Dans la charte de fondation de 1275, il n’est jamais question de fortification. Cependant, le nom même donné à la bastide, Montis Fortis, et le site choisi, sur un éperon rocheux dominant la campagne alentour, laissent supposer la volonté du fondateur, le comte d’Armagnac comme vicomte de Fezensaguet, d’en faire un point fort.£Cela est confirmé par la charte de coutumes de 1308 dans laquelle sont mentionnés la clôture du lieu, le fossé et une porte.£La fortification de la bastide a donc été édifiée vers le dernier quart du 13e siècle. Cette datation est confirmée par l’étude des vestiges visibles, en maçonnerie fourrée avec parements en moyen appareil de calcaire que l’on retrouve fréquemment dans la région à la même période.£Monfort figure toujours parmi les places fortes du comte d’Armagnac en 1483-1494 puis parmi celles de la Gascogne en 1626-1627. La fortification est alors constituée d’un mur de 4,5 toises de haut avec la courtine et percée de trois portes dotées de tours portant des mâchicoulis. La description donnée au début du 17e siècle ne correspond cependant pas à la réalité médiévale, la bastide ayant été prise à au moins deux reprises au cours des guerres de religions et les fortifications reconstruites. Ces travaux pourraient correspondre à des pans de murs aveugles visibles sur en certains points du pourtour de l’enceinte édifiés en moellons plus ou moins bien assisés (parcelle B 820 par exemple).£L’enceinte a été démantelée probablement au 18e siècle. Sur le plan cadastral de 1827 ne figure déjà plus aucune des portes.