Dossier d’œuvre architecture IA32110350 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, diagnostic patrimonial
ferme
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Communauté d'agglomération Grand Auch Coeur de Gascogne
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Auch Coeur de Gascogne - Gascogne auscitaine
  • Commune Antras
  • Lieu-dit le Prastoulet
  • Cadastre 1827 B 191-193  ; 2019 0B 173
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    pigeonnier, remise agricole, puits

L’existence d’un bâtiment au Prastoulet est attestée depuis la fin du 16e siècle. Il appartient alors à la famille Espiet ou Despiet, notaires de père en fils et parfois dénommés « sieurs » du Prastoulet. Plusieurs membres de cette famille ont été consuls de Jegun au cours du 17e siècle, avant la création de la communauté d’Antras en 1742. La maison passe ensuite à la famille Tachus, puis Berges, dont plusieurs membres ont été maires d’Antras au cours du 19e siècle. L’auvent sud, en avant de la porte d’entrée, est bâti peu après 1789 pour abriter les réunions du conseil municipal. Cette fonction est conservée jusqu’à la construction de la première mairie-école dans les années 1840. C’est probablement Ambroise Berges qui donne à la maison son aspect actuel à la limite des 19e et 20e siècles. La maison passe ensuite à la famille Estingoy, dont Augustin qui a étudié l’histoire des lieux et de ses occupants. Il est intéressant de noter que le Prastoulet appartient encore aujourd’hui au maire de la commune d’Antras.£La maison actuellement visible pourrait conserver quelques vestiges antérieurs au milieu du 18e siècle, mais elle a été remaniée à plusieurs reprises au cours de son histoire. Le lieu-dit « Le Prastoulet » ne figure pas sur la carte de Cassini, dressée vers 1760. Il est probablement confondu avec celui d’Enberdot qui constitue alors un véritable hameau. Une date, « 1797 », est gravée sur une porte du premier étage de la façade sud. Elle correspond à l’agrandissement d’un édifice existant, avec la construction d’un étage au-dessus d’un bâtiment en rez-de-chaussée et un accès au-dessus de l’auvent aménagé en terrasse. La partie ouest de l’édifice semble être la partie la plus ancienne. En 1827, le plan de l’édifice est assez proche du plan actuel. Il se développe sur la même longueur, mais la façade sud est moins régulière. Au milieu du 19e siècle, la moitié orientale de la façade sud est entièrement réalignée comme en témoigne la date portée « 1846 » figurant au-dessus de la grande arche de la remise agricole. La partie ouest est probablement remaniée à la fin du 19e siècle, avec le réaménagement du porche et de la galerie. Les garde-corps en bois découpé et les lambrequins sont sans doute installés à cette occasion (ils sont en cours de rénovation). La façade sous le porche est remodelée au début du 20e siècle comme en témoigne la date portée « 1909 » au-dessus de l’entrée.£Sur le plan cadastral de 1827, un petit bâtiment carré accueillant un logement et une cuve à eau se trouvait immédiatement au sud du corps de logis. Il a été démoli vers le milieu du 20e siècle. Il n’en subsiste que le puits. L’édifice actuellement visible à l’ouest a été bâti à la fin du 19e siècle ou au début du 20e siècle comme en témoigne l’usage du bois découpé sur la partie pigeonnier, identique aux motifs de la galerie du logis. Il a été remanié au cours du dernier quart du 20e siècle avec l’aménagement d’un étage fermé, le rez-de-chaussée étant laissé ouvert.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 18e siècle
    • Principale : milieu 19e siècle
    • Principale : limite 19e siècle 20e siècle
  • Dates
    • 1797, date portée
    • 1846
    • 1909

