Dossier d’œuvre architecture IA32110123 | Réalisé par
  • inventaire topographique
château dit salle
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Communauté d'agglomération du Grand Auch
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Auch Coeur de Gascogne
  • Commune Pavie
  • Lieu-dit à La Grange
  • Cadastre 1810 E 524 à 527 ; 2014 AY 47
  • Dénominations
    château
  • Précision dénomination
    salle
  • Destinations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    hangar agricole, cour, étable, grange

La présence d'un édifice au lieu-dit La Grange est attestée dès le Moyen Age. D'après J. de Mastron (BSAG, 1916), une exploitation agricole (autrement nommée grange) fut fondée au 12e siècle par l'abbaye de Berdoues, au sud-ouest de la future bastide, sur la rive droite du Sousson. Vers 1525, cette grange est aliénée par l'abbaye, avant d'être rachetée peu après puisqu'elle est l'objet d'une nouvelle aliénation en 1576 (J. de Mastron, 1917, d'après l'abbé Cazauran, Cartulaire de Berdoues). Le 2 mars 1765, l'ancienne grange, alors dénommée ""salle noble de Lagrange-d'Esparsac"", est acquise par Simon Paris-Bordeneuve, habitant de Villeneuve-d'Astarac, qui achète l'habitat avec son moulin ruiné, ses granges, ses écuries, ses cours et ses bâtiments (N. Guinaudeau, 2012). Cette salle est mentionnée comme gentilhommière sur la carte de Cassini dressée durant la seconde moitié du 18e siècle. Cette même carte atteste l'existence du moulin à proximité de la ferme. En 1786, le livre terrier indique que le domaine appartient au Marquis de Luppé (également propriétaire du domaine de Besmaux) qui ""tient château, granges, bassecourt, sol, patus, champ et pred a la grange"" (cité par M. Gourvennec, 2014).£Le logis a été reconstruit au 17e siècle, comme le suggère la forme des croisées et des portes du mur sud. Les dépendances agricoles organisées autour de la cour ne sont pas antérieures au 18e siècle, bien que l'une d'entre elles (à l'ouest) ait été édifiée sur des fondations médiévales (moyen appareil de grès). Le plan de 1810 est semblable au plan actuel. Néanmoins, les dépendances ont été remaniées au cours du 19e siècle. La grange-étable a quant à elle été édifiée à la fin du 19e siècle et le hangar durant le 20e siècle.£Durant la 1ère moitié du 20e siècle, la ferme de Lagrange a constitué un centre d'élevage bovin réputé (vaches de race gasconne et carolaise, taureaux), comme en témoigne les nombreuses récompenses obtenues à l'occasion de concours agricoles départementaux et nationaux (entre 1902 et 1929 au moins, d'après les plaques retrouvées dans l'étable).

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : limite 19e siècle 20e siècle
    • Secondaire : 18e siècle
    • Secondaire : 20e siècle

La ferme est implantée sur la rive droite du Sousson. Le noyau initial est composé de quatre corps de bâtiments délimitant une cour, fermée à l'est par un mur de clôture percé d'une grande arcade. Il est complété par diverses dépendances dont l'une é été transformée en maison.£Le logis du 17e siècle, situé côté nord de la cour, comporte un étage. Les façades nord et est sont percées plusieurs oculi ovoïdes au rez-de-chaussée tandis que l'étage est percé de croisées ou de demi-croisées du 17e siècle. La plupart des croisées en façade nord et sud ont conservé leur meneau et leur traverse. En façade sud, les trois croisées comportent un appui mouluré et saillant. Elles sont couronnées d'une corniche au profil similaire. Une porte cochère couverte en arc en anse de panier donne accès, depuis la cour, au rez-de-chaussée qui fut utilisé comme chai. Ce niveau est divisé transversalement par deux grandes arcades en anse de panier, supportant à l'étage le mur de refend. Dans le mur sud, une porte présente son embrasure extérieure vers l'intérieur du logis. Les encadrements sont abattus par un chanfrein se terminant par un congé droit.£L'étage est desservi par un escalier rampe sur rampe abrité par la tour hors-oeuvre, adossée au mur sud du logis et couverte d'un toit en pavillon, initialement percé d'une lucarne. Le mur noyau de l'escalier est couronné de doubles balustres, sculptées sur deux ou trois faces, qui ont sans doute été réemployés. Les portes d'accès à la tour d'escalier depuis le logis, au rez-de-chaussée et au premier étage, présentent des encadrements abattus par un chanfrein se terminant par un congé droit. L'embrasure extérieure est orientée vers la tour.£A l'étage, une cheminée était initialement incorporée au centre du mur de refend. Un évier en pierre est conservé sous la fenêtre du mur oriental.£La dépendance à l'ouest ne comporte qu'un rez-de-chaussée, couverte d'une toiture à longs pans. La façade est enduite de chaux et soulignée d'un bandeau en badigeon sous la génoise génoise à deux rangs. La toiture à longs pans est couverte en tuile canal. La dépendance au sud possède deux niveaux. le traitement de façade est identique à la précédente dépendance. Le rez-de-chaussée était peut-être à destination de cave ou de remise. Il est percé de deux grandes portes charretières (dont l'une a été bouchée) ouvertes sur la cour. Les piédroits sont en pierre de taille calcaire et le linteau en bois. Le niveau est également éclairé par des jours. L'étage, où se trouvait un logement, est accessible par un escalier extérieur droit et maçonné. Il est percé d'une porte et de quatre fenêtres. Les encadrements sont en pierre de taille calcaire, avec feuillure pour recevoir les contrevents. Un évier est conservé sous la fenêtre du mur ouest.£La grange-étable se distingue nettement des autres constructions. Ce bâtiment rectangulaire, à deux niveaux, présentent des ouvertures d'origine en arc segmentaire. Les encadrements sont en brique et pierre. La toiture, à longs pans, est couverte en tuile plate mécanique.£Il faut enfin signaler la présence de vestiges sur les berges de la rivière, qui correspondent peut-être au moulin mentionné en 1765.

  • Murs
    • calcaire
    • grès
    • moellon
    • moyen appareil
  • Toits
    tuile creuse, tuile plate mécanique
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
    • croupe

Présentation succincte

  • NOTSUC La salle de Lagrange (logis) a en grande partie été reconstruite au 17e siècle.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Gourvennec (Michaël), Carte archéologique du Grand Auch, ministère de la Culture et de la Communication/Grand Auch Agglomération, 2014.£Guinaudeau (Nicolas), Fortifications seigneuriales et résidences aristocratiques gasconnes dans l'ancien comté d'Astarac entre le Xe et le XVIe siècle, thèse sous la direction de Ph. Araguas, Université de Bordeaux 3 - Michel de Montaigne, volume 1 (synthèse), 2012, p. 426-428.£Mastron (J. de), "Une bastide du XIIIe s. Pavie (Gers)", in Bulletin de la Société Archéologique du Gers, Société Archéologique Historique Littéraire et Scientifique du Gers, Auch, 1916, p. 175-208.£Mastron (J. de), "Une bastide du XIIIe s. Pavie (Gers)", in Bulletin de la Société Archéologique du Gers, Société Archéologique Historique Littéraire et Scientifique du Gers, Auch, 1917, p. 77-119.
  • NOTB_S
  • APPA
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  • COORMLB93
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  • COORWGS84
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  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR73_SCPMIDIPYR
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM
  • IMP 20230710_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • date inconnue

    Collection particulière, Pavie
Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2014
(c) Communauté d'agglomération du Grand Auch
(c) Inventaire général Région Occitanie