Dossier d’opération IA32110541 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, Les transformations des agglomérations en Gascogne gersoise à la fin du Moyen Age
présentation de l'opération d'inventaire des villages et bourgs du Gers à la fin du Moyen Âge
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  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

  • Aires d'études
    Gers

Une enquête thématique départementale portant sur les transformations des agglomérations en Gascogne gersoise à la fin du Moyen Age (1250-1550) a été menée entre 2011 et 2017 par Anaïs Comet dans le cadre d'une thèse d'histoire réalisée sous la direction de Jean-Loup Abbé et Nelly Pousthomis-Dalle à l'Université Toulouse 2 Jean Jaurès.

L'étude a été menée d'abord grâce à une Allocation formation recherche délivrée par le Ministère de la Culture pour l'année 2011, puis dans le cadre d'une convention CIFRE avec le Département du Gers de 2012 à 2015. La thèse a été soutenue à l'UT2J en octobre 2017 et a été publiée en 2023 dans la collection des Cahiers du patrimoine (n° 123).

La volonté d’établir un inventaire du patrimoine médiéval conservé dans les agglomérations a orienté la recherche vers l’analyse des villages et des bourgs, excluant les villes pour lesquelles cet inventaire aurait été trop long à réaliser dans le temps imparti pour une thèse. L’absence de vestiges médiévaux observables dans de nombreux villages a aussi conduit à les écarter de l’étude, lorsque la documentation écrite et planimétrique était également inexploitable. Sur les 463 communes que compte le département du Gers, ce sont finalement 212 sites qui ont fait l’objet d’une analyse plus ou moins approfondie. Ils se répartissent sur l’ensemble du territoire départemental.

L’étude du bâti médiéval visible dans les villages et les bourgs gersois a été réalisée selon les principes et méthodes de l’Inventaire général du patrimoine culturel. Après une première phase de recensement dans l’ensemble des communes du département, l’analyse a été menée sur les 212 sites du corpus. L’ensemble des données recueillies a été saisi sous forme de notices dans les bases de données de l’Inventaire général. Elles comportent, outre les informations de localisation, une synthèse des données historiques et descriptives pour chacun des sites. À ces notices ont été joints des photographies et des plans permettant de localiser les vestiges observés et de proposer des interprétations de l’évolution des sites.

Parallèlement à l’inventaire du patrimoine a été mené un recensement des sources écrites et planimétriques disponibles pour l’ensemble des sites. Les sources planimétriques constituent le point de départ de toute analyse des dynamiques morphologiques. Les plans conservés n’étant pas antérieurs au début du XIXe siècle, ils ont été étudiés selon les principes de la méthode régressive. L’analyse des sources écrites médiévales a été privilégiée même si, dans certains cas, des documents de l’Époque moderne ont été consultés. L’étude de ces trois types de sources – écrites, planimétriques et bâties – a été réalisée conjointement afin d’alimenter les notices de l’inventaire du patrimoine.

Les enjeux scientifiques de l’opération étaient de mener l’inventaire du patrimoine des agglomérations de Gascogne qui ont connu des transformations à la fin du Moyen Âge, afin d’approfondir la connaissance scientifique sur ce sujet dans le Gers, de produire des dossiers documentaires respectant les normes de l’Inventaire général et de constituer une documentation scientifique. Concernant le champ d’investigation, il s’agissait donc de mener un inventaire le plus exhaustif possible des vestiges bâtis médiévaux visibles dans les agglomérations gersoises. La limite chronologique a été choisie volontairement large, jusqu’à 1550 environ, afin de couvrir toute la période analysée dans le cadre de cette thèse.

L’aire d’étude couvrait l’ensemble du département du Gers, du moins tous les villages et les bourgs, à l’exclusion des villes et de l’habitat dispersé.

Cette opération a donné lieu à la rédaction de 795 notices ou dossiers, dont 529 directement utiles pour traiter le sujet. Tous ne présentent pas le même niveau d’analyse, mais permettent de couvrir l’ensemble du territoire départemental.

Sur ces 529 dossiers, la grande majorité concerne des édifices ou des ensembles comme les agglomérations (près de 90 %), les autres sont des dossiers « présentation de la commune » et des dossiers « collectifs ».

Les 20 dossiers de présentation de communes permettent de resituer de manière plus globale l’histoire des territoires communaux actuels où plusieurs agglomérations et communautés médiévales ont existé, qu’elles soient repérées ou sélectionnées dans cette étude.

Près de la moitié des dossiers concerne des agglomérations ou des parties d’agglomération.

La plupart du temps, ce sont les villages (178) et les bourgs (21) dans leur ensemble qui ont fait l’objet d’un dossier documentaire permettant d’y traiter l’histoire et l’évolution de l’agglomération à la fin du Moyen Âge, ainsi que la morphologie générale de celle-ci. Une quinzaine d’écarts, ou hameaux, actuels ont fait l’objet de dossiers, car ils étaient, à la période qui nous intéresse, de véritables villages dotés de communautés indépendantes.

Une trentaine de dossiers dits « collectifs » porte sur des familles d’édifices. Ils concernent les maisons d’un village ou d’un bourg en particulier. Ils permettent de faire une synthèse sur ces maisons : leur datation, leur évolution éventuelle à la fin du Moyen Âge, leur implantation dans l’agglomération et leurs caractéristiques constructives (étages, matériaux, etc.). Ces dossiers permettent une synthèse générale sur des édifices qui ne sont pas tous analysés avec la même précision.

Les autres dossiers concernent des édifices en particulier. Ceux-ci portent pour l’essentiel sur des fortifications d’agglomérations (90), des maisons (83) et des édifices religieux (60). Seules huit halles ont été étudiées, celles conservant des vestiges médiévaux ou a minima suffisamment d’informations sur l’édifice médiéval disparu. Ces dossiers monographiques permettent d’éclairer l’histoire des agglomérations dans leur ensemble et apportent des données qu’il est possible de traiter en série.

Près de 300 notices et dossiers documentaires qui ne concernent pas directement le sujet de thèse ont tout de même été ouverts au cours de ce travail. Il s’agit en grande partie de notices « présentation de la commune » (251) pour les sites qui n’entraient pas dans le corpus, car ne possédant pas suffisamment d’information pour traiter le sujet. Chaque commune du Gers, hormis celles où le chef-lieu est une ville, est ainsi documentée par au moins une notice permettant d’expliquer pourquoi elle n’a pas été retenue dans le cadre de cet inventaire thématique. L’ouverture de ces notices a également permis d’archiver les photographies d’édifices potentiellement intéressants, mais n’appartenant pas à la période médiévale, donc exclus de cette étude. Ces notices ne sont pour l’essentiel accessibles qu’aux chercheurs de l’inventaire général de la Région. Limitées à un usage professionnel du fait du peu d’information qu’elles contiennent, elles ne sont généralement pas versées sur le portail patrimoine régional.

Une quarantaine de dossiers correspond à des études d’urgence ou ponctuelles qui ont été réalisées au cours de cette mission, mais ils n’entrent pas non plus dans le cadre de l’inventaire thématique. Les études d’urgence concernent des édifices où des travaux étaient prévus ou en cours et quelques édifices ou édicules non médiévaux, mais dont l’étude rapide était possible. Ces dossiers ne figurent pas dans la thèse, mais sont accessibles sur le portail patrimoine de la Région Midi-Pyrénées.

Date(s) d'enquête : 2011 - 2023 ; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Inventaire général Région Occitanie