Dossier d’œuvre architecture IA32110456 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, diagnostic patrimonial
ancienne villa transformée en musée puis en casino
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Auch Coeur de Gascogne - Baïse-Armagnac
  • Commune Castéra-Verduzan
  • Adresse 5 avenue des Thermes
  • Cadastre 2020 AX 150

La partie nord de l’édifice a été bâtie dans les années 1820 pour le père d’Odilon Lannelongue, qui fut adjoint au maire de la commune de Castéra-Verduzan. Cette première maison de plan rectangulaire comprend deux étages. Elle est alors bordée par une bande de jardin au nord, à l’ouest et à l’est, et probablement par un parc au sud.£Au cours du dernier quart du 19e siècle, Odilon Lannelongue remanie la maison familiale et l’agrandit vers le sud, en direction du parc. Cet agrandissement correspond aux deux longues ailes accolées bâties dans le prolongement de la maison préexistante mais qui ne comprennent qu’un étage. Le jardin de la villa est alors séparé de l’espace public par une grille doublée d’une haie. La villa est mitoyenne à l’ouest, ce qui n’était pas le cas précédemment.£Peu de temps avant sa mort, en 1911, Odilon Lannelongue décide d’aménager un musée dans sa maison et lègue l’essentiel de ses biens à l’État. Il projette l’agrandissement de sa villa le long de la route de Bonas, vers l’est, à l’emplacement de la bande de jardin. Les plans sont dressés par Pierre Rémaury, jeune architecte exerçant à Paris. L’extension est achevée en 1913, mais le musée n’ouvre qu’en 1920. Il présente les collections particulières d’Odilon Lannelongue et de son épouse, ainsi que plusieurs centaines de reproductions d’œuvres majeures de l’histoire de l’art, dans un souci d’éducation à l’art.£Le musée ferme seulement une trentaine d’années plus tard, en 1952. L’essentiel des œuvres originales est disséminée dans les années qui suivent dans différents musées et collections publiques (préfecture du Gers notamment). La commune rachète les bâtiments et le parc au cours du 3e quart du 20e siècle. Les dernières œuvres sont vendues aux enchères en 1986. En 2000, une société privée rachète l’ancien musée et y aménage un casino avec restaurant. Certaines salles restent cependant dévolues à des espaces d’exposition et des animations culturelles y sont proposées toute l’année.

