L'édifice semble avoir été bâti vers le 15e siècle par la famille seigneuriale afin d'y transférer la demeure seigneuriale, le château primitif, sur l'éperon rocheux, ne répondant peut-être plus aux attentes de l'époque. Il a probablement été construit en partie sur le mur d’enceinte antérieur comme en témoignent les quelques pans de murs en moyen appareil visibles sur l’élévation nord-ouest. Les seuls vestiges visibles de cette première construction sont la tour avec l’escalier en vis, quelques restes de l’encadrement d’une croisée sculptée sur l’élévation sud-ouest, et les salles voûtées du niveau de soubassement. Ces dernières n’ont pas pu être visitées dans le cadre de l’inventaire préliminaire, l’étude complète de l’édifice reste à faire. D’autres pans de murs médiévaux sont peut-être en partie conservés sous l’enduit.£Le château reste entre les mains des différents seigneurs de Biran tout au long de l’époque moderne. Il est vendu comme Bien national à la Révolution puis racheté par Jean-Jacques de Thézan au début du 19e siècle. Au cours du 2e quart du 19e siècle, il commande d’importants travaux qui donnent à l’édifice son aspect actuel. Le plan cadastral dressé en 1827 donne un aperçu de l’édifice juste avant ces travaux. Jean-Jacques de Thézan fait prolonger les deux ailes et fait construire des tours carrées à l’extrémité de chacune d’entre elles. L’entrée principale de l’édifice et une nouvelle cage d’escalier monumentale sont aménagées au centre de l’aile nord-ouest qui accueille alors l’habitation et les salles de réception. L’aile sud-ouest est agrandie par quelques corps de bâtiments annexes : au sud-ouest une pièce accueillant un pressoir et un chai, et une autre abritant un four ; au nord-ouest un vaste grenier et décharge. Le corps de logis occupe les côtés nord-ouest et sud-ouest d’une cour dont un autre corps de logis ferme partiellement les côtés nord-est et sud-est. Il s’agit probablement des communs. L’aménagement du pigeonnier en haut de la tour d’escalier n’est pas daté avec certitude.£Un plan de l’édifice est dressé vers 1880, quand les descendants de Jean-Jacques de Thézan le vendent à la commune qui souhaite y installer la mairie, le bureau de poste, l’école de filles, l’école de garçons et les logements des instituteurs. L’école des garçons doit être aménagée dans l’aile nord-ouest et l’école des filles dans l’aile sud-ouest. L’installation de ces différents équipements semble avoir entraîné peu de modifications importantes de l’édifice. Sur la façade sud-est, il faut tout de même noter que l’unique fenêtre qui surmontait la porte d’entrée a été remplacée par deux fenêtres identiques aux autres. Ces travaux datent sans doute de la limite 19e siècle 20e siècle. C’est sans doute aussi à cette période qu’est démolie une partie des communs, au sud-est de la cour.£Dans les années 1950, les communs qui subsistaient au nord-est sont remplacés par la nouvelle salle des fêtes. Au début des années 2000, des logements ont été aménagés dans une partie de l’édifice qui abrite toujours la mairie et l’école. La salle des fêtes a aussi été remaniée à cette occasion.