Le château d’Antras se trouve au cœur de la commune du même nom, à environ 300 m au sud-ouest de l’église. Il est implanté au sommet d’un coteau dominant les vallons environnants, au nord et au sud, et la vallée de l’Auloue, à l’ouest. On y accède depuis la vallée de l’Auloue par une large allée arborée marquée par deux cèdres au bord de la route. Le château est entouré d’un parc aménagé sur plusieurs terrasses arborées (ifs, cèdres, etc.). La terrasse immédiatement au sud du château est maçonnée et protégée par une rambarde métallique. Au centre du côté le plus long, au sud, se trouvent deux piliers en pierre qui devaient accueillir un portail.£Le château adopte un plan allongé d’une trentaine de mètres de long pour une quinzaine de large. La façade principale est orientée au sud. Dans l’angle sud-ouest s’élève une tour circulaire. La différence de traitement entre les ouvertures du rez-de-chaussée et du premier étage du château, et la présence de l’entrée principale à l’étage, permettent de supposer que le rez-de-chaussée était dévolu aux salles de service, tandis que l’étage accueillait l’habitation noble. L’intérieur de l’édifice n’a pas pu être visité.£La façade sud est ordonnancée à sept travées. La travée centrale est différente des autres. Elle contient une porte implantée à un niveau intermédiaire entre le rez-de-chaussée et le premier étage. Un escalier droit maçonné en pierre de taille, implanté perpendiculairement à la façade, permet d’accéder à cette porte qui constitue l’entrée principale du château. Au rez-de-chaussée de cette travée se trouve une porte secondaire, cachée derrière l’escalier. Les niveaux de circulation du premier étage sont légèrement décalés. Il semble que le sol du premier étage soit plus haut sur les trois travées de droite, par rapport aux trois travées de gauche. Les travées de gauche sont constituées d’une porte ou d’une fenêtre au rez-de-chaussée, et d’une fenêtre à l’étage. Les fenêtres de l’étage sont d’anciennes croisées transformées en fenêtres, dont on a gardé certains larmiers. Les travées de droite sont aussi constituées de portes en rez-de-chaussée et de fenêtres à l’étage, mais ces dernières sont plus monumentales et homogènes. Elles sont couvertes d’arcs segmentaires.£La tour d’angle est éclairée au premier étage par une demi-croisée au sud, et au niveau du comble par deux petites lucarnes. L’élévation ouest est constituée d’un mur pignon quasiment aveugle. L’élévation nord est relativement complexe, les ouvertures y sont réparties de manière assez aléatoire. Au rez-de-chaussée se trouvent deux portes, dont une à l’encadrement chanfreiné, ainsi que quelques petites fenêtres. L’étage est éclairé de ce côté par deux croisées et par quelques fenêtres couvertes d’arcs segmentaires. Plusieurs jours carrés ou allongés complètent l’éclairage aux deux niveaux. L’élévation orientale contient une large arcade en rez-de-chaussée et trois fenêtres couvertes d’arc segmentaire à l’étage.£Le bâtiment qui accueille les communs se trouve dans le prolongement du château, légèrement en retrait. Les deux bâtiments ne sont séparés que par un passage d’environ 7 m de large. Il s’agit aussi d’un bâtiment en longueur dont la façade principale est orientée au sud. Il mesure environ 25 m de long pour 7 m de large. Il abritait probablement des étables, fenils et remises. Il est possible qu’une partie ait servi de chai.£Les deux bâtiments sont édifiés en moellon de calcaire, seuls les encadrements des baies sont en pierre de taille. Les murs sont généralement couverts d’un enduit beige. Une bande d’enduit blanc souligne la partie supérieure des murs. Sur le corps principal du château, l’avant-toit est fermé par une génoise à trois rangs (rang central inversé), alors que celle de la tour ne comporte que deux rangs. Il n’y a pas de génoise sur les communs. Les toits à longs pans, et croupe, du château et des communs, sont couverts de tuiles creuses. Le toit conique de la tour est aussi couvert de tuiles creuses.£Le puits se trouve face aux communs, du côté sud. Il est circulaire et bâti en pierre. Une superstructure métallique permettait l’accrochage de la poulie.