Dossier d’œuvre architecture IA34000005 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Abbaye Saint-Benoît, Saint-Sauveur, Colonie Pénitentiaire de Mauristes
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général, ADAGP

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Aniane
  • Commune Aniane
  • Adresse place de Eglise
  • Cadastre 1981 BD 174, 190
  • Dénominations
    abbaye, colonie pénitentiaire
  • Genre
    de bénédictins de la congrégation de Saint-Maur
  • Vocables
    Saint-Benoît, Saint-Sauveur
  • Destinations
    église paroissiale
  • Parties constituantes non étudiées
    église, bâtiment conventuel

De l'abbaye médiévale fondée au 8e siècle par saint Benoît d'Aniane, futur conseiller de Charlemagne, il ne reste plus aucune trace aujourd'hui ; l'arrivée des mauristes en 1635 bouleverse le site, comme l'indique le plan de 1656 attribué à Denis Plouvier, présentant la reconstruction générale du monastère : l'église Saint-Sauveur, le cloître et les quatre corps de logis sont reconstruits de la seconde moitié du 17e siècle jusqu'à la Révolution (l'inscription sur la façade de l'église marque l'achèvement des travaux en 1714) ; l'abbaye est vendue à la Révolution, l'église devient paroissiale et les bâtiments conventuels sont transformés successivement en filature de coton et à partir de 1845 en maison de détention ; les transformations du 19e siècle n'ont pas dénaturé le monument qui reste un des rares exemples complet d'architecture monastique d'ancien régime ; les plans et différents projets de reconstruction sont conservés aux archives nationales à Paris ; selon la règle adoptée par les mauristes, les bâtiments conventuels sont regroupés autour de l'église et du cloître ; l'aile nord, contre l'église avec la galerie nord du cloître est probablement contemporaine de l'église achevée en 1714 ; l'aile occidentale, rez-de-chaussée, étage et grand escalier à l'extrémité des ailes ouest et sud ainsi que la galerie du cloître adjacente appartiennent à la première campagne de construction dans les années 1661 1680 ; l'aile méridionale a peut-être été élevée dans la première moitié du 18e siècle, tandis que l'aile orientale est la dernière bâtie dans les années 1770 1790 ; la distribution intérieure des différents corps de bâtiments est difficilement restituable étant donné les remaniements du 19e siècle (voir plan schématique proposant une chronologie de la construction) ; vocables actuels : abbaye Saint-Benoît, église paroissiale Saint-Sauveur

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 17e siècle
    • Principale : 1er quart 18e siècle
  • Dates
    • 1656, porte la date, daté par source
    • 1714, porte la date, daté par source

L'édifice actuel mesure dans oeuvre 52,5 m. La largeur de la nef avec ses chapelles est de 19,4m.

La façade est une façade ordonnancée à deux étages séparés par une frise dorique, avec colonnes doubles, niches, frise à triglyphes et métopes ornées de rosaces. Deux groupes de colonnes jumelles (doriques à la base, corinthiennes en haut et en saillie sur un haut soubassement), encadrent les baies (rosace et portail) de chaque niveau, ornés chacun de deux niches destinées à recevoir des statues (Pierre et Paul, apôtres dans les niches supérieures). Au sommet, un fronton cintré abrite un bas-relief du Christ en Gloire. Des volutes latérales de grande dimensions se développent sur les côtés.

Traduction du texte de l'inscription latine figurant au-dessus du portail : "Les moines de la congrégation de Saint-Maur ont fait reconstruire ce temple, dédié à Saint-Benoît d'Aniane au Christ Jésus, Sauveur du monde. 1714".

L'église, orientée, présente une nef unique à six travées, accostée de chapelles de plan rectangulaire communiquant entre elles, et d'un transept non débordant surmonté d'une coupole sur pendentifs à la troisième travée de la nef. Les deux clochers s'appuient sur la dernière travée du choeur. Le plan, qui s'inscrit dans la tradition de l'architecture de la Contre-Réforme, assez proche de l'architecture jésuite, présente quelque originalité étant de donné le changement de parti adopté en cours de construction. Le choeur des moines primitivement de deux travées est ainsi allongé à quatre travées. La coupole s'inscrit dans une travée carrée beaucoup plus large que ses voisines et est rejetée vers l'ouest. La nef et chapelles, couvertes de voûtes d'arêtes, sont séparées par des arcs doubleaux en plein cintre ornés de clefs de voûtes pendantes peintes, armoiries ou feuillage. Les chapelles latérales sont voûtées de berceaux transversaux et le choeur de deux arcs diagonaux s'appuyant sur l'arc triomphal. L'éclairage est pratiqué dans la partie haute des murs par des fenêtres à meneaux. Contrairement au modèle classique, la coupole, sans tambour, ne diffuse aucune lumière à la croisée.

Le décor intérieur couvre tout l'édifice, sauf les chapelles latérales. Il s'agit de pilastres à chapiteaux ioniques rythmant les travées sur toute la hauteur, surmontés d'un riche entablement. Cette ornementation se poursuit sans interruption dans le choeur. Les pilastres d'angles, pliés donnent naissance aux nervures de la voûte. Les écoinçons des grandes arcades en plein cintre sont ornés d'angelots portant divers attributs et des guirlandes. Cet ordre colossal des pilastres accentue la verticalité intérieure. A la clef de la voûte de l'abside on peut voir l'emblème de la congrégation de Saint-Maur : une couronne d'épines entourant les trois clous de la Crucifixion ave la devise PAX surmontée d'une fleur de lys.

  • Murs
    • tuf pierre de taille
    • tuf moyen appareil
    • tuf grand appareil
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan en croix latine
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
    • coupole en pendentifs
    • voûte en berceau
  • Techniques
    • sculpture
  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 1951/02/12
  • Précisions sur la protection

    église paroissiale

  • Référence MH

IMP: 20221109_POP_01 ;

Annexes

  • Note de synthèse
Date(s) d'enquête : 1994; Date(s) de rédaction : 1995
(c) Inventaire général Région Occitanie