Dossier d’œuvre architecture IA32110322 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, diagnostic patrimonial
château
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Communauté d'agglomération Grand Auch Coeur de Gascogne
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Auch Coeur de Gascogne - Gascogne auscitaine
  • Commune Roquefort
  • Cadastre 1827 A 213 à 216 ; 2019 A 187 à 193, 439 à 441

Le premier seigneur de Roquefort identifié est Maurin Bernadies, alias de Biran, noble et habitant d’Auch. Vers 1365, Hugues de Pardailhan, seigneur de Mirepoix et de Biran, lui vend les droits sur la seigneurie de Roquefort, le château et la moitié des droits du moulin. Le château semble alors constitué d’une tour associée à un bâtiment d’habitation. À la fin du 15e siècle, la seigneurie appartient toujours aux descendants de Maurin de Biran. Dans son testament, en 1467, Jean de Biran partage ses seigneuries entre ses fils. L’aîné hérite probablement de celle de Roquefort. Un carreau de pavement découvert dans le donjon au début du 20e siècle porte les dates : « 1498 » et « 1755 », dates probables de campagnes de travaux relativement importantes.£Les parties les plus anciennes observées au château de Roquefort datent de la fin du 13e siècle ou du début du 14e siècle. Il s’agit de la tour qui est intégrée dans l’angle sud-est du donjon plus récent. Les observations faites sur le terrain peuvent être complétées par l’article de l’abbé Daugé qui donne les dispositions de l’ensemble avant les travaux de la seconde moitié du 20e siècle qui ont dénaturé l’édifice (destruction des voûtes notamment).£La construction du donjon englobant la première tour est mal datée. Elle est comprise entre la seconde moitié du 14e siècle et la fin du 15e siècle. Du côté nord, les maçonneries du donjon et de l’enceinte de la cour paraissent contemporaines. Cependant, il n’est pas exclu qu’une première enceinte ait pris place dès le 13e ou le 14e siècle autour de la première tour. Il ne subsiste aucun des bâtiments qui bordaient la cour à la fin du Moyen Âge. Les portes permettant de circuler entre la tour et le reste du donjon datent, au mieux de la fin du Moyen Âge (celle du deuxième étage), mais sont pour la plupart des créations contemporaines.£Dans le donjon, il ne reste aucun vestige bâti des campagnes de travaux du 18e siècle, pourtant attestées par les sources écrites et la bibliographie. À chacun des niveaux, les planchers ont été remplacés par des hourdis en brique creuse ou en béton. De nombreuses ouvertures ont été modifiées, voire ajoutées. Les ailes qui bordent la cour au nord et à l’ouest datent probablement en partie de l’Epoque moderne, mais elles ont été très remaniées au 20e siècle.£Le bâtiment circulaire qui se trouve dans le parc du château ne figure pas sur le plan cadastral de 1827. Il a été reconstruit au cours de la seconde moitié du 20e siècle sur les fondations d’un bâtiment disparu. Dans la partie sud du parc, l’emplacement de l’ancienne église et de l’ancien cimetière sont encore visibles bien qu’ils aient été transférés au village aux 18e et 19e siècles.

  • Période(s)
    • Principale : limite 13e siècle 14e siècle
    • Principale : Fin du Moyen Age
    • Principale : milieu 18e siècle
    • Principale : 2e moitié 20e siècle