L’ensemble est situé dans la partie est de la commune, en rive gauche de l’Auloue. Il est constitué de deux corps de bâtiments : un corps de logis en longueur dont la façade donne au sud, et une dépendance agricole implanté en équerre, à l’ouest. Au centre de la cour ainsi formée, face à l’entrée principale du logis, se trouve un puits.£Le corps de logis abrite plusieurs espaces, dont certains dévolus à l’habitation et d’autres qui avaient une vocation agricole. Il s’agit d’un édifice en longueur, dont la partie ouest est doublée, au sud, par un porche surmonté d’une galerie et un petit retour du corps de bâtiment à l’extrémité occidentale. Le porche est porté par deux piliers en pierre de taille de section carrée. La poutre s’insère dans le mur ouest et les solives de la galerie directement dans le mur du logis. La galerie est portée par des poteaux de bois, entre lesquels se trouvent des rambardes en bois découpé. La toiture de la galerie est soulignée par des lambrequins en bois découpé, et surmontée d’un épi de faîtage en terre cuite. La partie orientale de la façade est plus sobre et simplement scandée par des portes et des fenêtres, puis une grande arcade à l’est (aujourd’hui en partie murée). Le nombre de portes sur la façade sud laisse supposer qu’il a pu y avoir plusieurs unités d’habitations distinctes. Les parties agricoles semblent avoir été cantonnées du côté nord du bâtiment et dans la partie est. Le mur nord présente la particularité d’être soutenu par trois épais contreforts. Le corps de logis est bâti en moellon de calcaire. Certains pans de murs sont couverts d’enduit. Une bande d’enduit blanc souligne généralement la partie supérieure des murs et les avant-toits sont fermés par des génoises à deux rangs. Le toit à longs pans et croupes est couvert de tuiles creuses. L’intérieur du corps de logis n’a pas été étudié en détail. Il convient tout de même de signaler, dans la pièce occupant l’angle nord-ouest, la structure probablement d’un ancien pressoir avec une aire délimitée et une cuve enterrée, le tout maçonné en pierre de taille.£Les dépendances agricoles présentent un plan en L. La partie allongée, au sud, est constituée par un auvent ouvert à l’est. La partie en retour, au nord, accueille un ancien pigeonnier et une remise au rez-de-chaussée. Le pignon oriental du pigeonnier est bardé et décoré de frises en bois découpé, dans le style alpin en vogue dans l’architecture de villégiature du début du 20e siècle. Au-dessus d’une corniche en bois découpé s’ouvrent deux petites fenêtres jumelées au centre, et deux petites lucarnes avec des ouvertures pour les pigeons de chaque côté. Ces ouvertures sont toutes décorées de lambrequins. Un motif floral est ajouré dans le pignon au-dessus des fenêtres jumelées. Un escalier droit en bois, accolé à la façade orientale du pigeonnier, permet d’accéder à un balcon et à la porte de l’étage. La rambarde est identique à celle de la galerie du corps de logis. Le toit à longs pans de ce corps de bâtiment est couvert de tuiles creuses, et celui du pigeonnier de tuiles plates. Les murs sont bâtis en moellon de calcaire et ne sont pas enduits.£Le puits, de plan carré, est maçonné et couvert d’un toit à deux pans couvert de tuiles creuses. L’ouverture se trouve à l’est. Elle présente une forme originale en arc brisé que l’on retrouve dans d’autres fermes de la commune, comme à Mariembourg. À l’arrière du puits a été installée une ancienne pompe manuelle en fonte provenant d’une ferme béarnaise.

  • Murs
    • calcaire
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse, tuile plate
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en charpente

Présentation succincte

  • NOTSUC Ferme probablement la plus ancienne de la commune et dont l'histoire est intimement liée à celle des consuls et maires du lieu. Décors en bois découpé exceptionnels pour le territoire.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G BÉRAUD, Jean-Marie, « Antras », in COURTÈS, Georges (dir.), Communes du département du Gers, Tome 1 : l'arrondissement d'Auch, SAHG, Auch, 2003, p. 234-235.£TOURNIER, Abbé, « Monographie d’Antras », BSAG, 1908, p. 222-227 et p. 318-329, 1909, p. 78-84, p. 164-174 et p. 203-217.
  • NOTB_S Archives privées, Généalogie des propriétaires du Prastoulet et photographies anciennes.£AD32, 3 P Antras, Plan cadastral, 1827.
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR76_ACOMET
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM
  • IMP 20230710_R_01
  • Photographie, 1989.

    Collection particulière.
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2019
(c) Communauté d'agglomération Grand Auch Coeur de Gascogne
(c) Inventaire général Région Occitanie