Dossier d’œuvre architecture IA32100643 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, Les transformations des agglomérations en Gascogne gersoise à la fin du Moyen Age
  • inventaire préliminaire, diagnostic patrimonial
église Sainte-Candide
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Auch Coeur de Gascogne - Jegun
  • Commune Jegun
  • Cadastre 1827 C 730  ; 2016 AT 178

L'église Sainte-Candide est mentionnée pour la première fois dans la documentation écrite à la fin du 12e siècle. Une partie de la nef remonte à cette période. En 1249, des lettres d’indulgences sont accordées par l’évêque pour la continuation des travaux de l’église. Il est alors précisé que le corps de sainte Candide repose dans l’église. Le clocher pourrait dater de cette période.£Le chevet est reconstruit au cours du 15e siècle, ainsi que la petite salle au nord du choeur. Des chapelles latérales sont aussi édifiées à cette période de part et d'autre de la nef, deux au sud et une au nord. Il n'en subsiste que des vestiges. L’église est à nouveau consacrée en 1489, par Pierre Henri, vicaire général de l’archevêque d’Auch, François de Savoie, comme l’indique l’inscription placée au-dessus du portail occidental.£Les travaux réalisés au cours de l’époque moderne sont plus anecdotiques. Pierre Dubourg-Novès mentionne une clé de voûte portant la date « 1612 » et le bénitier daté de « 1788 ».£D’importants travaux sont réalisés au cours du 19e siècle. La flèche du clocher est construite en 1845. Ensuite, l’abbé Alexandre Compardon fait édifier les deux collatéraux à la place des chapelles latérales, ainsi que les bras du transept et les deux sacristies associées. Les travaux sont réalisés entre 1864 et 1873. Il fait placer une inscription au-dessus du portail d’entrée précisant la date « 1873 ». L’orgue est réalisé par Eugène Puget entre 1878 et 1879. L’essentiel du mobilier, notamment les différents autels et les lambris du chœur, date de la fin du 19e siècle. La peinture monumentale du bras sud du transept, attribuée à Prosper Lasseran, date du début du 20e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 12e siècle
    • Principale : 1ère moitié 13e siècle
    • Principale : 15e siècle
    • Principale : 19e siècle
  • Dates
    • 1489, date portée
    • 1612
    • 1873

L'église paroissiale est implantée à l'écart du village, sur un éperon dominant la vallée de la Loustère, au nord-est. Elle est bâtie en moyen appareil de calcaire pour les parties les plus anciennes et en moellon pour le reste. Les murs en moellon sont couverts d’enduit. Le toit à longs pans et croupe polygonale est couvert de tuiles creuses. Seule la flèche du clocher est couverte d'ardoises.£Il s’agit d’un vaste édifice en croix latine, terminé à l’ouest par un clocher-tour. La nef est bordée par des collatéraux au nord et au sud. Le chœur est composé d’une travée droite et d’une abside à cinq pans. Il est conforté par d’imposants contreforts. Les sacristies sont implantées dans l’angle formé par la travée droite du chœur et les bras du transept, au nord et au sud. Deux petites salles supplémentaires sont ajoutées dans le prolongement des sacristies, contre le chevet.£Le portail d’entrée principal ouvre sur l’élévation ouest et donne dans le collatéral sud. Il est couvert d’un arc brisé, bordé d’un larmier reposant sur des culots sculptés et surmonté d’un cartouche dans lequel ont été placées les deux plaques dédicatoires. L’arc mouluré retombe sur des bases prismatiques. Le portail sud, à l’extrémité du bras du transept, reprend le même vocabulaire mais dans une version néo-gothique. La porte couverte d’une plate-bande est cette-fois surmontée d’un tympan nu en pierre. Les baies qui éclairent les collatéraux, le transept et le chœur sont toutes à remplages. La tour du clocher est éclairée par quelques fentes de jour. Les sacristies sont éclairées par des fenêtres jumelées à linteaux droits sur corbeaux, tandis que la petite salle supplémentaire au sud est percée de simples fenêtres rectangulaires. La salle supplémentaire au nord est percée de deux petites fenêtres couvertes en plein-cintre.£La nef comporte quatre travées, séparées par des colonnes engagées. Entre les colonnes, le mur gouttereau a été percé de grandes arcades brisées sous le niveau des arcs plein-cintre à double rouleau qui encadraient initialement de simples fenêtres aujourd’hui disparues. Les arcades brisées donnent accès aux collatéraux. La nef est couverte en berceau brisé, scandé par des doubleaux relativement minces et chanfreinés. Le chœur est un peu plus large que la nef. Il est couvert d’une voûte d’ogives dont les nervures pénètrent dans les minces colonnes engagées reposant sur des bases prismatique. Deux retables monumentaux sont à signaler dans les bras du transept. Une tribune occupe l’extrémité ouest de la nef. Elle porte un orgue de tribune monumental. Sous la tribune s’ouvre la porte en plein-cintre donnant accès à la base du clocher.£La petite pièce se trouvant dans le prolongement de la sacristie nord est particulièrement intéressante. Elle est couverte d’une voûte d’ogive dont les nervures reposent sur des culots sculptés. La clé est aussi sculptée d’un motif étoilé. Dans la tour du clocher est partiellement conservé un escalier en vis qui n’est plus utilisé, remplacé par un escalier tournant en bois aménagé dans le volume utile de la tour. Certains des niveaux de la tour étaient voûtés.£Le mobilier de l’église est particulièrement riche. La partie instrumentale de l’orgue de tribune est classée au titre des Monuments historiques. Trois tableaux et une statue sont inscrits au titre des Monuments historiques : statuette de Vierge à l’Enfant, tableaux représentant une Crucifixion, la Délivrance des âmes du Purgatoire et le Mariage mystique de sainte Catherine (copie d’après le Corrège).

