Dossier d’œuvre architecture IA32110063 | Réalisé par
  • inventaire topographique
ancien couvent des Carmes, aujourd'hui maison de la culture et maison d'habitation
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Auch Coeur de Gascogne
  • Commune Pavie
  • Adresse 22 rue Etigny , 9 rue des Carmes
  • Cadastre 1810 D1 317 à 325 ; 2013 279, 248, 249, 257, 286
  • Dénominations
    couvent, maison, presbytère, bibliothèque
  • Vocables
    Carmes

La fondation d'un couvent de carmes à Pavie est décidée en 1305 par Jean 1er, comte d'Astarac, et approuvée par une bulle du pape Clément V le 3 juin 1306. Elle est confirmée en 1308 par une nouvelle bulle qui accorde au comte la permission d'établir un couvent avec une église, un clocher, un cimetière et tous les bâtiments nécessaires aux religieux. La construction du couvent débute probablement à la suite de cette autorisation.£Néanmoins, bien qu'aucun document ne vienne l'attester, plusieurs éléments visibles sur le mur sud de la chapelle semblent indiquer l'existence d'un bâtiment antérieur à la fondation du couvent. Ce bâtiment, construit à l'alignement de la rue, pourrait avoir appartenu aux comtes d'Astarac puisque les terrains nécessaires à l'implantation du couvent furent donnés par le comte Jean 1er d'Astarac. Ainsi, les deux fenêtres quadrangulaires à larges chanfreins situées au premier niveau, plusieurs corbeaux et les vestiges d'un cordon d'appui, dont la moulure en tore s'apparente davantage à un décor d'une architecture résidentielle qu'à celui d'une architecture liturgique, semblent relever de cette première phase. En revanche, plusieurs parties du mur sud de la chapelle, du mur sud du bâtiment le jouxtant à l'ouest qui fut peut-être à usage de salle capitulaire (H. Teisseire, 1997), le clocher et le mur gouttereau nord de la chapelle appartiennent à la campagne de construction du couvent au début du 14e siècle. La porte en arc brisé chanfreiné, situé dans le prolongement du mur nord de la chapelle, dans l'axe du portail de gauche, date également de cette période. Il en est peut-être de même du chevet, dont la maçonnerie se distingue nettement de celle de la nef.£Les bâtiments ont profondément été remaniés par la suite et en partie détruits. Il n'en subsiste aujourd'hui que l'ancienne chapelle et une partie des bâtiments conventuels. Différents vestiges de portes et de fenêtres, notamment des croisées, visibles sur les anciens bâtiments conventuels (maison d'habitation et ancien presbytère) sont datables de la fin du 15e siècle ou du 16e siècle. Les sources ne nous renseignent sur les travaux effectués au couvent qu'à partir du début du 17e siècle. Un mémoire de la communauté des Carmes datant de 1605 précise ainsi que cette dernière a procédé à la reconstruction de l'enceinte occidentale et fait édifier trois guérites. L'une d'entre elles est conservée rue des Carmes. D'après J. de Mastron, l'orage du 21 février 1617 avait fortement endommagé le clocher et la nef de l'église, qui ne fut alors restaurée qu'imparfaitement.£Les nombreux inventaires du 18e siècle mentionnent les travaux effectués dans le couvent, qui n'abrite en 1730 que trois religieux (Lapart, 2010). En 1741-1742, la toiture de l'église et du dortoir, un tiers de la toiture du clocher et deux angles du pigeonnier sont réparés. En 1745 sont remis en état deux autres angles du pigeonnier, les poutres dans le cloître et les murailles du jardin. En 1748, on couvre le pigeonnier et la moitié du clocher et de l'église. Deux façades de la maison sont restaurées la même année. Le cloître (situé au nord-ouest de l'église, en partie visible sur le plan cadastral de 1810) a été démoli avant 1766. Il est par la suite utilisé comme verger. Un puits et deux portes en pierre de taille y sont réalisés dans les années 1770.£De nombreux aménagements sont réalisés dans les bâtiments conventuels durant la seconde moitié du 18e siècle. D'après l'inventaire du 7 juin 1790, le couvent comportait une chambre du prieur, six autres chambres, une cuisine, une salle à manger, une cave, un cuvage, un bûcher, l'église, un clocher, un corridor et des dépendances. Les voutes de la chapelle ont déjà disparu à cette date. Le couvent peut alors accueillir sept religieux.£Les bâtiments (couvent, église, parc, cloître et jardin) sont vendus comme bien national le 7 juin 1791 à Castera, demeurant à Auch. En 1811, les bâtiments conventuels ouest (D 324) ne forment qu'un seul bâtiment. L'ancienne chapelle est utilisée comme grange. Le 29 septembre 1834, la Commune acquiert des héritiers Cézérac une partie de l'ancien couvent pour servir d'école primaire et au presbytère (bâtiment jouxtant à l'ouest la chapelle). Durant la première moitié du 20e siècle, la chapelle, propriété du comte Dillon, maire de Pavie, est ponctuellement utilisée comme salle de spectacle. Rachetée par la mairie en 1996, elle est restaurée en 2006-2007 à l'occasion de l'aménagement de la Maison de la culture de Pavie. La chapelle est ainsi divisée en deux niveaux, le premier étant occupé par la salle de conférence Bernard IV d'Astarac, le second par la médiathèque. L'ancien presbytère est occupé par différentes salles de réunion.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 13e siècle , (incertitude)
    • Principale : 1er quart 14e siècle
    • Secondaire : 15e siècle , (incertitude)
    • Secondaire : 16e siècle , (incertitude)
    • Secondaire : 1ère moitié 17e siècle
    • Secondaire : 19e siècle
    • Secondaire : 1er quart 21e siècle
  • Dates
    • 1308, datation par travaux historiques

