Le projet d'installation d'une usine hydroélectrique sur la rivière de l'Orb voit le jour en 1903. Les travaux sont exécutés au nom de la Société biterroise de Force et Lumières à partir de 1904, pour une mise en service en 1905. L'usine est édifiée pour alimenter en électricité les communes de Ceilhes, d'Avène et du Bousquet d'Orb. Cette installation comprend un barrage sur l'Orb au lieu-dit La Rode Basse, les conduites d'amenée installées sur la rive droite jusqu'au lieu-dit Truscas où sont construits une usine avec salle des machines, hangar à charbon et poste de transformation ainsi qu'une maison pour les mécaniciens. A l'origine, les turbines hydrauliques sont suppléées, durant les deux mois de l'été, par un groupe électrogène à vapeur (turbo-alternateur Parson et cheminée détruits). Trois nouvelles génératrices sont installées à la fin des années 1920 (deux portent la date de 1926 et la troisième, de 1928). Electricité de France prend la gestion de la centrale à partir de 1946. A cette époque, des travaux sont menés pour moderniser les équipements : installation de servomoteurs au niveau des vannes de pied de la conduite forcée en 1949. En 1961, un nouveau logement est construit à l'entrée de l'usine. Une seconde campagne de modernisation a lieu entre 1984 et 1988 avec la motorisation des vannes de la prise de d'eau, la réfection d'une partie de la conduite forcée, le remplacement des régulateurs de vitesse des génératrices, le changement des transformateurs en lien avec la modification du poste électrique (suppression du poste électrique extérieur). L'arrêté d'autorisation est renouvelé en 1988 au profit d'EDF. En 2010, un dégrilleur automatique (constructeur HPI) est installé à l'entrée de la partie souterraine du canal d'amenée. Il est prévu, en 2013, d'automatiser les vannes de la prise d'eau.
Avec un débit moyen annuel de 5,07 m3/s et un débit réservé compris entre 0,15 et 0,4 m3/s ainsi qu'une hauteur de chute de 49,13 m, la prise d'eau alimente 3 groupes turbo-alternateurs (turbines Francis à axe horizontal, constructeur Neyrpic-Beylier et Piccard Pictet à Grenoble, alternateurs de la société d'électricité Alioth, transformateurs Alsthom) produisant annuellement 8 giga-watts (soit 1,6% de l'électricité produite en Languedoc-Roussillon) avec un débit maximum turbinable de 3,60 m3/s. Les groupes turbo-alternateurs conservent l'accouplement mécanique d'origine, entraîné au moyen d'une corde.
photographe ayant assuré une prestation pour l'inventaire du patrimoine industriel de l'Hérault, entre juin 2013 et juin 2014.