Une maison commune est bâtie vers 1823 selon les plans de l’ingénieur Jean Poirée, qui a mené quelques années avant la reconstruction de l’établissement thermal. Cette maison commune est implantée contre le presbytère, au sud de la route nationale, à l’est de l’Auloue.£En 1832, la commune envisage la construction d’une halle au sud de la route, à l’ouest de l’établissement thermal. Le terrain est donné par le Marquis de Pin, propriétaire des thermes. La halle doit être bâtie en pierre, sur pilotis de bois, et mesurer 20,80 m de côté. Il n’est alors pas prévu d’y aménager un étage. Il semble que cette première halle se soit effondrée, en raison de la nature du terrain, trop meuble, sur lequel elle est bâtie.£Le projet est sans doute légèrement modifié en 1834. Le préfet autorise alors l’achat d’un terrain qui permettra l’alignement de la future halle sur la façade de l’établissement thermal. L’aménagement de l’étage n’est probablement pas prévu lors de la construction de la halle au milieu des années 1830. En 1838, de nouveaux devis sont dressés afin de construire un escalier en pierre et en bois, ainsi qu’un plancher à l’étage de la halle. Cette campagne de travaux concerne aussi le remblai des abords de la halle. Il semble donc que la mairie et la salle de classe soient aménagées au-dessus de la halle vers 1840.£L’étage n’occupe peut-être pas alors toute la surface de la halle, mais seulement la partie centrale, comme c’est le cas aujourd’hui. De nouveaux aménagements interviennent en 1880 avec l’installation d’une classe pour les plus jeunes. Un plan dressé en 1899 par l’instituteur permet de connaître les dispositions à cette date. L’étage est entièrement bâti. La partie centrale, correspondant à l’actuelle salle du conseil, est occupée par l’école des garçons, l’école enfantine, deux couloirs et une salle de la mairie. Sur les côtés latéraux se trouvent le logement de l’instituteur à l’ouest et des salles de la mairie, dont le cabinet du maire, à l’est. Il n’y a alors qu’un seul escalier dans l’angle sud-ouest.£Sur les cartes postales du début du 20e siècle, on peut lire deux inscriptions sur la façade nord : « REPUBLIQUE FRANCAISE » sur le bandeau (toujours visible) et « MAISON PEUPLE » sur l’enduit de l’étage, de part et d’autre de la baie centrale (aujourd’hui disparue).£En 1920, les héritiers d’Odilon Lannelongue font ériger un monument à sa mémoire sur la place devant la mairie. Il était constitué d’un socle surmonté d’une colonne. Une sculpture représentant une allégorie de la science était placée à l’avant du socle et au sommet de la colonne prenait place un buste représentant Odilon Lannelongue. Les sculptures étaient l’œuvre d’Antonin Carlès (1851-1919). Le buste a été fondu au cours de la Seconde guerre mondiale et le monument démantelé. Le nouveau monument installé dans le parc Lannelongue présente un autre buste d’Odilon Lannelongue, sculpté par Paul Dubois (1829-1905).£La mairie-halle a été très remaniée au cours du 3e quart du 20e siècle. Les arcades du rez-de-chaussée ont été fermées afin d’aménager des salles pour la mairie sur les côtés et une vaste salle polyvalente au centre. La destruction des salles annexes aménagées sur les côtés de l’étage date aussi de cette période. Elles ont été remplacées par des toits-terrasse.