  • Murs
    • calcaire
    • enduit
    • moyen appareil
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse, ardoise
  • Plans
    plan en croix latine
  • Couvrements
    • voûte en berceau brisé
    • voûte d'ogives
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • flèche polygonale
    • croupe
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • billette
    • feuillage
    • phylactère
    • ange
  • Précision représentations

    Les colonnes de la nef reposent sur des bases constituées de tores séparés par une large gorge. Certaines de ces gorges sont décorées de boules. Les chapiteaux sont sculptés de feuillages plus ou moins travaillés et de boules. Le bandeau qui court à la naissance du berceau est constitué de deux rangs de billettes.£La clé de voûte de la travée de chœur porte un ange sculpté tenant un phylactère, tandis que celle du chœur est sculptée d’un écusson bûché entouré de trois têtes d’angelots.

Présentation succincte

  • NOTSUC Eglise du 12e siècle, reconstruite en partie au 15e siècle ; remaniée au 19e siècle.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G BALAGNA, Christophe, L'architecture gothique religieuse en Gascogne centrale, thèse sous la direction de Michèle Pradalier, UTM, Toulouse, 2000, t. 5, p. 344-352.£BERAUD, Jean-Marie, "Jegun", Communes du département du Gers, tome 1 : l'arrondissement d'Auch, SAHG, Auch, 2003, p. 228-233.£BREUILS, Alphonse, "Châteaux des comtes d'Armagnac dans quelques villes de leur comté", Revue de Gascogne, Auch, 1984, p. 177-187.£CURSENTE, Benoît, Les castelnaux de la Gascogne médiévale, Gascogne gersoise, CNRS, Bordeaux, 1980, p. 133.£DUBOURG-NOVES, Pierre, "Sainte-Candide de Jegun", in Congrès archéologique de France, 128e session, Gascogne, 1970, p. 228-234.£MASSIA, Guillaume de, "Jegun", in Collectif, Eglises et chapelles du canton de Jegun, Association des amis des églises anciennes du Gers, Auch, 1988, p. 16-21.
  • NOTB_S CARSALADE DU PONT, Jean de, "Les places fortes de la Gascogne en 1626-1627", Revue de Gascogne, t. 40, 1899, p. 468.£LACAVE LAPLAGNE-BARRIS, C., Cartulaires du chapitre de l'église métropolitaine Sainte-Marie d'Auch, Cartulaire blanc, Paris-Auch, 1899, charte n°79, Guillaume Arnaud, seigneur de Biran et Ordan, fait donation à l'église Sainte-Marie d'Auch et à Sainte-Candide de Jegun, de la moitié du revenu du moulin de Jegun, 1238.£TOURNIER, Abbé, "Quelques coutumes de Jegun", BSAG, 1908, p. 140-143.£AD Gers, DAR Jegun/4, Dossier archéologique Polge, 20e s.£AD Gers, E suppl. 5847, Cadastre, 1668.£AD Tarn-et-Garonne, Fons d'Armagnac, A 46, Etat des places fortes appartenant au comte d'Armagnac, 1483-1494.£Archives diocésaines d'Auch, Fonds Loubès, cartons "Jegun" et "notariat Vic-Fezensac", 20e siècle.£AD Gers, 3 P Jegun/10, Plan cadastral, 1827 (accessible en ligne : www.archives32.fr).
  • APPA
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  • USER IVR73_SCPMIDIPYR
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • 20230710_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • Négatif aux A.D. du Gers : fonds Polge

Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2016, 2019
(c) Communauté d'agglomération Grand Auch Coeur de Gascogne
(c) Inventaire général Région Occitanie