La structure et le décor du pan de bois de cette maison permettent de proposer une datation de la fin du 15e siècle. Le poteau à aisseliers du cloisonnement du rez-de-chaussée, aujourd'hui disparu, peut également être daté de cette phase de construction. Néanmoins, en façade, les têtes de mur encadrant le pan de bois sont dissociées (celle de droite est commune à la maison voisine) et suggèrent une phase antérieure, également en pan de bois. De nombreuses reprises, en particulier les ouvertures, ont été effectuées par la suite, probablement à l'époque contemporaine. En élévation postérieure, la porte à arc brisé chanfreiné pourrait correspondre à cette phase, contemporaine de la fondation de la bastide, à la fin du 13e siècle. Mais l'appareil de moellons qui l'entoure, visible sur une photographie ancienne, peut difficilement être daté de cette période. Au premier étage, la tête de mur à droite atteste la présence d'un pan de bois disparu, datant soit de la phase du 13e siècle, soit du 15e siècle. La tête de mur pourrait également avoir appartenu à une maison mitoyenne, détruite avant 1810. La présence d'une fenêtre couverte d'un linteau en arc segmentaire est datable du 18e siècle, période à laquelle l'étage a pu être réaligné sur le rez-de-chaussée.£Au début du 19e siècle, les matrices cadastrales indiquent que la construction est à destination de maison, sans affectation particulière. D'après la tradition orale, cette maison a servi d'étable et d'atelier à un maréchal-ferrant (en rez-de-chaussée, côté jardin). Une porcherie était par ailleurs construite en limite de parcelle, à l'ouest.