Dans les premiers actes qui concernent la bastide de Barran à la fin du 13e siècle, il n'est jamais question de fortification. Celle-ci ne semble pas avoir été prévue au moment de la fondation.£Le dénombrement de 1303 mentionne l'existence de cinq portes (Auch au nord, Condom au nord-ouest, Lias à l'ouest, Lespiet à l'est et l'Isle au sud), mais il n'y est pas explicitement question d'un mur d'enceinte (BM Auch). Peut-être que ce premier système défensif, établi entre 1279 et 1303, n'était constitué que d'un fossé et de portes aux extrémités des principales voies, portes qui peuvent n'avoir été qu'un simple système de fermeture entre deux maisons.£Au cours du 14e siècle, la partie sud de la bastide est abandonnée et une nouvelle enceinte, en pierre cette fois, vient cristalliser les limites de la nouvelle agglomération. Les vestiges actuellement visibles datent de cette période. La tour-porte a peut-être été bâtie un peu avant le mur d'enceinte. Il semble que ce dernier soit venu se raccorder à la tour-porte au niveau de pierres laissées en attente. Dans le registre de reconnaissances de 1474, seules deux portes sont mentionnées : la ""porta dessus"" au sud et la ""porta debat"" au nord (AD Tarn-et-Garonne, A 272). La mention de ""fossés vieux"" dans ce document confirme l'hypothèse d'une première enceinte fossoyée ayant précédé celle du 14e siècle.£La bastide de Barran est mentionnée parmi les places fortes de Gascogne en 1483-1495 (AD Tarn-et-Garonne, A 44) puis en 1626-1627 (Carsalade du Pont).£La fortification a été démantelée au cours du 18e siècle. Des documents des années 1760 précisent que les murs doivent être démolis et les matériaux employés pour les travaux communaux (AD Gers, C 559). La tour-porte et son pont fortifié sont les éléments les mieux conservés. Ils sont protégés au titre des monuments historiques depuis 1944 (ISMH). Le fossé est, lui aussi, bien conservé au nord et à l'est. De l'enceinte il ne subsiste plus que quelques assises sur le front oriental.