraction au fil torsadé). L'’exploitation est électrifiée en 1965. Une grue pour la manutention des blocs (installée en 1961-1962) ainsi qu'’une foreuse pour les puits et un portique de sciage pour l'équarissage des blocs complètent l'’équipement. Depuis la carrière du Resplandy, les blocs étaient acheminés jusqu’à la Grand Route grâce à un plan incliné. Ils étaient ensuite transportés jusqu'’à l'atelier Guilhaumon (situé au 41 avenue de Castres, dès 1933), où étaient effectués le sciage (au châssis à partir de 1935), la taille et le polissage du marbre. Dans cet atelier ont été réalisés divers éléments en marbre (baignoires, lavabos, bidets, sièges) pour 40 salles de bain des thermes de Molitg (66). En 1996, l’'exploitation est reprise par Didier Crémadès, jusqu'en 2009, date d'arrêt définitif de l'activité. A cette date, les équipements (grue, portique de sciage, bâtiment des moteurs) sont démolis.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 19e siècle , daté par travaux historiques
    • Principale : 3e quart 20e siècle , daté par tradition orale, daté par travaux historiques

Sur une surface de 4 ha, le site compte deux fosses principales d'extraction. La fosse est présente un front de taille d'environ 20 m. Un montant avec une poulie de renvoi, utilisé pour la tension du fil torsadé, est encore en place à l'aplomb de la fosse. Dans la partie ouest de la fosse, demeure une tranchée, percée pour l'installation des montants de sciage. Les traces d'extraction au fil torsadé, puis au fil diamanté, sont encore visibles sur les fronts de taille. Entre les deux fosses se trouve un bâtiment, d'un étage carré, à usage d'entrepôt et forge. La citerne, située à l'arrière, fournissait l'eau utilisée pour le sciage au fil torsadé.

  • Murs
    • marbre moellon
    • béton
  • Toits
    tuile
  • Étages
    en rez-de-chaussée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    excavation
  • AD Hérault. Série W ; 803 W 7. Etablissements classés, 1970.

    dossier Guilhaumon

Documents d'archives

  • AD Hérault. Série W ; 354 W 16. Etablissements classés, 1954.

    dossier Guilhaumon
  • AD Hérault. Série W ; 1770 W 319. Archives de l'ODAC, fiches de collecte.

    Fiches de collecte réalisées en 1996, par Richard Lauraire, sur la carrière du Resplandy, à Saint-Pons-de-Thomières
  • AD Hérault. Série W ; 1770 W 320. Archives de l'ODAC, fiches de collecte.

    Fiches de collecte réalisées en 1996, par Richard Lauraire, sur la carrière du Resplandy, à Saint-Pons-de-Thomières (notamment reproduction d'un article "Molitg-les-Bains et ses marbres")

Bibliographie

  • ANGLADE, Louis. Carrières de marbre du Languedoc et des Pyrénées. Cahiers d'arts et traditions rurales, 1998, n° 11, p. 5-123.

  • ANGLADE, Louis. L'exploitation des marbres dans l'Hérault du XVIIe au XXe siècle et les souvenirs d'un marbrier. XVIe cahier de la Société Archéologique Scientifique et Littéraire de Béziers. Béziers : Société Archéologique Scientifique et Littéraire de Béziers, 2007.

    p. 27-28
  • GUILHAUMON Pierre. Le marbre à Saint-Pons-de-Thomières. dactyl., sd.

  • GUILHAUMON, Pierre. Recherches et études sur les marbres de Saint-Pons-de-Thomières (extraits). Cahiers d'arts et traditions rurales, 1998, n° 11, p.175-185.

  • LAURAIRE, Richard. Le complexe de Gillon (marbres et marbriers de Saint-Pons de Thomières). Cahiers d'arts et traditions rurales, 1998, n° 11, p. 123-175.

  • VALAT, Zoé. Saint-Pons. Le marbre. Montpellier : Département de l'Hérault. 2015, 85 p., dact.

Documents figurés

  • Saint-Pons-de-Thomières, carrières de marbre [vers 1922-1930]. Photographies positives (AD Hérault ; 1770 W 319. Archives de l'ODAC).

  • Schémas de machines-outils pour extraire et tailler le marbre. Le Mausolée, 1933. Photocopies (AD Hérault ; 1770 W 409. Archives de l'ODAC).

    Fiche de collecte réalisée en 1997, par Richard Lauraire, sur la commune de Saint-Pons-de-Thomières
  • Archives du Parc naturel régional du Haut-Languedoc. Fonds iconographique.

Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2012
(c) Inventaire général Région Occitanie