Si l'on en croit J. de Mastron, l'existence d'un moulin à Belloc serait attestée par les sources (non précisées) dès le 16e siècle. En 1586, il appartenait à l'Archevêque d'Auch, avant d'être la propriété en indivis de M. D'Es-Vivès, M. Daran, M. de Larrumeau et de l'Archevêque en 1680. La nature du moulin, roturière ou noble, fut source de conflit durant les années 1750, J. de Mastron mentionnant des différends à ce sujet.£Le moulin apparaît sur la carte de Cassini dressée durant la seconde moitié du 18e siècle. Il est en outre mentionné dans le livre terrier de Pavie en 1773, période à laquelle il est considéré comme détenteur de bien, ce qui laisse supposer qu'il s'agit d'un bien noble (d'après M. Gourvennec).£L'analyse du bâti, la comparaison du plan cadastral napoléonien (1810) et du plan actuel et la consultation des registres du cadastre, révèlent plusieurs phases de travaux. Un bâtiment délimité par une chaîne d'angle en élévation nord-ouest, moins élevé qu'actuellement, semble avoir constitué un premier noyau. Il a été ensuite agrandi côté sud-ouest, peut-être en 1782, comme l'indique la date portée sur la clé de l'arc couvrant une porte d'entrée. En 1810, le moulin présente un plan rectangulaire, avec un décrochement au sud-ouest où se situe la porte d'entrée datée. Ce corps de bâtiment a été de nouveau agrandi durant la seconde moitié du 19e siècle et la façade sud régularisée (d'après les encadrements de baies à feuillure).£Les dépendances agricoles adossées au moulin ont été édifiées en plusieurs étapes au cours du 19e siècle, comme l'indiquent plusieurs ruptures de maçonnerie en façade sud-ouest.£Par ailleurs, les bâtiments situés à l'ouest du moulin, figurant sur le plan cadastral de 1810, ont été détruits au cours de la seconde moitié du 19e siècle. Ces démolitions sont attestées en 1856 pour la maison cadastrée B 30, appartenant à Augustin Bourreg, et en 1862 pour la maison cadastrée B 33, appartenant à Bernard Commère (AD 32, 3 P 1228).£Au milieu du 19e siècle, le moulin appartient à Jean Saint-Agne, meunier, puis à partir de 1888 à Joseph Saint-Agne (AD 32, 3 P 1232). Le second moulin à eau (parcelle B 27), qui lui appartient également, est démoli en 1866 et reconstruit par la suite. Une maison, construite après 1810 (parcelle B 45), est détruite la même année (AD 32, 3 P 1228, case 212).£Le hangar, puis le fournil qui lui est adossé (au sud-est du moulin), ont probablement été bâtis au cours de la seconde moitié du 19e siècle.£Enfin, le pont situé au nord-est du moulin, qui permettait de franchir le Gers, a été emporté par la crue de 1977 (source orale). Il n'en subsiste aujourd'hui qu'une pile.