Dossier d’œuvre architecture IA32110412 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, diagnostic patrimonial
ancien établissement thermal de Fontaine Chaude
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Auch Coeur de Gascogne - Gascogne auscitaine
  • Commune Lavardens
  • Lieu-dit Fontaine Chaude
  • Cadastre 1827 E 56  ; 2019 AB 27 à 33
  • Dénominations
    établissement thermal
  • Appellations
    Fontaine Chaude
  • Parties constituantes non étudiées
    parc

Les eaux thermales de Fontaine Chaude sont mentionnées dans la bibliographie depuis la deuxième moitié du 17e siècle. Un premier aménagement aurait existé à partir du milieu du 18e siècle, sous l’impulsion de M. Dufau, propriétaire, proche de l’Intendant d’Etigny. Sur le plan cadastral de 1827 ne figure qu’un bassin et la mention « fontaine » au lieu-dit « Hont Caoude » signifiant fontaine ou source chaude en gascon. Il ne subsiste aucun vestige des aménagements antérieurs au milieu du 19e siècle.£Dans les années 1840, les sources et les terrains alentours appartiennent à Alexandre Branet, habitant à Peyrelongue (commune de Jegun). Il possède alors aussi les sources du Maska (commune de Castéra-Verduzan), qu’il vend en 1843. En 1844, il commence l’aménagement de la source de Fontaine Chaude et la construction d’un établissement thermal. Il projette aussi l’édification d’un hôtel sur la colline au sud de l’établissement. Il obtient l’autorisation d’exploiter les eaux le 2 juillet 1846 et ouvre l’établissement dès cette saison. Il y a alors quatre baignoires, une douche et une dizaine de lits sur place, dans les combles de l’établissement. Il est aussi question de caves et d’écuries « adossées au rocher », ce qui pourrait correspondre aux vestiges du bâtiment à l’angle des routes, au sud-ouest du parc.£Quelques années plus tard, Alexandre Branet vend l’ensemble à Louit, pharmacien à Jegun. Il se réserve le droit de continuer à remplir des bouteilles d’eau à la fontaine de l’établissement, pour sa consommation personnelle. Des travaux paraissent alors avoir été réalisés, sans plus de précision.£L’établissement passe entre plusieurs mains au cours de la première moitié du 20e siècle. L’exploitation de l’établissement cesse en 1927 et l’arrêté ministériel de révocation de l’autorisation d’exploitation date de 1933.£Dans les années 1970, les sources sont rachetées par deux entrepreneurs afin de procéder à de l’embouteillage. Trois forages sont réalisés en 1974 dans cet objectif, le premier est rebouché immédiatement. Les deux autres existent toujours mais n’ont jamais été exploités.£L’ensemble formé par l’établissement, l’hôtel et le parc est revendu à la fin des années 1990 à des particuliers. Les bâtiments sont quasiment effondrés. Sur les ruines de l’hôtel ils édifient une nouvelle maison. L’établissement thermal est en meilleur état, même si les baignoires maçonnées dans les différentes cabines avaient déjà disparu, ainsi que la tuyauterie en cuivre, notamment le col de cygne de la fontaine. L’établissement est restauré en conservant les volumes d’origine et en aménageant des chambres dans les anciennes cabines. A cette occasion, la toiture en ardoise est remplacée par une toiture en tuile plate.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 19e siècle
    • Secondaire : Temps modernes
    • Secondaire : 4e quart 20e siècle

