Les seigneurs de Preignan sont mentionnés à plusieurs reprises dans la documentation écrite de la fin du Moyen Âge. La seigneurie dépend alors du comté de Fezensac, réuni au comté d'Armagnac. Des vestiges médiévaux sont visibles sur l’église et le château. La première pourrait dater du 12e siècle et le second du 13e siècle. La nature de l’habitat rural de cette période, aggloméré et/ou dispersé, n’est pas connue avec certitude.£Le village de Preignan est mentionné comme fortifié et entouré d'une enceinte dans les documents du début du 17e siècle. Aucun vestige d’enceinte villageoise n’a été observé et le plan d’ensemble ne permet pas d’imaginer que les maisons situées de part et d’autre de la rue aient pu être protégées par une enceinte. Il n'est pas impossible qu'à cette époque le village ne soit composé que de quelques maisons réunies dans l'enceinte du château et de fermes disséminées dans la campagne.£Sur la carte de Cassini (milieu du 18e siècle), le village s’étale entre le château ruiné et l’église paroissiale. Cette morphologie particulière est confirmée par le plan cadastral de 1819. Il n’y a alors qu’une quinzaine de maisons entre le château, à l’ouest, et l’église, à l’est. Le reste de l’habitat est disséminé dans la campagne alentour. La plupart de ces maisons sont encore visibles. Certaines paraissent dater du 18e siècle (baies couvertes d’arcs segmentaires) même si la plupart semblent avoir été remaniées au cours du 19e siècle. Le monument aux morts est bâti près de l’église paroissiale dans l’entre-deux-guerres.£Jusqu’au milieu du 20e siècle, le plan d’ensemble du village évolue peu. À partir des années 1970, la politique volontariste de la commune entraîne l’établissement de plusieurs lotissements. Les premiers sont bâtis entre la R.N. 21, à l’ouest, et le château, de part et d’autre de la route montant le coteau. Quelques maisons neuves font aussi leur apparition dès cette période le long des principales routes qui partent du village, notamment vers le nord et le nord-ouest en redescendant au Rambert. Au cours des années 1980 et 1990, de nouveaux lotissements continuent à voir le jour le long de ces différentes routes et de celle menant à Montaut-les-Créneaux, vers l’est. Progressivement quelques demeures et fermes isolées sont rattrapées par l’urbanisation et se retrouvent intégrées à l’agglomération (le Pastissé, Châteaudun, le Mounon, l’Armand et le Rambert notamment). Outre les lotissements, des zones d’activité sont aménagées le long de la R.N. 21. Ils accueillent des commerces et des entreprises. L’ancien centre commercial bâti dans les années 1980 au cœur des habitations accueille aujourd’hui essentiellement des professions médicales.£Depuis le début du 21e siècle, le rythme d’édification des lotissements semble ralentir et les quelques maisons bâties complètent le maillage déjà dense. La nouvelle mairie a été inaugurée en 2001 et la nouvelle école maternelle en 2007.