Le château se trouve à l’est du village. Il est isolé du reste de l’habitat villageois. Le donjon occupe près du quart de la superficie du château qui s’étend sur environ 25 m de côté, la moitié sud-ouest n’étant pas bâtie (cour). La cour est fermée au nord et à l’ouest par deux ailes s’appuyant, à l’extérieur, sur le mur d’enceinte. L’aile ouest abrite l’habitation actuelle et l’aile nord des salles pour l’accueil du public ainsi qu’un gite.£La tour est conservée sur cinq niveaux, comme le donjon. Extérieurement, elle mesure près de 6,50 m de côté. Les murs ont 1,40 m d’épaisseur. L’étage de soubassement est en maçonnerie pleine. La salle du rez-de-chaussée surélevée n’était accessible que par une trappe percée dans la voûte. Elle servait probablement pour le stockage. Il n’y avait initialement pas de porte pour accéder aux premier et deuxième étages depuis le donjon. Seule celle du troisième étage permettait un accès direct entre tour et donjon. À ce niveau, le départ de la voûte est encore visible. Deux placards sont conservés dans le mur sud. Ils abritent chacun une cache dans le fond qui devait être fermée par une planche de bois.£Le donjon mesure environ 13 m de côté et les murs font 1,40 m d’épaisseur. Il est doté d’un escalier en vis demi-hors-œuvre implanté au centre de l’élévation orientale. Il comporte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et trois étages. Du hourd de la partie sommitale ne subsiste plus que l’encorbellement à plusieurs ressauts en pierre. Le hourd est évoqué par une structure en bois bâtie à l’aplomb des murs maçonnés. D’après l’abbé Daugé, il semble que l’étage de soubassement du donjon était remblayé. La salle du rez-de-chaussée n’a pas été visitée. Elle était aveugle. Le premier étage correspond probablement à une salle de gardes ou de service. Les rares ouvertures sont constituées par de simples jours allongés dont les encadrements sont chanfreinés.£Le deuxième étage du donjon est l’étage noble. Il est divisé en quatre pièces : une vaste salle occupant la moitié nord et deux petites dans la moitié sud. La grande salle était dotée d’une cheminée monumentale au centre du mur nord. Un large évier est inséré dans la maçonnerie de l’angle nord-est. La salle est éclairée par quatre fenêtres à coussiège (traces de peintures murales). Les deux qui sont implantées dans l’angle nord-ouest sont des baies à meneaux, tandis que celles de l’angle nord-est sont des croisées. La petite pièce sud-est correspond à l’emprise de l’ancienne tour. La petite pièce sud-ouest est percée d’une porte et d’une croisée à coussiège dans le mur sud. Elle est en outre dotée d’une cheminée aménagée dans l’épaisseur du mur ouest. La cheminée est sans doute postérieure à la construction du donjon. La porte du mur sud est très proche de la croisée. On y accédait probablement par un escalier et/ou une galerie extérieure en bois.£Le troisième étage était aussi dévolu à l’habitation mais il est plus simple que le deuxième étage. La cheminée a totalement disparu. Ce niveau est éclairé par des baies à traverses sur les murs ouest et est, et par de simples fenêtres sur les murs nord et sud. Dans l’embrasure de chacune de ces baies se trouvent des coussièges, simples ou doubles. La partie sommitale du donjon est aujourd’hui constituée d’une terrasse couverte d’où il est possible d’observer les alentours à 360°.£Le bâtiment circulaire qui se trouve dans le parc du château était probablement une glacière ou un autre édifice de stockage. Le diamètre de l’édifice, plus de 6 m, et son emplacement excluent a priori qu’il puisse s’agir d’un moulin.

  • Murs
    • pierre
    • moyen appareil
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 3 étages carrés
  • Couvertures
    • toit en pavillon
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
  • État de conservation
    remanié

Présentation succincte

  • NOTSUC Château constitué principalement d'un donjon de la fin du Moyen Âge englobant une tour plus ancienne.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G BERAUD, Jean-Marie, « Roquefort », in COURTÈS, Georges (dir.), Communes du département du Gers, Tome 1 : l'arrondissement d'Auch, SAHG, Auch, 2003, p. 253-254.£DAUGE, Abbé, « Roquefort », BSAG, 1914, p. 26-47.£DUCOS, Jean-Henri, « Visage de l’architecture seigneuriale à la veille du XVIe siècle en Gascogne gersoise », BSAG, 1961, p. 426-449.£DUCOS, Jean-Henri, « Roquefort », in GARDELLES, Jacques (dir.), Dictionnaire des châteaux de France, Guyenne, Gascogne, Béarn, Pays Basque, Berger-Levrault, Paris, 1981, p. 122-124.£SERAPHIN, Gilles, « Tours-salles et châteaux gascons : les prototypes », Mémoires de la Société archéologique du Midi de la France, 1998-1999, p. 281-285.£SERAPHIN, Gilles, « Salles et châteaux gascons, un modèle de maisons fortes », Bulletin monumental, tome 157, n°1, 1999, p. 11-42 [https://doi.org/10.3406/bulmo.1999.2265].
  • NOTB_S AD 32, E 818, Vente des droits de Roquefort, 1365-1367.£AD 32, 3 P Roquefort 1 à 6, plan cadastral, 1827.£AD 32, DAR Jegun/9, Roquefort, dossier archéologique Polge, 2e moitié 20e siècle.
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
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  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
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  • VALID accessible au grand public
  • VISI
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  • VOIR_AUSSI
  • WCOM
  • IMP 20230710_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à étudier
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2019
(c) Communauté d'agglomération Grand Auch Coeur de Gascogne
(c) Inventaire général Région Occitanie