L’établissement thermal est situé en limite nord de la commune de Lavardens, dans la vallée de la Coulègne. Il est implanté parallèlement au ruisseau, à seulement quelques mètres au sud, en rive gauche. Les eaux thermales sourdent à quelques mètres à l’est du bâtiment. Un puits y est encore visible. Il s’agit d’eaux bicarbonatées calciques d’une température moyenne de 17,5 °C.£L’établissement se trouve au nord d’une allée bordée de platanes qui part vers le sud-est, en direction de la route et, au-delà, de l’emplacement de l’hôtel disparu. De l’autre côté de la route, un cheminement piéton au travers du bois, partiellement aménagé en escaliers, relie les deux bâtiments. Un autre bâtiment était édifié à l’ouest de l’ensemble, à la croisée des routes, en contrebas de celles-ci. D’après la tradition orale il pourrait s’agir d’une chapelle ou d’un oratoire. Il pourrait aussi correspondre à des communs de l’établissement et de l’hôtel. Il n’en subsiste que quelques murs servant de soutènement au carrefour. Le parc autour de l’allée était aménagé.£L’établissement présente un plan rectangulaire allongé d’environ 14 m de long pour 5,5 m de large, auquel est ajouté un petit corps de bâtiment dans le prolongement oriental. Il est bâti en rez-de-chaussée, avec un étage de comble pour la partie principale. Le prolongement oriental est plus bas que le reste de l’édifice.£La façade donne au sud-est et fait face à l’allée de platanes. Au centre se trouve une galerie portée par deux colonnes et deux pilastres sur les côtés, en pierre de taille. La galerie dessert l’ensemble des cabines, par trois portes dans la longueur de la galerie, sur chacune des travées délimitées par les colonnes, et deux portes aux extrémités de la galerie. Seule la porte orientale est d’origine, les autres ont été changées. Dans cette cabine se trouvent les vestiges d’un bassin et/ou d’une fontaine en rocaille. Les autres baignoires ont disparu. Elles étaient creusées dans le sol. De chaque côté de la galerie, les pans de murs sud-est sont percés de simples fenêtres.£L’élévation postérieure est beaucoup plus sobre et percée de simples fenêtres, une pour chaque cabine. Les trois fenêtres centrales sont plus hautes que les deux latérales. Les murs sont bâtis en moellon et pierre de taille (pour les encadrements, les moulures, les chaînes d’angles, etc.). Les parties en moellon sont couvertes d’enduit. Le toit à longs pans et croupes, à égout retroussé, présente une pente très marquée. Il est couvert de tuiles plates. L’avant-toit de la façade principale est fermé par une corniche en pierre de taille quand les autres sont constitués de deux rangs de génoise.£Le petit corps de bâtiment oriental est plus simple que le reste de l’édifice. Il est bâti en moellon. Le toit à longs pans est couvert de tuiles creuses.

  • Murs
    • calcaire
    • enduit
    • pierre de taille
    • moellon
  • Toits
    tuile plate, tuile creuse
  • Étages
    en rez-de-chaussée, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe

Présentation succincte

  • NOTSUC Petit établissement thermal rural, particulièrement bien conservé bien que l'exploitation ait cessé il y a près d'un siècle.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G BORDES, Maurice, « Contribution à l’étude du thermalisme au XVIIIe siècle », BSAG, 1956, p. 235-249.£BRANET, Alexandre, Notice sur les eaux minérales de Lavardens (Gers), Auch, Impr. Foix, 1846.£BREGAIL, Gilbert, « Le Maska et la Fontaine Chaude, deux établissements thermaux gersois abandonnés », BSAG, 1949, p. 229-237.£COURTES, Georges, « Le XIXe siècle âge d’or du thermalisme gersois ? », BSAG, 1992, p. 509-544 et 1993, p. 83-95.£MOTHE, Émile, « Lavardens », in COURTÈS, Georges (dir.), Communes du département du Gers, Tome 1 : l'arrondissement d’Auch, SAHG, Auch, 2003, p. 242-245.£NARTET, M., Département du Gers, stations thermales et sources thermo-minérales, BRGM, Toulouse, 1988.
  • NOTB_S AD Gers, 5 M 39, Dossier relatif à l'établissement thermal Fontaine-Chaude (Lavardens), milieu du 19e siècle.£AD Gers, 3 P LAVARDENS/12, Plan cadastral, 1827.
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
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  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
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  • VALID accessible au grand public
  • VISI
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  • VOIR_AUSSI
  • WCOM
  • IMP 20230710_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2019
(c) Communauté d'agglomération Grand Auch Coeur de Gascogne
(c) Inventaire général Région Occitanie