L'ancien couvent des Carmes est situé dans la partie septentrionale de la bastide de Pavie, au sud de la rue des Carmes et à l'ouest de la rue d'Etigny. Les anciens bâtiments conventuels et la chapelle sont aujourd'hui divisés en plusieurs propriétés privées ou publique.£L'échauguette est située à l'angle nord-ouest de l'ancien couvent, en bordure de l'ancien fossé de l'enceinte (D sur le plan). De plan carré, elle est construite en pierre de taille calcaire, en surplomb au premier étage. Elle ne renferme qu'une petite pièce accessible depuis le premier étage de la maison d'habitation, par un étroit couloir et trois marches. Une petite fenêtre est percée dans le mur nord. Deux petits jours offrent une vue aux angles nord et sud, complété par un troisième au sud-est. Un quatrième devait initialement être percé dans l'angle ouest. L'échauguette, qui n'a pas eu de fonction défensive, a en revanche probablement été utilisée comme latrine, comme en témoignait l'existence d'un vide sous le plancher descendant jusqu'au niveau du sol (aujourd'hui comblé) et dans lequel était aménagé un trou.£Le mur pignon de la maison située au n° 5 rue des Carmes (parcelle BS 286) présente différents vestiges : un départ d'arc correspondant à l'arrière voussure d'une porte, une baie quadrangulaire chanfreinée avec congés en pointe, une porte à piédroits en quart de rond et linteau chanfreiné, un piédroit de porte en quart de rond.£L'ancien presbytère ne conserve que ses murs extérieurs, l'intérieur ayant été presque totalement détruit à l'occasion des travaux d'aménagement en 2006-2007. Dans l'axe du portail de gauche, il subsiste néanmoins une arcade brisée chanfreinée (g sur le plan), dont la voussure intérieure se situe côté nord. Sur le mur ouest, la croisée bâtarde a été transformée en fenêtre. La croisée de l'étage, dont le meneau et la traverse ont été restitués, conserve des piédroits chanfreinés avec congés en pointe. A l'angle sud-ouest, la présence d'un claveau de départ d'arc, sur piédroit en quart de rond, indique la présence d'une ancienne porte. Le mur sud présente, au rez-de-chaussée, deux portails datant de la fondation du couvent. Ces portails sont parfaitement en place comme l'attestent les vues anciennes où l'on distingue la maçonnerie de moyen appareil de calcaire. Le premier, à gauche (e sur le plan), est en arc brisé avec voussures moulurées de tores et de gorges et chapiteaux à feuilles boursouflées. Le tympan est constitué d'un remplage trilobé. Le second portail, à droite (f sur le plan), est sensiblement identique. Il comporte néanmoins un décor plus riche, formé par une archivolte reposant sur deux culots sculptés. Le remplage a disparu.£La chapelle présente une nef de plan rectangulaire et un chevet à pans coupés. Le mur sud de la nef est en pierre de moyen appareil de calcaire. Il est percé au premier niveau de fenêtres quadrangulaires (dont une obturée) et, au second, de trois fenêtres en arc brisées, dont deux plus étroites sont trilobées. Des corbeaux et des vestiges d'un cordon sont visibles à ce même niveau. Le chevet, qui présente une maçonnerie mieux appareillée, est percé de trois grandes fenêtres brisées. La nef comporte un vaisseau unique et trois travées délimitées par deux arcs diaphragme, un troisième délimitant l'ancien choeur.

  • Murs
    • calcaire
    • moellon
    • moyen appareil
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • tête humaine
    • figure fantastique
    • figure fantastique
  • Précision représentations

    Le culot de gauche représente une sirène avec un visage d'homme barbu. Le culot de droite représente un visage humain juvénile.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Balagna (Christophe), L'architecture gothique religieuse en Gascogne centrale, Thèse de doctorat, sous la direction de Michèle Pradalier-Schlumberger, Université de Toulouse-Le Mirail, France, 2000, p. 625-629.£Lapart (Jacques), "Le couvent des Carmes de Pavie (Gers) aux 17e et 18e siècles", Bulletin de la Société archéologique, historique, littéraire et scientifique du Gers, CXIe année, n° 395, 2010, p. 126-139.£Mastron (J. de), "Les Carmes de Pavie", Bulletin de la Société Archéologique du Gers, Société Archéologique Historique Littéraire et Scientifique du Gers, Auch, 1915, pp. 262-276.£Mastron (J. de), "Une bastide du XIIIe s. Pavie (Gers)", Bulletin de la Société Archéologique du Gers, Société Archéologique Historique Littéraire et Scientifique du Gers, Auch, 1917, p. 77-119.£Teisseire (Hélène), Le rôle des établissements mendiants dans la topographie des villes gersoises du XIIIe au XIVe siècle, mémoire de maîtrise sous la direction de S. Faravel, 2 vol., Université Toulouse II-Le Mirail, 1996.
  • NOTB_S
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR73_SCPMIDIPYR
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM
  • IMP 20230710_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
    propriété privée
  • "Une bastide du XIIIe s. Pavie (Gers)"", in Bulletin de la Société Archéologique du Gers, Société Archéologique Historique Littéraire et Scientifique du Gers, Auch, 1916, p. 175-208.

  • Plan, novembre 2003.

    Pavie, mairie.
  • Plan, novembre 2003.

    Mairie de Pavie.
  • Dessin, novembre 2003.

    STAP du Gers, Auch
Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2014
(c) Communauté d'agglomération du Grand Auch
(c) Inventaire général Région Occitanie