L’édifice est situé au cœur du bourg de Castéra-Verduzan, près de la mairie et à faible distance de l’établissement thermal. Il est implanté à l’angle de la route nationale et de la route menant à Bonas. Il est mitoyen à l’ouest et bordé par le parc Lannelongue au sud.£L’édifice est composé de trois corps de bâtiment accolés : la première villa au nord, l’extension au sud et la galerie du musée à l’est.£La première villa est de plan rectangulaire d’environ 15 m de long sur 10 m de profondeur. Elle comporte deux étages. La façade est orientée au nord, le long de la route nationale. Elle est ordonnancée à cinq travées. La porte d’entrée occupe la travée centrale du rez-de-chaussée. Les autres baies sont des fenêtres, celles du deuxième étage étant légèrement moins hautes que celles du rez-de-chaussée et du premier étage. L’élévation latérale orientale compte deux travées, visibles seulement au deuxième étage et constituée de deux fenêtres identiques à celles de la façade. Une gouttière est fixée au centre de cette élévation, afin de récolter les eaux du toit à longs pans inversés. Le toit est couvert de tuiles creuses. Les murs sont bâtis en moellon. Seuls les chaînes d’angles, les encadrements des baies et une fine corniche surmontant les élévations sont en pierre de taille apparente. Le reste des maçonneries est couvert d’enduit. Une corniche à modillons, en brique, orne la partie sommitale des élévations. Elle est couronnée d’un claustra en tuile porté par de petits éléments maçonnés formant une sorte de garde-corps cachant le toit.£La première extension forme deux ailes parallèles et accolées, dans le prolongement de l’élévation sud de la villa. Elles mesurent environ 25 m de long et sont reliées par un couloir central implanté dans l’axe de la porte d’entrée principale. Cette extension comprend un seul étage. Elle est bâtie de la même manière que la première villa. Les deux toits à longs pans sont couverts de tuiles creuses. L’avant-toit est orné de lambrequins en bois découpé. Du côté oriental, le rez-de-chaussée est caché par la seconde extension correspondant au musée, on ne voit donc que les fenêtres du premier étage. La façade sud présente deux pignons et comprend trois travées. Les travées latérales sont identiques et percées de porte-fenêtres à l’étage, donnant sur des balcons ouvragés. La travée centrale est en pierre de taille apparente. L’avant-toit est de ce côté largement débordant et décoré de lambrequins. Un avant-corps de bâtiment double cette façade au rez-de-chaussée et donne sur une petite terrasse qui permet d’accéder au parc Lannelongue par un escalier droit maçonné en pierre de taille. La terrasse est fermée par une grille en fer forgé, probable vestige de la grille qui entourait l’ensemble de la villa à la fin du 19e siècle. Les rampes de l’escalier sont aussi en fer forgé.£La galerie court sur toute l’élévation orientale de la villa et de sa première extension. Elle ne comprend qu’un rez-de-chaussée et est couverte d’un toit terrasse. À chacune des extrémités se trouve un petit pavillon légèrement plus haut que la galerie elle-même. Un petit avant-corps est accolé contre la façade nord du pavillon nord. La porte qui y est percée est surmontée d’un fronton. Contre l’élévation sud du pavillon sud est accolée une petite abside semi-circulaire éclairée par trois hautes fenêtres. L’élévation orientale des pavillons est percée de larges baies vitrées, alors que la galerie est presque aveugle, percée d’une petite fenêtre à chaque extrémité. La galerie est bâtie en pierre de taille, laissée apparente. Les élévations sont richement décorées d’éléments architecturaux et de motifs rapportés en terre cuite vernissée. L’élévation latérale de la galerie est soulignée, en partie supérieure, par une mince corniche moulurée. Les pavillons sont quant à eux couronnés d’une corniche plus complexe, à modillons, elle-aussi en pierre de taille. L’élévation latérale de la galerie est scandée par cinq panneaux bordés de pilastres.

  • Murs
    • calcaire
    • enduit
    • moellon
    • pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    rez-de-chaussée, 2 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • terrasse
    • toit à longs pans inversés
    • toit à longs pans
  • Techniques
    • céramique
  • Représentations
    • pilastre
    • fronton
    • colonne
    • ornement végétal
    • noeud
    • ruban
  • Précision représentations

    Le décor porté est en terre cuite vernissée. L’avant-corps nord de la galerie est particulièrement ouvragé. L’arc en plein-cintre de la porte est souligné par un tore cannelé que l’on retrouve notamment comme base des pilastres sur l’ensemble du corps de bâtiment. La porte est bordée de deux colonnes légèrement renflées. Le fronton est décoré de motifs végétaux que l’on retrouve aussi sur les frises positionnées au-dessus des baies vitrées latérales. Sous ces baies vitrées, le panneau est décoré d’une frise d’oves, agrémentée de motifs végétaux en partie supérieure et d’un nœud rubané au centre, en bas.

Présentation succincte

  • NOTSUC Ancienne villa d'Odilon Lannelongue qu'il a fait transformer en musée peu avant sa mort.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G AGRAS, Francis, Castéra-Verduzan, Gers, Artip, Auch, 2013.£GRENIER, Lise (dir.), Villes d’eaux en France, exposition, Paris, ENSBA, 1985, Institut Français d’Architecture, 1984, p. 300-301.£LAFFARGUE, Claude, DUTAUT-BOUÉ, Jean-Jacques et KNEPPER, Françoise, « Castéra-Verduzan», in COURTÈS, Georges (dir.), Communes du département du Gers, Tome 2 : l'arrondissement de Condom, SAHG, Auch, 2004, p. 440-441.£LAURENT-PONCET, Dr, « Le musée du docteur Lannelongue à Castéra-Verduzan », Aesculape, 1911, p. 400-401.
  • NOTB_S AD Gers, 11 S 8, Traverse de la ville, s.d. (vers 1825-1830).£Site internet de la commune, cartes postales anciennes (www.castera-verduzan.com).
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR73_SCPMIDIPYR
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM
  • IMP 20230710_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Communauté d'agglomération Grand Auch Coeur de Gascogne
(c) Inventaire général Région Occitanie
Articulation des dossiers