Dossier d’œuvre architecture IA32100387 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, Les transformations des agglomérations en Gascogne gersoise à la fin du Moyen Age
village de La Romieu
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Gers - Condom
  • Commune La Romieu
  • Cadastre 1826 F 151 à 387 ; 2013 AB 70 à 367

Le village de la Romieu s'est formé progressivement auprès d'un ermitage au cours de la seconde moitié du 11e siècle. En 1082, lors de la donation du prieuré à l'abbaye Saint-Victor de Marseille, une population conséquente s'est déjà agglomérée aux abords de celui-ci. Il semble qu'un marché se tienne déjà dans le village à cette période.£L'administration municipale se met probablement en place vers le milieu du 13e siècle. Dans la charte de coutumes de 1284, le village apparaît bien organisé. Il est fortifié, doté de murs, de fossés et de trois portes. Deux rues principales desservent l'intérieur du village : celle allant de la porte de Miramont, à l'est, à la porte de Rouède, à l'ouest, et la rue de la Fontaine qui mène à la porte du même nom, au nord. Ces rues se croisent au niveau de la place. Des faubourgs se sont alors déjà formés à l'extérieur des fossés. A cette date, les droits sur le village de la Romieu sont partagés entre le roi d'Angleterre et le prieur. Le roi est représenté par un bayle. L'administration municipale est assurée par quatre consuls.£Quelques années plus tard, à la fin du 13e siècle, le coseigneur du lieu est Othon de Lomagne en tant que seigneur de Fimarcon et en vertu des droits qu'il a acquis du prieur. En 1309-1310, le village est mis sous la protection puis rattaché directement à la couronne d'Angleterre. Le roi y instaure un marché hebdomadaire, le vendredi.£Le village de La Romieu a connu d'importants remaniements au cours du premier quart du 14e siècle, au moment de l'établissement et de la construction de la collégiale par Arnaud d'Aux.£D'après un texte mentionné par Durliat mais qui n'a pu être retrouvé, le cardinal aurait acheté en 1312 aux consuls et habitants ""un terrain appuyé aux fossés de la ville et la partie correspondante de ces fossés qu'il fit assécher pour en creuser de nouveaux un peu plus loin"". La collégiale et les bâtiments associés (palais cardinalice et quartier canonial) sont construits au sud-est de l'agglomération, probablement sur un espace alors pas ou peu bâti, dans les années 1314-1318. Dans les différents actes qui concernent cette fondation, il est précisé que l'espace compris entre la collégiale et son cloître, l'église et l'ancien cloître du prieuré, et les murs du village, est réservé par le cardinal. Dans cet espace, traversé par la rue du puits, se trouvent son palais et des maisons. Dans le testament rédigé par Arnaud d'Aux en 1320, ces maisons et places sont dites utiles au doyen et aux chanoines de l'église Saint-Pierre. Il est précisé que les maisons sont en pierre ou en bois.£Dès 1317, le prieuré est sécularisé et son église devient l'église paroissiale. Elle a subsisté en élévation sur la place du village jusqu'au début du 19e siècle. Elle a été démolie vers 1804. Les vestiges de deux églises successives ont été retrouvés lors d'un diagnostic archéologique réalisé en 2010 par l'INRAP (Paya). Le tracé de ce qui a été mis au jour, l'absidiole sud et une partie de la nef, a été restitué par des alignements de clous au sol lors du réaménagement de la place. Le cloître du prieuré, encore mentionné en 1320, a pu disparaître rapidement, dès le 14e siècle.£La documentation écrite pour la fin du Moyen Age, après 1350, est malheureusement inexistante et ne permet pas de connaître les évolutions éventuelles du village sur cette période.£Concernant la topographie générale du site, il semble qu'elle ait peu évolué entre la fin du Moyen Age et aujourd'hui, hormis la disparition de l'église paroissiale sur la place et des deux portes, ouest et est. Le tracé des trois rues principales et des fortifications décrites dans la charte de 1284, est identique à ce qui est observable aujourd'hui. L'emplacement du quartier canonial et du palais cardinalice est encore bien différencié du reste de l'agglomération même si la plupart des édifices qui s'y trouvaient ont été remaniés ou détruits.£Outre la collégiale et son cloître, bien connus et protégés au titre des monuments historiques, de nombreux vestiges médiévaux ont pu être observés dans le village tant sur la fortification que sur certaines maisons.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 11e siècle
    • Principale : milieu 13e siècle
    • Principale : 1er quart 14e siècle

Le village de La Romieu est implanté sur un vaste plateau calcaire.£Il présente une forme ovoïde entourée de vastes boulevards reprenant le tracé des anciens fossés. Autour du village se développent quatre faubourgs : celui dit du Couvent à l'ouest, le long de la route menant à Condom ; les faubourgs de bas et de haut, au nord ; et celui de Saint-Sirice à l'est.£Le village est traversé d'est en ouest par une rue principale qui s'élargit en son centre pour former une place à laquelle aboutit la rue de la Fontaine, le seul axe nord-sud. De petites ruelles perpendiculaires à la rue principale permettent de desservir les différents îlots implantés de part et d'autre de cette rue. La place est bordée de couverts sur ses côtés nord et ouest.£Le quart sud-est du village est occupé par la collégiale et les différents édifices qui y sont associés : cloître, vestiges du palais cardinalice et quartier canonial. Cet espace est pourvu d'une enceinte particulière.

  • Typologies
    village ecclésial

Présentation succincte

  • NOTSUC Village ecclésial d'origine ancienne, déjà bien organisé lorsque l'implantation de la collégiale et de ses bâtiments annexes vient bouleverser tout le quart sud-est de l'agglomérationvers 1314-1314.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G BALAGNA, Christophe, L'architecture gothique religieuse en Gascogne centrale, thèse sous la direction de Michèle Pradalier, UTM, 2000, tome 5, p. 353-362.£BOQUIEN, Bertrand, Les portes fortifiées du Moyen Age dans les villes et villages du Gers, maîtrise
  • NOTB_S Sources publiées :£Archives historiques de la Gironde, t. I, p. 359-360, n°39 et p. 362, n° 50, Registre des hommages rendus au roi d'Angleterre dans les sénéchaussées d'Agenais et de Condomois, 1286 et 1287.£BALUZE, Etienne (éd.), Vitae paparum avenionen
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93 0499066 ; 6323559/0499342 ; 6323658/0499502 ; 6323343/0499205 ; 6323350/0499066 ; 6323559
  • COORMWGS84 43.9823474772661, 0.495142774094432/43.9833223321514, 0.498548560948875/43.9805341933641, 0.500656426301518/43.9805076973405, 0.496958491239181/43.9823474772661, 0.495142774094432
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR73_SCPMIDIPYR
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM La Romieu
  • IMP 20220317_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété publique
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2015
(c) Conseil départemental du Gers
(c) Inventaire général Région Occitanie